Blogue-Notes du CÉRRIS

19 août 2013

Bloguez pour un débat d’idées – Thématique 5: Spiritualité

Filed under: Uncategorized — CÉRRIS @ 8 h 00 min

main-verte-50pixelsLa spiritualité dans le rétablissement des personnes utilisatrices de services en santé mentale : quelle place lui accorder?

Bienvenue au 5e débat d’idées organisé par le CÉRRIS!

Le but de cette activité est de réunir une douzaine d’acteurs en santé mentale regroupant des étudiants, des utilisateurs de services et leurs proches ainsi que des intervenants afin de susciter la réflexion, émettre différents points de vue et approfondir un sujet relié à la santé mentale. Voici quelques pistes de réflexion qui peuvent alimenter nos blogueurs:

1) Spiritualité et espoir : gage de rétablissement?

2) Comment la spiritualité peut-elle contribuer au rétablissement des personnes utilisatrices de services en santé mentale?

3) Spiritualité et religion : toujours de paire? Votre définition de la spiritualité.

4) Spiritualité dans l’offre de services en santé mentale : s’en préoccupe-t-on suffisamment?

5) Quelles actions / pratiques devraient être mises en place pour favoriser l’accès aux soins spirituels ou interventions se préoccupant de la spiritualité des personnes ?

6) Où est la place de la spiritualité, de l’espoir, des valeurs, de la motivation intrinsèque dans les nouvelles approches d’intervention? (par exemple, approches centrées sur la pleine conscience (mindfulness), les occupations significatives, etc.)

7) Délire religieux et spiritualité : comment les discerner/dissocier?

Les blogueurs partageront leurs commentaires, leurs idées et leurs réflexions sur une période de quatre jours, soit du 19 août à compter de 8h00, jusqu’au jeudi 22 août 2013 à 17h00.

Un billet de tirage est accordé aux blogueurs pour chaque commentaire émis, afin de remporter l’une des trois cartes-cadeaux électroniques des magasins ou restaurants de leur choix:

•1er prix: 100$
•2e prix: 50$
•3e prix: 25$

Alors, soyez bon joueur… et bloguez pour un débat d’idées!

PSST! Les membres du public (ne faisant pas partie de l’équipe de blogueurs) sont invités à commenter les interventions des blogueurs et de courir la chance de remporter un carte-cadeau électronique du magasin ou restaurant de votre choix, d’une valeur de 25$.

Bon débat!

L’équipe du CÉRRIS

* Le tirage des prix (cartes-cadeaux se fera le vendredi 23 août à midi. Les gagnants seront contactés via leur adresse électronique (cachée au public lors des débats). L’annonce se fera aussi sur le Blogue-Notes

321 commentaires »

  1. Comment discerner un délire religieux d’un développement spirituel sain ?

    Choix de réponse :

    1. En faisant appel à un expert religieux;
    2. En faisant appel à un philosophe;
    3. En jugeant le délire ou le développement spirituel selon nos propres croyances.

    Et surtout, POURQUOI ?

    Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 18 août 2013 @ 6 h 06 min

    • Pour ce qui est de la question à choix de réponses, étant donné qu’un délire en soi peut être un signe d’un trouble ou maladie mental, bien souvent un élément psychotique, je crois qu’un psychiatre peut nous aider dans l’identification de cela, et je crois que la pire chose à faire est de juger cela selon nos propres croyances, une approche centrée sur l’individu est de mise!… La suite de cette question, le fameux «pourquoi» me semble bien intéressant! À mes yeux, lorsqu’on veut favoriser le cheminement d’un individu dans son rétablissement, la spiritualité, les croyances (d’ordre religieuses ou non)doivent être prises en considération et peuvent servir de levier pour susciter l’espoir et mobiliser l’individu dans son processus. Toutefois, si on s’appuie sur des délires religieux, que nous les alimentons, il se peut effectivement que l’individu prenne appui là-dessus pendant un certain temps, mais il faut être prudent: qu’arrivera-t-il lorsque le délire sera résorbé? Ce levier sera également disparu? Sera-t-il tout aussi facile de désormais changer de source motivationnelle? Je ne crois pas qu’il faut nier l’existence du délire religieux, mais vaudrait-il mieux prendre appui sur des éléments qui sont permanents dans le temps pour la personne? La spiritualité est loin d’être immuable, mais d’un autre côté il peut survenir qu’un délire religieux se modifie selon l’évolution de l’individu, voire devienne un élément de persécution ou d’un autre côté suscite une grandiosité qui empêche l’individu d’avoir des attentes réalistes…Beaucoup d’interrogations suscitées par ce fameux «pourquoi», au plaisir de vous entendre à ce sujet! 🙂

      Commentaire par Catherine Denis — 19 août 2013 @ 9 h 46 min

      • C’est fort intéressant de vous lire Catherine! Ainsi, je suis d’accord qu’un psychiatre peut aider dans l’identification chez une personne d’un délire religieux dans la mesure où le psychiatre à des connaissances sur toutes les religions. Je me demande ainsi, si les psychiatres ont dans leur formation eu des cours sur les théories religieuses? Si c’est pas le cas, je crois que c’est une lacune dans la profession d’un psychiatre de poser des diagnostics sans prendre référence des perspectives religieuses existantes dans la société…

        Commentaire par Damielle Plafter — 19 août 2013 @ 12 h 06 min

        • Mince, vous venez d’envoyer aux poubelles les cinq derniers « DSM » concernant les délires religieux et ce, sans compter les inquisiteurs médiévaux :

          Faut le faire quand-même !

          (Et j’y applaudis, faut pas se méprendre hein !)

          Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 15 h 17 min

      • Le délire religieux peut être déterminé quand une personne vit des idées délirantes où elle est la seule à avoir comme perceptives dans ses pensées où réellement ses perceptions sont erronées. Ceci dit, lorsque la personne exprime des idées où d’autres personnes équilibrées mentalement croient à ces concepts d’idées, alors vraiment le médecin commet une erreur de dire que cette personne fait un délire religieux et à la limite je dirais de plus que c’est de l’abus de pouvoir de la part du médecin.

        Cela est brimer les idées spirituelles et religieuses ainsi c’est brimer la libre expression et le libre choix.

        La science médicale c’est un domaine d’expertise mais elle doit prendre en considération l’aspect spirituel. Virginia Henderson a établit dans les soins infirmiers une théorie pour définir des diagnostics infirmiers sur les 14 besoins fondamentaux et la croyance du patient est noté comme un besoin fondamental. Or, cela doit être respecté dans les soins spécialisés des médecins psychiatres également.

        Commentaire par Damielle Plafter — 19 août 2013 @ 12 h 27 min

        • « Pourquoi? » est certainement une question intéressante, ainsi que « pour qui? ». Bien sûr, le bien-être du patient doit être au centre des préoccupations de l’équipe, mais il est parfois facile d’occulter nos propres motivations personnelles. D’où l’importance d’un souci professionnel lorsqu’on aborde ces questions. Le contenu des croyances de quelqu’un, qu’il soit délirant ou non, nous fait réagir à plus d’un niveau. « Pourquoi vais-je intervenir au sujet de son délire? » et « dans l’intérêt de qui vais-je faire cette intervention? » sont des questions qu’il faut avoir en tête chaque fois qu’une telle situation se présente. De plus, l’équipe doit s’entendre sur l’attitude à avoir; ce ne peut être laissé aux sensibilités individuelles.

          Commentaire par P.A. Richard — 19 août 2013 @ 14 h 47 min

          • Je suis d’accord.

            Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 15 h 10 min

          • Tellement d’accord ici avec les raisons premières qui motivent l’interventions car effectivement celles-ci doivent être effectuées dans la plus grande neutralité axiologique, ce qui est plutôt oublié !!! On agit , ou on croit agir avec nos bases mais en oubliant que ce fondement est d’abord le notre et pas nécessairement celui d’autrui…

            Commentaire par Annik Bélanger — 19 août 2013 @ 15 h 47 min

        • Cliquer pour accéder à Les-contenus-religieux-du-d%C3%A9lire-schizophr%C3%A9nique.pdf

          Si jamais quelqu’un voudrait en débattre…

          Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 15 h 00 min

      • Je suis d’accord avec le fait qu’un psychiatre peut aider à l’idenifier ainsi qu’avec votre croyance concernant la pire chose à faire ainsi que l’approche préconisée.

        Quand à l’appui religieux, lorsque le délire sera résorbé le besoin restera, ne vous inquiètez pas. À preuve, la longévité ainsi que le remplacement des religions sans que celles-ci disparaissent.

        Selon moi, l’appui sera toujours là.

        Non ?

        Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 15 h 31 min

    • La question posée est très intéressante. Je crois que les préjugés face à la maladie mentale teinteront l’opinion qu’une tierce personne aura du développement religieux d’un individu. Si le sujet est schizophrène, on sera portés à qualifier son parcours plus en termes négatifs que positifs. L’expert religieux peut être biaisé, en ce qui a trait à la spiritualité, le philosophe lui penchera de l’autre côté de la balance. Nous devons trouver un compromis entre les deux. Mais essentiellement nous devons nous assurer que le sujet s’épanouit dans sa quête spirituelle, que celle-ci lui apporte réconfort, qu’il l’aide à grandir, sans tomber dans le fanatisme. Je crois toujours que c’est une question délicate, et que l’on doit y aller selon le parcours de chacun.

      Commentaire par Genevieve Martin — 19 août 2013 @ 20 h 30 min

      • Je suis d’accord.

        Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 21 h 31 min

        • Bonjour à tous,

          Existe-t-il vraiment des critères objectifs pour distinguer les deux ? Depuis que j’entends des récits de personnes dont les expériences ont ou non conduit à la psychiatrie, je me pose cette question. Je n’ai pas de réponse et les écrits ne donnent pas non plus de réponse satisfaisante. Seulement si l’on s’arrête juste à un moment de l’histoire, on peut faire un portrait X sur la base du DSM-IV et d’une liste de symptômes, mais la situation prend des chemins différents me semble-t-il selon le sens que la personne donne à son expérience, ce qu’elle va en faire, ce que d’autres autour d’elle peuvent faire ou non… Tous ces ingrédients donnent des parcours différents, certains en psychiatrie, d’autres en évitant de justesse le traumatisme d’une hospitalisation et d’un diagnostique en santé mentale, d’autres encore en intégrant leurs expériences à leur vie sans pathologie. Le portrait me semble beaucoup plus complexe qu’une question de diagnostique à un moment donné de l’histoire des gens. Ceci dit, je ne veux absolument pas suggérer qu’il n’y a ni problème, ni souffrance, ni réelle difficulté et que tout se rapporterait au sens donné à l’expérience et à ce qu’on en fait.

          Commentaire par Véronique Béguet — 20 août 2013 @ 15 h 28 min

          • Bonjour Véronique,

            Tout démontre dans ce vous dites qu’il existe malgré tout, un soi-disant côté obscure dans la prise de décision du médecin au sujet du délire religieux, car vous avez exprimer le fait qu’il n’y a aucune référence qui permet d’aider à distinguer les deux…ainsi si il y a très peu d’explication sur le sujet, à mon avis tout repose sur le jugement clinique du médecin. J’aimerais qu’en tant que patiente avoir des explications d’un médecin! Puisque j’ai très peu de réponse, la semaine prochaine j’ai une rencontre de prévue avec mon psychiatre et je vais lui poser la question précisément! Par la suite, même si le blogue aura pris fin cette semaine, je vais faire suite et écrire au groupe la réponse que je vais avoir. Je trouve dommage qu’il n’y a pas de médecin qui participe au blogue, ceci dit, le fait qu’un médecin échange avec tout le monde de certaines questions comme celle-ci, pourrait éclairer les gens également le fait qu’un médecin soit parmi nous, pourrait abolir les frontières thérapeutiques qui amènent parfois une déficience dans la confiance entre les deux parties. Bref, dans mon cheminement de rétablissement, j’ai toujours cru agir pour travailler en équipe avec les soignants ainsi afin d’optimiser ma guérison ainsi pour démontrer ma bonne volonté et une confiance absolue.

            Commentaire par Damielle Plafter — 21 août 2013 @ 6 h 11 min

  2. Spiritualité et offre de service en santé mentale :

    Quelqu’un peut me dire quels sont les services spirituels offerts au sein de leurs services de santé mentale locaux ou régionaux ?

    Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 18 août 2013 @ 6 h 14 min

    • Dans la plupart des centres hospitaliers et des instituts, il y a des intervenants en soins spirituels cliniques dont le travail consiste à répondre aux besoins spirituels des personnes hospitalisées et de leur famille. À ma connaissance, il y a très peu (ou pas du tout) de ressources en soins spirituels offerts dans les cliniques externes et CLSC.

      Commentaire par P.A. Richard — 19 août 2013 @ 14 h 01 min

      • Il y a aussi les services offerts aux détenus dans les milieux carcéraux. Des aumôniers et aumônières sont sur place et c’est une chance car beaucoup de gens souffrant de diverses maladies mentales s’y trouvent. Ils ont comme tâches, entre autre, les besoins pastoraux de la personne, la relation d’aide, l’écoute, l’accompagnement dans les rencontres détenus-victimes ( le pardon ), etc.

        Commentaire par Annik Bélanger — 19 août 2013 @ 15 h 54 min

    • Depuis que j’utilise les services en santé mentale, je n’ai jamais eu l’occasion de connaître qu’il existe de services en santé mentale sur le sujet de la spiritualité. Or, seulement depuis récemment que j’ai eu l’information qu’il y a un intervenant à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal anciennement l’Hôpital Louis-H-Lafontaine qui aide les patients à ce sujet. Mais d’après moi, c’est très peu comme service et qu’un intervenant n’est pas suffisant pour couvrir tout l’ensemble des patients dans l’hôpital. Ceci dit, les services se préoccupent pas suffisamment sur cette composante omniprésente dans l’ensemble de ce besoin existant chez la clientèle en santé mentale. Comme il n’existe pas également de psychologue pour intervenir dans les situations de détresse pour la famille d’une personne qui vit une problématique en santé mentale. Bref, dans les places où il y a seulement un service pastoral c’est un service désuet, car nous vivons dans une société multi-culturelle et chaque individu a le droit a son choix spirituel. Or, le plus pertinent dans le services à ce sujet en santé mentale, est d’avoir un accompagnement sur toutes les avenues, la personne qui soutient le patient dans sa souffrance avec sa problématique en santé mentale, doit impérativement avoir des connaissances sur toutes les religions pour avoir l’impartialité dans l’accompagnement.

      Commentaire par Damielle Plafter — 20 août 2013 @ 6 h 45 min

      • Je suis d’accord.

        Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 18 h 11 min

    • Depuis que j’utilise les services en santé mentale, je n’ai jamais eu l’occasion de connaître qu’il existe de services en santé mentale sur le sujet de la spiritualité. Or, seulement depuis récemment que j’ai eu l’information qu’il y a un intervenant à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal anciennement l’Hôpital Louis-H-Lafontaine qui aide les patients à ce sujet. Mais d’après moi, c’est très peu comme service et qu’un intervenant n’est pas suffisant pour couvrir tout l’ensemble des patients dans l’hôpital. Ceci dit, les services se préoccupent pas suffisamment sur cette composante omniprésente dans l’ensemble de ce besoin existant chez la clientèle en santé mentale. Comme il n’existe pas également de psychologue pour intervenir dans les situations de détresse pour la famille d’une personne qui vit une problématique en santé mentale. Bref, dans les places où il y a seulement un service pastoral c’est un service désuet, car nous vivons dans une société multi-culturelle et chaque individu a le droit a son choix spirituel. Or, le plus pertinent dans le services à ce sujet en santé mentale, est d’avoir un accompagnement sur toutes les avenues, la personne qui soutient le patient dans sa souffrance avec sa problématique en santé mentale, doit impérativement avoir des connaissances sur toutes les religions pour avoir l’impartialité dans l’accompagnement

      Commentaire par Damielle Plafter — 20 août 2013 @ 6 h 46 min

      • En fait, nous sommes deux intervenants à l’Institut: un poste à temps plein et l’autre (moi!) à temps partiel. Mais vous avez raison, c’est très peu. Par contre, beaucoup de travail doit aussi être fait au niveau des différentes unités pour les sensibiliser aux situations qui relèvent du domaine spirituel ou de la détresse spirituelle. Nous sommes peu d’intervenants, mais lorsqu’on sollicite notre aide, nous sommes présents et heureux de partager notre expertise! Comme nous fonctionnons beaucoup par référence, il est important que les autres professionnels se sentent à l’aise de nous appeler, ce qui n’est pas toujours le cas, en raison de l’image de la pastorale et de la religion institutionnelle qui a laissé de grandes marques sur le Québec, sur le domaine de la santé, et de façon encore plus spécifique, en psychiatrie.

        Commentaire par P.A. Richard, intervenant en soins spirituels, Institut universitaire en santé mentale de Montréal — 20 août 2013 @ 11 h 25 min

        • Vraiment j’ai une question technique: comment vous agissez pour ceux qui ne sont pas de religion catholique?

          Commentaire par Damielle Plafter — 20 août 2013 @ 12 h 08 min

          • En fait, les intervenants en soins spirituels offrent des services non-confessionnels, c’est-à-dire que je ne représente pas une religion en particulier. Ça tombe bien, d’ailleurs, puisque malgré ma culture québécoise catholique, je suis agnostique… Je n’ai pas honte de le dire. Vous faites bien de demander comment « j’agis », car c’est bien une question d’attitude et d’approche. C’est offrir un espace d’hospitalité (à l' »hospital », justement), où chaque personne peut « être » elle-même, avec tout ce qu’elle a d’unique et tout ce qui l’anime. En tant que membre de l’équipe traitante, je suis celui qui n’a pas de « plan de traitement » à proprement parler; je me concentre uniquement sur le moment présent de la personne, ce qu’elle vit, comment elle fait sens de ce qui lui arrive. Je suis un cas particulier, en raison de ma formation non-confessionnelle en sciences des religions, qui me procure des connaissances spécifiques sur la notion de religion et de spiritualité à travers l’histoire et les sociétés. Cependant, j’aborde chaque personne avec une « ignorance professionnelle », si on veut, dans la mesure où chaque être humain est différent et ne saurait être réduit à une quelconque définition spirituelle.

            Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 15 h 25 min

          • Par contre, dans le cas où une personne d’une confession particulière voudrait recevoir la visite d’un représentant de sa religion, c’est mon travail de les mettre en contact. Ceci dit, c’est extrêmement rare.

            Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 15 h 41 min

        • Intéressant le lien avec l’hospitalité et l’hospital.

          Et sinon, où peut-on étudier la science des religions de façon non-confessionnelle ? Ça m’intéresserait…

          Selon moi, votre cas particulier devrait être la règle ou la norme, à tout le moins en santé mentale, pour un poste de préposé aux soins spirituels hospitalier.

          Non ?

          Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 18 h 21 min

          • Le département des sciences des religions de l’UQAM fait partie de la faculté de sciences humaines. Récemment, les facultés de théologie (Laval, Montréal, Sherbrooke) on élargi leurs cursus et ont rajouté « sciences religieuses » ou « études religieuses » à leur dénomination. Au risque d’engager un débat ici avec des théologiens de ces facultés, j’ose crier au marketing 😀 Toujours est-il que le seul département non-confessionnel est celui de l’UQAM. Pour ce qui est de la norme, ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il est relativement assez récent que des religiologues puissent pratiquer cette profession, traditionnellement confessionnelle tout comme les sociétés dans lesquelles elle a évolué. À ma connaissance, nous sommes 5 ou 6 au Québec a avoir une telle formation, contrairement à des centaines de théologiens. Est-ce l’évolution logique des choses? Une complémentarité qui enrichit l’ensemble de la discipline? Cette dualité de formations universitaires reconnues est certes particulière, mais je dirais que ça se complète bien. À l’Institut, nous sommes deux intervenants: une théologienne et un religiologue. Nous avons cependant suivi la même formation de stages cliniques, qui constituent la substance concrète de nos interactions avec la clientèle et où la nature non-confessionnelle de la profession est très bien soulignée.

            Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 19 h 39 min

          • Merci pour votre réponse P.A. RIchard, ma question était basée sur mon observation où moi-même en tant que patiente qui a voulu visiter les lieux des services sur place de l’Institut où est située la pastorale. Premièrement, je me suis présenté à quelques occasions soi pour prier soit dans l’intention de parler avec les intervenants sur place. Ainsi, je me rappelle brièvement que j’avais posé des mini questions pour connaître ce qu’un intervenant fait comme accompagnement ou je ne sais plus, mais je sais que j’avais de brèves questions sur le travail d’un intervenant. Je ne suis pas aller plus loin dans la démarche parce que c’était seulement de la curiosité de ma part, mais peut-être un besoin, cependant je ressentais une certaine autonomie de cheminer toute seule dans ma vie spirituelle. Toutefois, ce que j’ai vécu qui m’a créé un recul, c’est l’environnement qui n’est pas adéquat ni neutre pour tout les patients, car le bureau où j’étais à ce moment était situé juste à côté de la chapelle. Ce que je crois, l’environnement prédomine sur une religion ( le catholicisme) et représente aucune impartialité pour les patients qui ne sont pas de cette confession.

            Bref, est-ce que l’Institut ou votre équipe d’intervenants en soins spirituels avez constaté cette réalité?

            Commentaire par Damielle Plafter — 21 août 2013 @ 6 h 37 min

          • Bien sûr, Mme Plafter… Depuis mon arrivée en 2011, quelques changements ont été apportés: le bureau d’accueil a été rénové et une affiche souhaitant la bienvenue à tous (avec différents symboles religieux, et même un drapeau gai) a été installée. Par contre, vous avez raison: géographiquement, le bureau est encore à côté de la chapelle. Je crois que c’est dans les plans de moderniser celle-ci, d’en faire davantage un « lieu de recueillement » plus neutre, mais à moyen et long terme. Ce sont des questions délicates, comme on peut le voir ces jours-ci dans les journaux qui parlent de religion dans les hôpitaux… La chapelle chrétienne représente encore un point de repère pour beaucoup de gens, nous devons être délicats dans la transition… Déjà que de gros changements au service, moins visibles mais très significatifs, ont été faits… Disons que l’asile en tant que paroisse catholique n’était pas très loin, avec médailles, chapelets, iconographie, etc. Il sera intéressant de voir les nouveaux lieux de recueillement dans les mégahôpitaux du CHUM et du CUSM; quant à l’Institut, il faudra attendre un peu pour créer quelque chose de complètement nouveau.

            Commentaire par P.A. Richard — 21 août 2013 @ 7 h 18 min

      • Si je peux me permettre une parenthèse, l’Institut universitaire en santé mentale Douglas a mis en place un programme de soutien aux familles à l’urgence. Il vise à offrir du soutien aux proches d’une personne en crise, les outiller pour mieux faire face à la situation et les référer vers des organismes dans la communauté qui peuvent les soutenir.

        Ce n’est pas une psychologue qui intervient, mais une agente de soutien aux familles qui est elle-même la proche-aidante d’une personne aux prises avec un problème de santé mentale.

        Commentaire par Jolaine — 20 août 2013 @ 20 h 27 min

        • Merci Jolaine de m’éclairer sur les services offerts dans le domaine en santé mentale. J’aimerais bien qu’il existe ce service dans tout les hôpitaux! 🙂

          Commentaire par Damielle Plafter — 21 août 2013 @ 7 h 28 min

  3. En quoi le fait de CROIRE au rétablissement d’une personne peut-elle l’aider à CROIRE au sien ?

    Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 18 août 2013 @ 6 h 19 min

    • Bonne question! Dans les témoignages de personnes en rétablissement, on rencontre énormément de phrases du genre « Untel a cru en moi ». C’est quelque chose de contagieux, presque, mais en même temps de très difficile. Lorsqu’une personne n’a aucune confiance en elle, on a beau lui refléter ses forces et ses qualités, ça ne suffit pas. Il faut que quelque chose d’autre se passe, une sorte d’étincelle, un Big Bang qui éclate au milieu du néant… J’ignore les conditions exactes qui enclenchent cette réaction; un mélange d’extérieur et d’intérieur. On ne peut pas rétablir quelqu’un, mais rares sont ceux qui se rétablissent sans s’être vus dans les yeux d’un autre avant. C’est ce genre de relation où la spiritualité fait sens pour moi: l’entraîde et l’espoir, souvent entre inconnus.

      Commentaire par P.A. Richard — 19 août 2013 @ 14 h 18 min

      • En effet, on se définit dans le regard d’autrui, c’est ce regard qui a contribué à diminuer l’estime de soi, la confiance en soi et le sentiment d’appartenance à une communauté à force d’humiliation, de négation de l’être sujet, d’indifférence, d’exclusion… C’est aussi ce regard qui peut contribuer à reconstruire ce qui est fragilisé. Le regard d’une seule personne significative peut largement contribuer à propulser une personne dans une démarche « d’appropriation de pouvoir », un seul regard où la personne se sent un sujet à part entière, où elle sent qu’il existe un espace pour que sa parole soit entendue, sans que celle-ci soit moralisée, infantilisée, banalisée par l’autre interlocuteur. Le regard de l’autre et de l’Autre (culture, communauté de sens) est fondamental pour qui est en démarche de « subjectivation », devenir le sujet de son récit, le héros ou l’héroine de son histoire…

        Commentaire par Gina Caon — 19 août 2013 @ 15 h 50 min

        • Juste pour cocher suivre la conversation. désolé

          Commentaire par Gina Caron — 19 août 2013 @ 16 h 54 min

        • Très intéressant, inspirant et réconfortant Gina, merci!

          Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 21 h 36 min

        • Je crois beaucoup en la force du regard;. un regard aimant et confiant comparativement à un regard désaprobateur. J’ai eu la chance dans ma vie de rencontrer un médecin qui a eu ce regard aimant, qui a su raviver la petite flamme presque éteinte qui était en moi.

          Commentaire par louise — 21 août 2013 @ 14 h 07 min

          • J’y crois aussi beaucoup beaucoup. C’est fondamental dans ma pratique et dans ma vie de tous les jours. J’ai aussi rencontré une personne fort significative qui a fait toute la différence. Dailleurs, pour faire le lien.. la relation à un « dieu » quelqu’il soit, est ce rapport permettant de s’imaginer ce regard réconfortant: « et dis seulement une parole et je serai guérit ». Cette phrase n’est pas anodine quant on y réfléchit un peu. Elle porte tout son sens. De même, dans les cabinets de psychanaliste, on recherche ce regard ou la personne se sent accepté, non jugé et de là, peut engager une démarche de réconciliation avec le reste de la communauté…

            Commentaire par Gina Caron — 21 août 2013 @ 21 h 05 min

      • C’est vrai, bonne question! Le fait que quelqu’un croit en notre potentiel cela optimise notre batterie interne et démarre notre fonctionnement afin d’aller plus loin dans notre rétablissement. Moi, à partir de mon expérience, les meilleures moments où j’ai senti que j’allais de l’avant, c’est quand certaines personnes qui me soignaient me démontrait un enthousiasme à connaître mes propres objectifs personnels et qu’elles me disaient clairement que j’avais la capacité d’atteindre mes objectifs. À noter que les fois où j’ai vraiment cru en moi, c’est quand les personnes me parlaient avec sincérité, car la sincérité peut se ressentir…La sincérité c’est la base de la foi, toute l’humanité qui réussit dans le bien vit dans la sincérité du cœur!

        Commentaire par Damielle Plafter — 20 août 2013 @ 6 h 56 min

        • Position intéressante mais à débattre selon moi.

          Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 18 h 25 min

          • Bonjour Alain-Antoine, où se situe la question, sur la sincérité des cœurs…peut-être

            Commentaire par Damielle Plafter — 21 août 2013 @ 7 h 32 min

          • Effectivement mais beaucoup plus sur le « toute » inscrit dans la phrase.

            Non ?

            Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 21 août 2013 @ 8 h 53 min

    • CROIRE, sur le plan intérieur, c’est créer, car l’imagination qui repose sur un idéal et une connaissance du domaine d’application tend à créer des moyens pour atteindre nos rêves. CROIRE, ce n’est pas offrir une image à aduler, une idée à déifier, c’est être en train de chercher comment les miracles se font, et ainsi trouver comment la force et la science s’acquièrent. On sait qu’en deçà d’une certaine connaissance, et en deçà d’un certain genre de force, l’obstacle constituer pose toutes les conditions qui nous permettent de retirer ceci de notre caractère et d’y ajouter cela. Si le temps n’était lui-même qu’une lunette que nous pourrions ôter pour regarder l’être et la vie dans leur essence et nature, nous saurions déjà comment donner à nos frères et nos sœurs les fruits dont ils ont le plus besoin pour se retrouver et croire effectivement en un chemin. Le contact avec l’être, lequel sied en sa transcendance, nous est offert comme un don, il vit en nous souvent quand nous le tendons à nos pairs. Ainsi l’amour à tout à voir avec la vie… « Il est vrai que c’est l’esprit d’une chose qui importe et non sa forme, mais de même que la forme sans l’esprit est un néant, de même l’esprit qui ne peut se créer une forme reste inactif. »(Rudolf Steiner, L’initiation). Nous saurions dire le monde et le donner, alors que nous sommes davantage des gentils, et que nous contribuons nous-mêmes à faire évoluer les formes extérieures de la civilisation.

      Commentaire par Dominic Mailhot — 21 août 2013 @ 12 h 48 min

  4. Bon matin à tous nos blogueurs! Nous vous souhaitons un bon débat sur la spiritualité et le rétablissement. Nous avons hâte de vous lire!

    L’équipe du CÉRRIS.

    Commentaire par crfscerris — 19 août 2013 @ 8 h 18 min

    • Merci! je ne comprends trop comment cela fonctionne, pour l’intant il semble qu’il n’y ait personne
      à part moi?

      Commentaire par louise — 19 août 2013 @ 9 h 29 min

      • Bonjour Louise, c’est pas compliqué pour participer au blogue, je peux t’expliquer. Tu n’as qu’à exprimer des idées qui sont en lien avec les questions suggérées dans le blogue. Et ne t’en fais pas, tu es une des premières ce matin à te manifester; il y aura d’autres personnes qui vont se rajouter.

        Commentaire par Damielle Plafter — 19 août 2013 @ 9 h 49 min

        • Merci c’est parce que j’étais la première ce matin…:) là je me suis intégrée…Merci encore !!!

          Commentaire par louise — 19 août 2013 @ 10 h 23 min

          • Bonne intégration au blogue, le sujet est intéressant et chaque commentaire est enrichissant! 🙂 Également, j’aimerais compléter l’information à ta question comment cela fonctionne, chacun exprime leurs idées toujours en lien avec le thème principal et ainsi peut exprimer leur commentaires avec les idées des autres tout cela dans le respect. L’idée de ce blogue est un échange et un partage d’idées entre pairs dans l’égalité. Bonne participation!

            Commentaire par Damielle Plafter — 19 août 2013 @ 10 h 43 min

      • Les gens participent au blogue selon leur temps et leur disponibilité à l’intérieur de leur horaire…Bref, il y a des personnes qui sont présentent dès la première journée, d’autres qui arrivent plus tard le lendemain ou plus tardivement vers la fin du blogue.

        Commentaire par Damielle Plafter — 19 août 2013 @ 9 h 57 min

        • Bonjour aux responsables du blogue, je ne reçois pas le suivi des conversations. Inscrite depuis tôt ce matin, je devrais avoir bien des notifications…. et je n,ai rien reçu. Je viens de lire en entier tous les commentaires, il serait bien qu’il ne me resterait plus qu’à suivre….Merci. Gina

          Commentaire par Gina Caron — 19 août 2013 @ 16 h 53 min

          • Bonjour Gina,

            Désolée du délai, je viens tout juste de voir votre commentaire. Si vous désirez recevoir tous les commentaires, cochez la case « Avertissez-moi par email des nouveaux commentaires » lorsque vous serez prête à écrire un nouveau commentaire.

            Petite attrape avec WordPress, vous ne recevrez pas les réponses (sous-commentaires) des commentaires principaux émis si vous n’avez pas fait partie de la mini-conversation. C’est-à-dire que vous recevrez les quelques trente commentaires, mais pas les réponses apportées (les sous-commentaires) par les autres blogueurs. Pour les recevoir, vous devez écrire vous aussi dans ces sous-commentaires.

            J’espère être « un peu » claire. Écrivez-moi encore si ce ne l’est pas!

            Dominique Michaud
            Coordonnatrice, CÉRRIS

            Commentaire par crfscerris — 20 août 2013 @ 11 h 41 min

  5. Bon matin tout le monde !

    Sans être un gage de rétablissement garanti et certifié, j’ose croire et j’y crois, que la spiritualité soit un excellent guide dans la réhabilitation. À mon avis, elle favorise la prise de conscience et la compréhension à un autre niveau des événements et des situations vécues en portant en elle, l’espoir des jours meilleurs…
    Ne dit-on pas que :  » l’amour guérit tout  » Alors si on se base sur cela, la croyance en un Dieu Amour saurait s’avérer bénéfique.

    Commentaire par Annik Bélanger — 19 août 2013 @ 9 h 38 min

    • Le caractère positif de la spiritualité dans votre vie est bien souligné dans vos propos. Par contre, ça me fait penser aux situations où il n’y a rien de positif, vraiment, et où une personne souffrante ne veut pas nécessairement se faire dire que « l’amour guérit tout » et que tout va bien aller. Être présent dans la souffrance, sans y chercher quelque chose de positif, fait partie des soins spirituels. Il faut constamment être à l’affût des portes de sortie qui s’offrent à nous lorsqu’on se retrouve face à la souffrance; tout le monde cherche inconsciemment à fuir. L’espoir des jours meilleurs dont vous parlez est important, certes, mais vient souvent après une longue période de souffrance pure et aiguë (je précise encore: ceci n’est pas une réponse directe à votre commentaire, mais une réflexion qui en découle). Les soins spirituels, ce n’est pas de dire « lâche pas », « tout va bien aller », « as-tu besoin de quelque chose? », etc. Voilà des choses qu’on se dit à soi-même, au fond, quand on est devant quelqu’un qui souffre atrocement. La plupart des autres professionnels ont le luxe d’avoir des horaires débordés, des dizaines de patients à voir, des tas de formulaires à remplir qui peuvent leur servir de fuites. L’intervenant en soins spirituels, théoriquement, est celui qui reste là, qui souvent ne dit rien, qui ne propose rien. Qui est impuissant. C’est ça le plus difficile.

      Commentaire par P.A. Richard — 19 août 2013 @ 15 h 46 min

      • J’ajouterais qu’en période de « crise », période de souffrance, l’être est affronté à une situation qui s’apparente à une impasse. Dans ces périodes intenses, il arrive que les humains cherchent à qualifier cette souffrance, parfois vue comme symptôme d’un trouble (perspective biomédicale), pour d’autres, condamnation bien méritée (perspective chrétienne par exemple), pour d’autres, symbole de lâcheté, de faiblesse (en lien avec le discours néolibérale de ce cher individu autonome et responsable). Les discours de notre époque sont nombreux pour qualifier la souffrance de l’âme et influent sur notre manière de nommer celle-ci.

        Commentaire par Gina Caon — 19 août 2013 @ 16 h 03 min

        • (je continue mon commentaire…) Comme le dit Marcelo Otero « On a beau vivre dans des sociétés d’individualisme de masse, on ne souffre pas comme on le veut, on ne dysfonctionne pas comme on le veut et on ne se soigne pas comme on veut. (Ds l’Ombre portée. L’individualité à l’épreuve de la dépression, Éditions Boréal, 2012, p.63). Dans la perspective éthique qui est la mienne, la souffrance est bien humaine, elle est à recevoir, plutôt qu’à dénier, fuir ou sacraliser. Ces passages sombres sont des moments où la vie nous convoque à faire un bilan, à revoir nos stratégies de défense, à prioriser nos valeurs, à ouvrir de nouveaux sens et de là, de nouvelles possibilités d’action. Accompagner une personne dans sa souffrance morale est lui permettre, selon moi, de voir d’une part, ce qu’il y a de singulier chez elle et dans sa culture dont elle est issue, mais d’autres part, en quoi la souffrance est, en réalité, universelle, propre à l’humanité de l’Homme. Ce qu’il faut retenir est que ces moments d’impasse apparente sont en fait des moments où s’opère un changement. Aussi, les crises sont-elles des opportunités. Des opportunités pour découvrir d’autres sens à notre récit.

          Commentaire par Gina Caon — 19 août 2013 @ 16 h 07 min

          • Très juste ce que tu dis, Gina. C’est là qu’on voit que plusieurs croyances -pas seulement spirituelles ou religieuses- ont une influence sur notre façon de comprendre notre souffrance. Celle-ci, comme tu dis, doit être avant tout reçue (d’autant plus qu’elle comporte une dimension universelle), ainsi que les perceptions qui lui donnent sa teinte particulière et personnelle. L’image qui me vient est celle de la sculpture: le matériau de base, la souffrance, est commun à tous, mais nos perceptions et notre unicité sont les outils qui en feront une oeuvre unique. Souffrir est une occasion de créer. Encore faut-il avoir accès à un espace, un atelier où c’est autorisé.

            Commentaire par P.A. Richard — 21 août 2013 @ 15 h 53 min

          • A ce sujet, j’ai beaucoup à dire…. comment la culture colore notre rapport à la souffrance? Point presque central du livre que je publie cette automne: la honte ce sentiment récalcitrant…

            Commentaire par Gina Caron — 21 août 2013 @ 20 h 29 min

          • Correction: les cultures d’appartenance, on s’entend que celles-ci sont diverses…. (soyez gentil, ne pensez surtout pas que je désire faire de la promo en annoncant cette publication – mais la correction de cette ouvrage fut mon quotidien tout l’été, j’en suis fortement imprégné en ce moment)

            Commentaire par Gina Caron — 21 août 2013 @ 20 h 31 min

    • Bon matin Annick,

      Juste pour bien comprendre :

      Tu proposes la conversion des intervenants en santé mentale à un Dieu Amour ou à tout le moins les guides de réhabilitation et celle des patients ?

      Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 15 h 54 min

      • Non, du tout. En milieu de travail, je ne partage mes opinions face à mes croyances. J’écoute et respecte dans la plus grande neutralité les sphères entourant les circonstances, les événements de vie et le cheminement de tous et chacun. Par contre, il m’arrive de me référer à des auteurs des quels j’ai beaucoup appris de la psychologie de l’évangile et des points d’appui utilisés pour favoriser les prises de conscience pour arriver aujourd’hui à comprendre et favoriser une meilleure prise en charge et une compréhension de eux même. Par contre, cela est fait avec les gens qui nomment leur spiritualité & leur croyance. Et non, cette réflexion du Dieu Amour est pour moi et n’est pas celle que je nomme aux gens puisqu’elle est ma croyance et si je devais me fixer en celle-ci et bien, je me délogerais de la neutralité.

        Commentaire par Annik Bélanger — 19 août 2013 @ 16 h 13 min

        • Merci Annick !

          Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 19 h 08 min

          • Le fait d’intervenir auprès d’une personne souffrante que ce soit au niveau physique, mentale, ou psychique, la compassion dans l’empathie et l’amour sont des clés dans l’approche et permettent ainsi un lien plus fort et plus sincère. La sincérité est la voix de l’âme! Dans la sincérité les cœurs s’unit et donne un plus dans le contact avec soi pour la personne en détresse psychique. 🙂

            Commentaire par Damielle Plafter — 20 août 2013 @ 7 h 13 min

          • La sincérité est la voix de quoi ?!

            Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 18 h 29 min

          • Je parlerais plus en terme d’authenticité, cette valeur et attitude peu à la mode de ce temps. L’authenticité est la voie du passage entre deux sujets, deux êtres de parole qui viennent avec une histoire, des désirs, des difficultés à se dire. L’authenticité, on l’a ou pas je crois, cette manière d’être au monde et d’être présente à l’autre devant soi, sans moralisation, sans banalisation, sans infantilisation, sans paternalisme ou maternalisme…

            Commentaire par Gina Caron — 20 août 2013 @ 22 h 18 min

          • Oui pour répondre à la question Alain-Antoine, j’ai dis la sincérité est la voix de l’âme…j’ai déjà entendu les yeux sont la porte du cœur, alors c’est moi qui imagine que la sincérité s’exprime comme étant la voix de l’âme, drôle de métaphore peut-être mais cela je base cette affirmation sur ce que je constate comme personne qui vit une foi intérieure où dans mon expérience de vie soit comme individu ou soit avec ma maladie, j’ai constaté que la base de la foi se retrouve dans la sincérité du cœurs.

            Commentaire par Damielle Plafter — 21 août 2013 @ 7 h 43 min

          • Encore là, je maintien que votre constat est intéressant mais encore à débattre concernant la base de la foi.

            Vous auriez un exemple ?

            Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 21 août 2013 @ 9 h 02 min

          • Bon matin Gina, voilà je dirais que dans le même vocabulaire existe également  » l’authenticité », c’est exactement le terme à utiliser dans les techniques d’approche en relation d’aide. Par contre, j’ai exprimé précédemment le terme de la sincérité, étant donné qu’on éclaire l’approche a présent dans ce blogue au niveau spirituel et je dirais même que la sincérité s’installe plus en profondeur dans à l’intérieur de la réalité au niveau de l’ approche… La sincérité ( l’authenticité) je l’ai expérimenté dans mon approche lors de ma pratique dans ma profession infirmière, où je travaillais auprès d’une clientèle religieuse et laïque; j’étais infirmière dans une communauté religieuse à Québec où des personnes hommes et femmes voulaient vivre dans une institution religieuse privée avec des soins infirmiers pour finir leur jours de vie…Bref, je m’organisais dans mon travail pour valoriser en moi ma sincérité dans ma pratique en lieu avec ma foi. Cette façon d’agir était de mise et adéquat voire même très acceptable d’agir ainsi dans ce milieu de travail, car mes supérieures qui étaient de religieuses m’avaient probablement engager comme infirmière soignante dans l’appréciation de cette qualité que j’avais comme infirmière. Ceci dit, à cause de mon expérience personnelle face à ma maladie et ma foi intérieure, j’ai toujours voulu me placer la plupart du temps dans des milieux où je peux exprimer cette tangente de ma personnalité. 🙂

            Commentaire par Damielle Plafter — 21 août 2013 @ 9 h 08 min

          • Merci de votre témoignage. En effet, la sincérité ou l’authencité permet cette relation unique à l’autre devant soi et en attente de ce regard compatissant et de cette parole vraie…. Par ailleurs, il me semble et cela est bien triste, que les milieux de travail sont peu favorables à cette sincérité… c’est bien dommage.

            Commentaire par Gina Caron — 21 août 2013 @ 13 h 34 min

          • Très juste ce que vous dites, Mme Plafter, au sujet de l’authenticité et de la sincérité… Je suis heureux que vous ayez trouvé des endroits où vous sentiez que vous étiez acceptée dans votre intégralité!

            Commentaire par P.A. Richard — 21 août 2013 @ 10 h 35 min

          • Bonsoir Alain-Antoine, le débat n’est pas pour moi une nécessité, toutefois j’aime répondre aux questions de débats dans le but de s’entraider…:) Voilà, depuis longtemps même avant que je vive ma foi dans le monde des croyants en islam, j’avais toujours voulu agir dans la sincérité dans toute mes actions, car j’avais l’impression dans ma compréhension humaine que la sincérité était plus que la bonté du cœurs. La sincérité m’ouvrait des portes, la sincérité me donnait une meilleure capacité interne et externe dans la vie de tout les jours. Dans ma maladie, plus que je suis sincère et véridique, plus que j’ai de la maîtrise sur moi mon comportement avec moi et les autres. Cela facilite une multitude de choses du quotidien. Or, c’est peut-être mon imagination, mais j’ai toujours pensé que la sincérité me permettait d’exprimer plus mon esprit ou mon âme.

            Maintenant si je me permet de vous exprimer l’aspect technique, car en effet dans ce qui est donné comme explication dans mes sources sur la sincérité, je vous donne à présent des références par écrit où tout témoigne mon idée mais ne fonde pas nécessairement mon concept mais plus l’importance que la sincérité fait partie de la base de la foi. Voilà ce qui est dit: « Le musulman n’adopte pas la sincérité comme une qualité morale seulement, mais aussi comme un complément à sa foi religieuse car Allah la recommande :

            {Ô vous qui croyez ! Craignez Allah et soyez avec les véridiques. } [9:119]. {Tandis que celui qui vient avec la vérité et celui qui la confirme, ceux-là sont les pieux.} [39:33]. {Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah.} [33:23].

            Le Prophète – – a aussi recommandé la sincérité en ces termes : «Cramponnez-vous à la véridicité, car la véridicité mène à la bienfaisance et la bienfaisance mène au Paradis. Ainsi l’homme qui ne cesse d’être sincère et de s’y astreindre finira par être inscrit auprès d’Allah du nombre des véridiques. Ecartez-vous du mensonge, car le mensonge mène à la débauche et celle-ci conduit à l’Enfer. Ainsi l’homme qui ne cesse de mentir et de s’attacher au mensonge finira par être inscrit auprès d’Allah du nombre des menteurs.» [Moslim].

            La sincérité procure à l’homme la paix de la conscience, l’abondance et la bénédiction. Le Prophète – – a dit à ce sujet : «Le vendeur et l’acheteur ont le choix de garder ou de rendre la marchandise tant qu’ils ne se sont pas séparés. S’ils ont été sincères et ont révélé les qualités et les défauts de leur marchandise, Allah bénira leur transaction. Si, au contraire, ils se sont mentis et ont caché les détails défectueux de leur marchandise, la bénédiction de leur transaction sera anéantie.» [Boukhari].

            – La sincérité peut être un secours. On raconte qu’un fugitif se réfugia chez un homme saint. Il lui dit : « Cache-moi des yeux de mes ennemis », « Couche-toi là », lui dit le saint. Puis il jeta dessus quelques feuilles de palmier. Les hommes qui le pourchassent survinrent le chercher. « Il est sous les feuilles de palmier », dit le saint. Ils pensèrent qu’il se moquait d’eux et partirent, le fugitif fut sauvé grâce à la sincérité du saint.

            Finalement je me permet de vous relater des sources qui parlent de la sincérité seulement dans le but de vous aider à mieux comprendre mes propos, mais mon but n’est surtout pas de vous obliger à croire la même chose que moi. Mon intention est que ce que j’exprime soit mieux éclairer, car comme je fais avec mon médecin sur certaines choses ou propos, je veux surtout pas tomber dans le délire ou dans un monde imaginaire, alors que le monde musulman est un groupe de personnes qui vivent une religion reconnue mondialement et authentique. Religion authentique et véridique, étant donné le coran a été révélé il y a plusieurs siècles par l’entremise de l’ange Gabriel au prophète qui était illettré et aujourd’hui des études scientifiques démontrent plusieurs preuves que les paroles coraniques sont vraies.

            En conclusion, j’ai confiance que ma sincérité me donne la possibilité d’être en meilleure contact avec la réalité. C’est pourquoi ma foi est nécessaire pour survivre étant donné ma maladie.

            Commentaire par Damielle Plafter — 21 août 2013 @ 20 h 51 min

  6. Pour ma part spiritualité et religion sont deux choses complètement différentes. Je trouve que dans la spiritualité il y a de l’ouverture, une liberté de penser…tandis que la religion évoque pour moi une fermeture par rapport à la différence.

    Commentaire par louise — 19 août 2013 @ 9 h 45 min

    • Je suis d’accord avec toi sur le fait que dans la spiritualité, il y a l’ouverture et que l’on y retrouve une grande liberté aussi par contre du côté religieux, il y a les dogmes qui , à mon avis, enferment les croyants dans cette fermeture que tu nommes. Par ailleurs, il y a aussi, dans la religion, des radicaux et des libéraux donc, des gens plus ouverts tandis que d’autres, s’y conformant à la lettre s’y trouvent fermé…

      Commentaire par Annik Bélanger — 19 août 2013 @ 9 h 53 min

      • Oui, dans toutes les religions il y a des radicaux; et des libéraux qui sont ouverts au dialogue mais parfois les radicaux, les extrémiste parlent fort ce qui fait en sorte que cela entraîne souvent des jugements dans l’opinion publique…mais je m’éloigne un peu . Pour moi ma spiritualité est simple…c’est de croire à quelque chose ou quelqu’un de plus grand que soi, certain l’appelle Dieu, d’autre la Vie, d’autre Bouddha, dans les mouvements d’entraide (Alcooliques anonyme) on parle d’en arriver à croire à une puissance supérieure…Quand on arrive à croire…l’espoir arrive..et cela est très important..

        Commentaire par louise — 19 août 2013 @ 10 h 34 min

        • Et c’est exactement idem pour moi. Par contre, j’accueille et respecte tout autant celui dont la croyance est nommée et pratiquée. J’abonde dans le sens où, croire et espoir grandissent côte à côte

          Commentaire par Annik Bélanger — 19 août 2013 @ 16 h 16 min

    • Tout dépend des perceptions de chacun pour considérer que la spiritualité c’est l’ouverture et la religion une fermeture d’esprit. Pour ma part, c’est vrai que je préfère parler à autrui et même avec ma propre conscience que je vis une spiritualité avant tout avant de me conformer totalement à la religion. C’est vrai que la religion s’inscrit dans un encadrement où existe des dogmes autrement dit des enseignements afin de gérer l’être qui vit en société et avec soi-même, mais quand la personne ne ressent pas de privation car elle sait elle-même que ceci existe pour son bien, c’est quand même pas à négliger…Ainsi, la tolérance fait partie des meilleures remèdes pour vivre en société ou la différence est vivante. Également, dans toutes religions la modération dans la pratique est la clé de la réussite, tout en respectant ce que sa religion lui dicte.

      Commentaire par Damielle Plafter — 20 août 2013 @ 7 h 30 min

      • Religion et philosophie, les deux poids d’une balance ?

        Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 18 h 33 min

        • Religion et philosophie, les deux poids d’une même balance. En effet, puisqu’il s’agit de relire notre récit de manière ce que celle-ci est un sens, et surtout, qu’il nous soit possible d’inscrire une suite viable et qui nous ressemble à ce récit de vie. Ce relier à la fois à ce qui fait de chacun un être singulier, un sujet de sa propre histoire, mais également, à ce qui est universelle dans l’expérience humaine. Religion et philosophie questionne les valeurs que nous entendons nous donner pour s’inscrire dans sa propre histoire. Personnellement, comme Wittgenstein je crois que le rôle de la philosophie est de dégager les nombreux sens et non sens qu’on explorer certaines personnes – phiosophes – et d’engager un dialogue intérieur avec ces expériences racontées. Il concevait aussi la philosophie comme une thérapeutique qui nous gérit des faux-problèmes, des nons-sens, des mytholgies. La philo a joué ce rôle assurément au sein de ma propre quête de sens. Néanmois, « Le sujet intègre une histoire qui le déborde, une histoire source et fin, pleine de potentialités signifiantes, dépassant largement les implications effectives de chacun. C’est d’ailleurs pourquoi les rites perdurent aux institutions même qui les conçoivent. Qu’on en vienne à dédaigner les valeurs morales propres à une communauté d’origine, qu’on en néglige les normes et méconnaisse les dogmes, voire qu’on en nargue les autorités, continue-t-on néanmoins de référer à ses rites dès qu’on a besoin d’un cadre pour signifier l’orientation globale de sa vie. » (Raymond Lemieux). Tôt ou tard, la détresse morale ou les périodes de crises nous conduisent à repenser notre rapport à notre spiritualité….

          Commentaire par Gina Caron — 20 août 2013 @ 22 h 01 min

          • *celui-ci (le récit)

            Commentaire par Gina Caron — 20 août 2013 @ 22 h 02 min

          • Je suis d’accord avec Wittgenstein.

            Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 21 août 2013 @ 5 h 36 min

    • La religion, étymologiquement, c’est ce qui nous « relie ». À quoi? À nous-même, aux autres, à une histoire, une communauté, à quelque chose de plus grand que Soi, etc. C’est également ce qui nous permet de « relire » notre vie, notre existence, à la lumière de nos expériences, de l’histoire de l’humanité, de l’univers, de ce qui fait sens pour nous en tant qu’être à la fois unique et universel. Par la suite, en Occident, c’est devenu une manière de nommer les mouvements qui, par des rites, des textes, des récits, etc., en sont venus à cristalliser le (un) sens de la vie, à le structurer et à le présenter comme référence unificatrice et identitaire. Notre séparation des termes « religion » et « spiritualité » est très récente. De plus, elle doit être comprise dans un contexte précis et une culture particulière. En effet, si nous parlons aujourd’hui et ici-même de religion et de spiritualité, ou de « religion v.s. spiritualité », c’est largement parce que nous sommes en Occident chrétien. Il ne faut pas perdre de vue que plusieurs langues et cultures ne réfléchissent pas du tout en ces termes. Plusieurs langues et dialectes ne comprennent aucun mot pour traduire « religion ». La dualité religion-spiritualité est particulièrement évocatrice qu Québec, pour les raisons historiques qu’on connaît, ce qui ne end toutefois pas plus facile le fait de cerner quoi inclure dans ces deux « mots-valises » 😉

      Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 16 h 55 min

      • ce qui ne rend*

        Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 16 h 59 min

        • J’adore ce commentaire qui me rejoint totalement, si bien que je n’ajouterai rien…. pour l’instant…

          Commentaire par Gina Caron — 20 août 2013 @ 22 h 03 min

          • Personnellement je vis parfois une dualité en moi entre religion et spiritualité…je me demande parfois pourquoi? Moi, ce que je vis dans cette réalité c’est que veux me complaire dans une aisance pas nécessairement une liberté d’esprit, car pour ma part la religion me réconforte par son encadrement ( j’ai souvent besoin d’un certain encadrement dans ma maladie pour mieux vivre mes symptômes et mes difficultés dans ma capacité individuelle), mais cette aisance spirituelle se veut comme étant une autonomie de ma pleine potentialité d’esprit. Je ne sais pas si vous comprenez mon idée?

            Commentaire par Damielle Plafter — 21 août 2013 @ 9 h 18 min

          • Moi je trouve que ce débat est très prêt de la philosophophie et ça me fait pensés au Dieu est mort de Nietzche. Je suis pas très fort dans les dernières trouvailles philosopĥico-spirituelle et là je pense à toutes les prières qui se passent de commentaires.

            Commentaire par Bernard Saulnier — 21 août 2013 @ 9 h 28 min

          • Je crois comprendre, oui. Surtout au niveau du cadre, des « repères » dont on a parfois besoin. Par exemple, les « non-pratiquants » qui vont à la messe pour Noël ou pour des funérailles. Il nous faut parfois de tels repères qui dépassent nos propres repères personnels et spirituels. Quelqu’un qui n’a jamais pratiqué la religion de ses parents pourra, en situation de crise ou de souffrance, y trouver du réconfort… Qui sommes-nous pour juger cela?

            Commentaire par P.A. Richard — 21 août 2013 @ 10 h 41 min

          • Je comprends votre idée Damielle.

            Je suis d’accord avec vous Bernard.

            Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 21 août 2013 @ 15 h 44 min

  7. La spiritualité pour moi signifie, la croyance et la foi en un  » Divin  ».
    Elle est quête de sens plutôt que simplement  » arrêt d’agir  » . Elle porte en elle ( la spiritualité ) le temps de la prise de conscience, le temps de connexion avec l’intérieur en nous, notre  » senti  »

    Par ailleurs, je ne pas crois que l’un ne va pas sans l’autre… Nous pouvons être des gens spirituels, homme de foi et d’espérance, sans croire à un Dieu en particulier ( religion spécifique ). Un professeur m’ayant enseigné parle aujourd’hui d’une  » spiritualité à la carte  ». Les gens soutirent ce qui leur est bon dans telle ou telle pensée ou lignée religieuse ( bouddhisme, hindouisme, christianisme,etc. ) et bâtissent leur propre foi avec ce qui leur convient comme nourriture spirituelle.

    Commentaire par Annik Bélanger — 19 août 2013 @ 9 h 48 min

    • Je suis d’accord avec ce professeur, c’est ce que moi j’ai fait…je crois qu’il y a du bon dans les différents courants religieux il s’agit de choisir avec discernement…aller vers quelque chose qui nous ressemble et qui ne nous mets pas dans un carcan

      Commentaire par louise — 19 août 2013 @ 10 h 02 min

    • Bon matin Annick! En cette deuxième journée du blogue sur la spiritualité, j’ai aimé surtout votre premier paragraphe qui définit votre définition de la spiritualité. C’est exactement ce que je vis dans ma dimension spirituelle. La prise de conscience de mon être. Ma croyance me permet également de vraiment être intrinsèque avec moi-même. Elle me permet d’autant plus, de vivre en harmonie avec moi et les autres, malgré mes pensées intrusives qui m’obstruent la voie à cause de ma maladie. Ma croyance au divin me donne la possibilité d’être toujours dans la voie de bien et non pas le mal.

      Commentaire par Damielle Plafter — 20 août 2013 @ 7 h 42 min

  8. Pour ce que j’en vois, il n’y a pas beaucoup de place donné à la spiritualité en intervention, je ne sais pas si ailleurs une plus grande place est donnée mais comme pour moi la spiritualité est devenue très importante dans ma vie plus que les techniques..,et le savoir faire, je ne sais pas trop comment me positionner…

    Commentaire par louise — 19 août 2013 @ 9 h 56 min

    • Nous sommes en effet au début des soins spirituels cliniques au Québec, donc d’intervenants spécialisées intégrés aux équipes interdisciplinaires dont c’est le travail d’accorder une place à la spiritualité dans l’intervention. C’est petit à petit que ces derniers se font connaître et révèlent leur utilité.

      Commentaire par P.A. Richard — 19 août 2013 @ 14 h 08 min

  9. Je pense que la spiritualité est beaucoup plus large que la religiosité. Elle englobe aussi les valeurs, les croyances, la vie intérieure, le sentiment de faire partie d’un ensemble plus grand que soi…
    Des études ont montré qu’une faible spiritualité était associé à un risque plus élevé de compléter un suicide. Certains ont fait l’hypothèse d’un lien entre le déclin de la pratique religieuse et les hauts taux de suicide au Québec.
    À la clinique des troubles de l’humeur de Rivière-des-Prairies nous nous préoccupons de cette dimension avec les adolescents qui présentent des conduites suicidaires et considérons la spiritualité comme un facteur de protection.
    La spiritualité chez les jeunes s’exprime souvent sur d’autres scènes que la pratique religieuse. Elle se manifeste à travers l’engagement dans des causes: environnement, alter mondialisme, politique…à travers aussi le développement de la connaissance de soi, de ses valeurs, par l’individuation …
    Je pense que les cliniciens peuvent grandement contribuer à stimuler la spiritualité de leurs patients…

    Commentaire par Lyne Desrosiers — 19 août 2013 @ 10 h 28 min

    • Je suis d’accord avec vous et je suis contente d’apprendre que dans votre lieu de travail vous en tenez compte avec les jeunes…

      Commentaire par louise — 19 août 2013 @ 10 h 38 min

    • Les jeunes m’en apprennent tous les jours au sujet de la spiritualité. Dans les unités de réadaptation intensive de l’IUSMM où je travaille comme intervenant en soins spirituels, je me concentre à « être » avec eux, simplement, plutôt que de « faire » quelque chose. La relation, le lien que l’on tisse sans objectif subséquent a sur eux un effet évident. Leur soif de spiritualité, de sens, se traduit par ce désir d' »être ». Et il leur faut un espace pour cela.

      Commentaire par P.A. Richard — 19 août 2013 @ 15 h 24 min

      • C’est ici que je m’inscris, dans ce désir d’être. J’ai un manuscrit sous presse actuellement (sortira à l’automne) traitant de la honte….. et questionnant toute la problématique sous l’angle de cet être sujet que l’on a empêché d’advenir, que l’on a dénié et qui c’est retrouvé en souffrance…. Toute ma pratique clinique reflète ce besoin fondamental de reconnaissance de l’être sujet….

        Commentaire par Gina Caon — 19 août 2013 @ 16 h 12 min

      • « Etre avec eux » plutôt que « faire » quelque chose….J’aime, cela me rejoint et m’inspire, cela donne de la place à l’inspiration du moment… Etre plutôt que faire…

        Commentaire par louise — 20 août 2013 @ 13 h 36 min

        • « …Être ou ne pas être… »

          Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 18 h 37 min

    • Il y a un lien indubitable entre spiritualité et suicide!
      Pour vous en persuader,lisez le livre de Raymond Moody, « La vie après la vie »! Mais rendez-vous au dernier chapitre, celui qui concerne ceux qui ont été réanimer après une tentative de suicide…Cette lecture a pour effet de dissuader les suicidaires de passer à l’acte!
      Pour résumer, les suicidés qui arrivent de l’autre côté ne sont ni dans la paix, ni dans l’amour, ni dans quoique se soient d’agréable! Ceux qui en témoignent sont des gens qui ont été réanimés et ceux-ci sont fort satisfaits d’avoir rater leur suicide…

      Commentaire par Richard Beaulieu — 19 août 2013 @ 19 h 07 min

      • C’est où l’autre côté ?

        Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 21 h 45 min

        • L’autre côté c’est le monde spirituel! Là où les âmes vont après la mort…
          Les sujets étudier par Raymond Moody sont des gens qui ont été réanimer et ramener à la vie physique après une expérience de mort imminente…

          Commentaire par Richard Beaulieu — 19 août 2013 @ 21 h 57 min

          • Donc le monde spirituel serait mort ?

            Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 5 h 57 min

  10. Serais-ce possible qu’en 2013, au Québec, nous ayons perdu l’habitude et l’aisance à parler de spiritualité? Je remarque que plus nous sommes ouverts aux différentes façons de vivre la spiritualité, moins nous sommes à l’aise à en parler. Il y a autant de façons de vivre sa spiritualité qu’il y a de gens et c’est un sujet qui est devenu très personnel. Ainsi, le sujet peut être encore plus intimidant lorsqu’il devient entremêlé dans un délire mystique. Est-ce que vous êtes confortables à parler de votre vie spirituelle ou de vous faire questionner à ce sujet?

    Commentaire par Cathy Roche — 19 août 2013 @ 10 h 38 min

    • En effet, aujourd’hui au Québec probablement que la réalité spirituelle n’est plus une affaire où la libre expression est de mise comme elle a pu l’être dans les années 1970 et les décennies environnantes. Cependant, dans mon cas, je vis assez bien ma vie spirituelle; il existe tout de même une tolérance dans la société à comparer à d’autres.

      Est-ce que je suis confortable à parler de ma vie spirituelle ou de me faire questionner sur le sujet? Dans mon cas, mes choix et ma vie spirituelle fait partie de mon âme et je veux la vivre avec moi avant tout. Ceci dit, ma vie spirituelle appartient à mon intérieur. Or, j’aime tout de même la partager avec ceux qui vivent les mêmes croyances que moi, cependant je ne veux surtout pas me mêler de la vie des autres dans le but de les changer, car je crois au libre arbitrage que tout être humain a pour soi et dans le but de l’existence humaine. Ceci dit, lorsqu’on me questionne sur ma vie spirituelle pour l’apprentissage de la religion, je suis ouverte à répondre mais en restant dans la libre expression et le libre choix de chacun!

      Commentaire par Damielle Plafter — 19 août 2013 @ 12 h 55 min

    • Effectivement, je crois que le sujet de la spiritualité reste relativement tabou au Québec et en intervention. Est-ce parce qu’on l’associe à la religion et que l’héritage de la révolution tranquille est encore pesant? Est-ce parce qu’on fait le lien avec la laïcité, concept vraiment fourre-tout, pour débattre de ce que l’on devrait prendre en compte ou non, notamment dans le cadre des services sociaux publics? Est-ce parce que l’on se focalise de plus en plus sur des symptômes plutôt que de voir la photo au complet? Je n’ai pas de réponse précise, mais je crois qu’il y a un peu de tout ça, et que (heureusement!), ça varie beaucoup d’un endroit à un autre. Pourtant, il serait tellement simple de demander « Qu’est-ce qui vous aide quand ça ne va pas » et d’écouter la réponse au complet, en prenant en compte l’importance de la spiritualité dans la vie de la personne. Non seulement cela constitue un levier important pour l’intervention, mais cela permet aussi de clarifier les valeurs de chacun pour mieux regarder comment on peut « travailler ensemble », intervenant.e et utilisateur/utilisatrice des services, et trouver un terrain d’entente (et non un terrain neutre, complètement différent selon moi).

      Commentaire par Fabienne Siche — 19 août 2013 @ 20 h 46 min

      • Vous saisissez bien la complexité des enjeux, Mme Siche.

        Commentaire par P.A. Richard — 21 août 2013 @ 10 h 43 min

      • J’abonde dans le même sens que vous. Il y a beaucoup de gens qui ont été sérieusement marquée par « la religion » et qui sont fermés à tout ce qui peut y faire penser. En intervention et dans plusieurs milieux.

        Commentaire par louise — 21 août 2013 @ 14 h 22 min

        • Néanmoins, il est clair par ailleurs qu’il n,est plus possible d’en faire abstraction en matière d’intervention à tous le moins. Souffrance appelle l,espérance… Le multiculturalisme urbain aussi oblige à cette ouverture… Cette urgence lié au multiculturalisme est évidemment probablement plus ressentie dans des milieux comme Montréal et moins en région..

          Commentaire par Gina Caron — 21 août 2013 @ 20 h 50 min

          • C’est en effet un réalité, ainsi la société et les soins doivent rester dans l’idée qu’il existe plusieurs mentalités. 🙂 Il faut être ouvert d’esprit, donner la possibilité à la différence. Même si la personne affiche ses choix religieux cela ne veut pas dire qu’elle veut que tout le monde soit comme elle, c’est plutôt l’attitude de la personne qui fait la différence, comme elle s’exprime même dans le non -verbale où le ressenti démontre l’ouverture, soit par le sourire et des yeux cléments.

            Commentaire par Damielle Plafter — 21 août 2013 @ 21 h 09 min

        • Pour faire suite à mon commentaire concernant le multiculturalisme en milieu urbain, cela est visible de part la résistance que le programme d’éthique et culture religieuse a soulevé à Québec et en région. La réalité multiculturelle n’y est vraiment présente. Dans les écoles de Montréal, on retrouve parfois un ou deux québécois entre les néoquébécois….. L’enseignement des cultures religieuses a pour objectif de mieux se connaître, de mieux comprendre aussi combien les religions ont joué un rôle dans l’histoire sociale….
          Encore hier, avec la Charte des valeurs, on soulevait la nécessité de retirer la partie du programme abordant la spriritualité, affirmant que cela relève des parents seulement. On ne voit l’aspect histoire sociale des religions…

          Commentaire par Gina Caron — 21 août 2013 @ 20 h 56 min

          • Vraiment *pas présente

            Commentaire par Gina Caron — 21 août 2013 @ 20 h 57 min

          • J’ai omi le *pas… juste comme cela, savez vous que l’esprit n’enregistre pas la négation, et c,est pouquoi on oublie souvent ce mot dans nos phrases. Aussi, en éducation, il est mieux de dire à un enfant « marche » plutot que de lui dire « ne courre pas »… si nous voulons faire passer le message. (excusez ce détour)

            Commentaire par Gina Caron — 21 août 2013 @ 20 h 59 min

      • +1 Mme Sishe.

        Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 21 août 2013 @ 15 h 48 min

        • En effet, spiritualité est un terme qui fait échos dans l’expérience collective… lié aux religions et aux courants plus récents forts diversifiés mais dont certains craignent également l’aspect sectaire… l’aspect normatif, coercitif, l’aspect du rituel… autant d’éléments qui fut rejetés. Mais la pratique spirituelle n’en colore pas moins notre quotidienneté. Bien que la spiritualité soit d’abord intérieure, un dialogue de soi aux autres, au monde, à l’invisible aussi… elle s’inscrit néanmoins dans une culture et une communauté de sens..

          Commentaire par Gina Caron — 21 août 2013 @ 20 h 44 min

  11. Délire religieux et spiritualité : Comment les distinguer et dissocier?

    Je me suis toujours poser cette question étant donné qu’il m’est arrivé dans le passé que j’ai été évalué par mon médecin m’obligeant une hospitalisation malgré moi pour délire religieux. Certes, selon moi et mon conjoint, je ne vivais pas un délire religieux.

    Ainsi, je suis certaine que je ne suis pas la seule où j’ai été mal évalué et j’aimerais bien qu’à l’intérieur de ce débat, il puisse avoir des réflexions qui amèneront des pistes afin que cela soit corriger dorénavant, pour ainsi éviter de l’injustice dans le réseau de la clientèle en santé mentale.

    Commentaire par Damielle Plafter — 19 août 2013 @ 11 h 19 min

    • Il m’est déjà arrivé qu’une personne d’un organisme décide qu’une personne que je connais doive être envoyée en psychiatrie…je n’ai jamais compris la motivation de cette personne car selon moi il n’y avait pas de raison d’agir ainsi…

      J’appuie votre idée, vous n’êtes pas la seule à avoir été mal évaluée et j’aimerais aussi qu’on puisse trouver des pistes de solution…

      Commentaire par louise — 19 août 2013 @ 12 h 04 min

      • C’est vraiment rassurant d’entendre cela que je ne suis pas la seule, car j’ai parfois l’impression que c’est moi la fautive et que je n’ai pas raison d’exprimer mes idées de peur que le médecin me juge et pense que j’ai vraiment un trouble mental…Effectivement, je ne sais pas si c’est le but de ce blogue, mais puisque c’est à partir du centre de recherche d’un établissement en santé mentale, nos propos peuvent inspirer et donner des pistes pour faire évoluer vers un meilleur avenir dans le domaine en santé mentale. 🙂 Ne serait-ce que de plus en plus les utilisateurs de services en santé mentale ont une meilleure considération et les gens du milieu aiment les entendent, car ceux-ci peuvent avoir de la pertinence pour améliorer les soins dans le domaine de la santé mentale!

        Commentaire par Damielle Plafter — 19 août 2013 @ 12 h 15 min

        • Je suis contente que tu aies été rassurée par mon exemple, non tu n’es pas la seule et cela est si important de ne pas se sentir seule, tous les êtres ont quelque chose d’unique à partager et c’est important que tous aient la chance d’être écoutée dans le respect.

          Commentaire par louise — 19 août 2013 @ 12 h 28 min

    • Très bon point. La relation tumultueuse entre religion, spiritualité et psychiatrie ne date pas d’hier. Certains courants de pensée parmi les psychiatres sont totalement réfractaires à toute forme de spiritualité, alors que d’autres sont au contraire très ouverts et la considère comme un élément essentiel. Évidemment, ces courants sont portés par des individus dont les croyances personnelles sont reflétées par ces positions. Il y aura toujours un degré de subjectivité dans la psychiatrie et dans la psychologie, tout comme chez les individus qui les consulte. Expliquerait-on les choses de la même manière à un psychiatre et à un intervenant en soins spirituels? C’est pourquoi la diversité de l’équipe soignante est importante; les spécialistes en soins spirituels cliniques y apportent un point de vue particulier. Il faut cependant qu’ils soient consultés et que leur opinion soit considérée.

      Commentaire par P.A. Richard — 19 août 2013 @ 14 h 58 min

      • Tout à fait d’accord, il est clair que les personnes ne peuvent s’exprimer de la même manière à un psychiatre qu’avec un intervenant ouvert au sens des questions plus existentielles. La multidisplinarité est évidemment une nécessité. Mais, il importe tout de même d’ouvrir la perspective biomédicale des psychiatres, car il est vrai que leur référence (DSM) sont des tentatives bien subjectives de décrire les problématiques de santé mentale. A ce sujet, l’approche GAM permet l’établissement d’un espace entrr soignants et soignés pour que puisse se dire les questions de sens.

        Commentaire par Gina Caron — 19 août 2013 @ 16 h 19 min

    • Surveille mes textes Danielle! Ils pourront peut-être t’éclairer un peu…
      Toutefois, il faut savoir que ce qui est délire pour l’un ne l’est pas nécessairement pour l’autre!

      Commentaire par Richard Beaulieu — 19 août 2013 @ 19 h 15 min

      • Je vais être un peu hors sujet, mais si peu, n’y a-t-il pas un délire de la science biomédicale dans son désir d’éradiquer la fragilité humaine via la médicalisation des rapports sociaux. Un délire de la santé publique de faire de la santé parfaite une propagande laquelle prend corps dans un ensemble de pratiques tentaculaires au sein des systèmes publics de la santé, de l’éducation et de la justice, des pratiques de prévention précoce ressemblant à quelques films de fiction à la Owell.

        Commentaire par Gina Caron — 19 août 2013 @ 20 h 06 min

        • En un mot Gina :

          Non.

          Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 21 h 51 min

      • Heureusement que je prend le temps de tout lire les commentaires dans le fil conducteur de la page principal du blogue, car moi aussi je ne suis pas capable d,avoir les nouveaux commentaires par courriel pour m’aviser de nouveauté. Merci Richard, je vais voir tes textes pour m’éclairer un peu…

        Commentaire par Damielle Plafter — 20 août 2013 @ 7 h 52 min

  12. Le délire religieux et la spiritualité sont à la fois associé mais cependant il faut prendre en considération qu’il existe des limites entre les deux. Selon moi, le délire religieux implique chez la personne concernée, un manque de jugement et ainsi des idées délirantes en lien avec un monde spirituel. Autrement dit, la personne peut avoir des propos innovateur où celle-ci invente des choses qui n’ont jamais été exprimé par aucune personne et que personne n’a cette croyance dans aucune société. Ceci dit, la médecine ne prend certes pas en considération des théories autres que ce que la science défend dans le domaine de la santé mentale, ce qui peut parfois faire en sorte qu’une personne peut être considérée dans un délire religieux selon un médecin qui a peu de connaissances sur les religions et les théories spirituelles où il existe des références authentiques reconnues par les grandes religions.

    Ainsi, la question se pose, est-ce qu’un médecin peut déterminer un délire religieux chez une personne même si cette personne exprime des choses que se réfèrent à des théories religieuses existantes dans la société où il y a une masse de personnes qui croient en ces théories? Or, je suis d’accord qu’une personne qui invente des théories soient considérées dans un délire religieux, mais dans le cas où la personne exprime des choses à son médecin où celle-ci est appuyée par un auteur, sur le même sujet, ou soutenue par une personne de son entourage qui n’a pas de problèmes de santé, un groupe de personnes qui a les mêmes croyances religieuses; je crois que c’est injuste de juger cette personne pour un délire religieux.

    Mon opinion se base sur mon expérience de mon passé, où effectivement mon médecin avait jugé mon état de délire religieux alors que mes propos étaient cohérents dans la mesure où j’exprimais des choses qui font partie d’une croyance générale qui est existantes dans des livres; il n’y avait pas d’extrapolation dans mes propos et également mon conjoint défendait ma position de vivre ma libre expression dans ce que je crois et mon autonomie dans mes prises de décisions, car dans certains pays on m’aurait cru et aider à trouver un juste milieu pour vivre dans l’équilibre. Bref, heureusement que j’ai eu un changement de médecin où celui que j’ai présentement me donne la liberté d’exprimer mes idées religieuses qui sont en harmonie avec une vie spirituelle connue où un nombre innombrable de personne adhère à la même vie que moi et croient à la même croyance que moi! 🙂

    Commentaire par Damielle Plafter — 19 août 2013 @ 11 h 57 min

    • Je suis vraiment contente pour vous que vous ayiiez un autre médecin plus ouvert.

      Commentaire par louise — 19 août 2013 @ 12 h 10 min

    • Le psychiatre, comme tout être humain, doit reconnaître ses limites et faire appel aux autres professionnels lorsque la situation dépasse ses compétences. L’épisode que vous racontez ne m’étonne pas du tout, et je vous remercie de le partager, car vous n’êtes sûrement pas la seule. La spirituelité est très taboue en psychiatrie, ce qui rajoute encore un obstacle à une clientèle qui n’a déjà pas beaucoup de place pour s’exprimer.

      Commentaire par P.A. Richard — 19 août 2013 @ 15 h 28 min

  13. Bonjour, Je suis éthicienne de profession et je travaille en santé mentale. Dans un premier temps, de quoi parle-t-on lorsque l’on parle de spiritualité? Raymond Lemieux, sociologue des religions, disait lorsque les humains parlent de Dieu, ils parlent d’eux en réalité. En effet, le rapport à un Dieu quel qu’il soit décrit l’angoisse que vit l’être humain par rapport à ses incertitudes, ses peurs, la vie ou la mort. La spiritualité est cette part de l’humain qui cherche à faire du sens avec son existence. L’humain est un être physique, psychologique et symbolique. Une démarche de rétablissement qui ne serait pas une démarche de sens est très réductrice de l’être humain. C’est aussi ce les personnes utilisatrices de services en santé mentale reprochent aux interventions biomédicales là où l’on a tendance à croire que l’intervention sur les symptômes est première sur toute recherche de sens. Il y a le corps que l’on a mais surtout, le corps que nous sommes. Aussi, le rapport au sens du traitement par exemple est premier comme le sens de la relation d’aide, le sens du rétablissement lui-même qui prend pour les personnes, une signification globale. Ce qui importe est que chaque personne se révèle apte à inscrire une suite viable et qui leur ressemble à leur récit, en dépit des conditions de santé qui sont les leurs. Faire abstraction des questions de sens c’est nier l’humanité de chacun.

    Commentaire par Gina Caron — 19 août 2013 @ 12 h 48 min

    • Bonjour Gina, j’aimerais savoir de quoi il s’agit la profession d’éthicienne surtout en santé mentale?

      Commentaire par Damielle Plafter — 19 août 2013 @ 13 h 16 min

      • Bien, je suis éthicienne (études de doc en philo, éthique appliquée), cette approche prend ses racines en bioéthique ou on a beaucoup questionner la pratique médicale. J’aborde depuis plusieurs années, par le biais de ma pratique mais aussi de mon propre cheminement, les questions d’éthiques dans les relations de soins. Cela est fort différent de la déontologie. La relation de soin implique de nombreux enjeux autant pour le soigné que pour le soignant. Et l’approche considère chacun comme des êtres sujets, des sujets parlant de plus, avec une histoire, un récit dont il cherche le sens… Des sujets autonomes, aptes à prendre les décisions qui concernent leur existence. Cette approche permet notamment une bonne réflexion critique sur les pratiques.

        Commentaire par Gina Caron — 19 août 2013 @ 16 h 25 min

      • Si je puis me permettre, en gros, la profession d’éthicienne est un travail effectué par une scientifique qui étudie la morale surtout de la santé mentale. La morale étant un ensemble de valeur partagé par un ensemble d’individu(à la morale douteuse peut-être).

        Non ?

        Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 16 h 52 min

        • Oui. Les morales au sein des cultures…

          Commentaire par Gina Caron — 19 août 2013 @ 16 h 58 min

          • je suis aussi anthropologue et sociologue, donc les cultures c’est ma passion. Mais se joint à ces analyses critiques, une éthique de la relation d’aide… et toute une philosophie pour la décrire.

            Commentaire par Gina Caron — 19 août 2013 @ 17 h 00 min

    • La problématique, à mon sens, est que toute quête de sens remet en question les sens en place qui eux, veulent le rester. Le fait que les psychiatres soit payéEs par le système rend celui-ci plus difficile à changer si lui-même arrive à réduire les méfaits.

      Non ?

      Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 16 h 41 min

      • Oh que oui. A un colloque de l’AGIDD dernièrement, David Cohen posait la question, comment se fait-il qu’après des années de critique de la science biomédicale en santé mentale, après avoir largement démontré qu’elle n’a aucun fondement scientifique, celle-ci prend t’elle de plus en plus d’ampleur dans notre univers social? Question à laquelle il répond, c’est le pouvoir des experts qui résistent et maintient la force du courant biomédical.

        Commentaire par Gina Caron — 19 août 2013 @ 17 h 02 min

        • Vous saluerez Doris et Gorette pour moi Gina s’il-vous-plaît… 😉

          Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 19 h 17 min

          • Avec pllaisir, mais via André Leduc

            Commentaire par Gina Caron — 19 août 2013 @ 20 h 07 min

  14. Actuellement, je participe d’une réflexion critique via un comité clinique en santé mentale adulte au sein du réseau dont la tâche est l’évaluation et la planification des services. En matière de santé mentale, les pratiques de spiritualité ne sont pas à l’ordre du jour. Comme mon travail est de soutenir des personnes utilisatrices déléguées élues à ces tables de réflexion et de tenir des rencontres régionales destinées aux personnes utilisatrices, j’ai proposé 20 recommandations au réseau dont plusieurs permettent d’intégrer la question de sens aux pratiques de soin. L’ouverture d’une perspective biomédicale à d’autres aspects du rétablissement en est une, une relation de soin tenant compte de l’histoire de la personne, du récit qu’elle en fait, ce qu’elle désire, ce à quoi elle aspire, ce qu’elle a besoin de savoir pour prendre des décisions éclairées sur son devenir… l’acceptation ou le refus de traitement par exemple…. Une autre recommandation concerne l’intégration du programme GAM (gestion autonome des médicaments) qui s’offre comme une solution très concrète permettant d’intégrer au sein des pratiques les questions de sens. Il vise ouvrir un lieu de parole entre soignants et soignés, favorisant la prise en compte du « sujet », du sens de sa démarche personnelle, le sens que chaque personne accorde au traitement et au rétablissement…. Ce programme permet d’humaniser les soins et de valoriser une compréhension ouverte et pluridimensionnelle de la souffrance psychique. Elle valorise une intervention globale dans ses dimensions psychologiques, sociale, spirituelle et environnementales.

    Commentaire par Gina Caron — 19 août 2013 @ 13 h 02 min

    • Wow, votre travail est tellement impiortant! Merci, car vous contribuez directement à la reconnaissance de domaine spirituel dans le contexte de soin, et donc également à ma profession 😉

      Commentaire par P.A. Richard — 19 août 2013 @ 15 h 02 min

      • Je remet un document demain, peut être devrais y inclure une recommandation sur l’intégration d’intervenant en spiritualité. Si j,ai plus d’information sur le sujet….

        Commentaire par Gina Caron — 19 août 2013 @ 16 h 27 min

        • Vous pouvez consulter le site de notre association (www.aiissq.org), ou alors m’appeler directement à l’Institut universitaire de santé mentale de Montréal, poste 2174 😉

          Commentaire par P.A. RIchard — 19 août 2013 @ 17 h 39 min

          • Merci

            Commentaire par Gina Caron — 19 août 2013 @ 17 h 43 min

        • Atelier 6
          Expression de la souffrance spirituelle chez les personnes atteintes de cancer
          Marie-Chantal Couture, M. Sc., directrice du Centre de pastorale de la santé et des services sociaux de Québec
          Bruno Bélanger, M. Sc., agent de planification et de programmation au Centre de pastorale de la santé et des services sociaux de Québec

          Description de l’activité »

          Quels sont les besoins spirituels et religieux des personnes atteintes de cancer? Comment les personnes atteintes expriment-elles ces besoins? Quelle est la spécificité de l’accompagnement spirituel des personnes atteintes de cancer? C’est à ces questions que la présentation des résultats d’une recherche qualitative sur les besoins spirituels et religieux des personnes en soins palliatifs à domicile, effectuée dans la région de Québec, tentera de répondre.

          Objectifs

          ■Détecter l’expression de la souffrance spirituelle chez les personnes atteintes d’un cancer.
          ■Discuter de l’importance de répondre aux besoins spirituels et religieux des personnes atteintes de cancer.

          Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 18 h 14 min

  15. Spiritualité et religion : toujours de paire? Votre définition de la spiritualité.

    Appel à tous: c’est quoi votre définition de la spiritualité?

    La spiritualité est vaste pour la définir, mais tout de même ma définition de la spiritualité reste dans l’encadrement du sens métaphysique de l’être humain. La spiritualité se définie pour moi comme étant le lien intérieur chez l’être humain et l’au-delà où la personne cherche à se surpasser pour être meilleure et perfectionner son âme avec la présence dans sa pensée de la suprématie du Créateur de l’humanité ainsi que l’univers.

    Commentaire par Damielle Plafter — 19 août 2013 @ 13 h 27 min

    • Je suis d’accord. Pour moi c’ est une question de sens que l’on donne à sa vie. La question fondamentale qui oriente ma spiritualité si l’on veut, est; quelle genre d’humanité sommes nous en train de créer.. ou bien, qui deviens_tu? Donc toujours penser en fonction de l’impact de mes actions d’aujourd’hui sur le devenir en humanité.

      Commentaire par Gina Caron — 19 août 2013 @ 16 h 34 min

      • Dans un autre ordre d’idée, j’ai été en 2007-2009 l’auteur principale des manuels scolaires en éthique et culture religieuse (sec 4 et 5). Voici comment le ministère nommait la question: La compréhension des principaux éléments constitutifs des religions repose sur l’exploration des univers socioculturels dans lesquels celles-ci s’enracinent et évoluent. Des textes sacrés, des croyances, des enseignements, des rites, des fêtes, des règles de conduite, des lieux de culte, des productions artistiques, des pratiques, des institutions et des modes d’organisation sont au nombre des éléments auxquels la culture religieuse s’intéresse. La connaissance de ses éléments permet de saisir le phénomène religieux dans ses multiples dimensions : expérientielle, historique, doctrinale, morale, rituelle, littéraire, artistique, sociale ou politique.
        Le programme prend également en compte des expressions ou représentations séculières du monde et de l’être humain qui entendent définir le sens et la valeur de l’expérience humaine en dehors des croyances et des adhésions religieuses.

        L’univers symbolique qui influence nos manières de penser et d’agir….

        Commentaire par Gina Caron — 19 août 2013 @ 16 h 37 min

        • J’ai confiance en la jeunesse…

          Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 19 h 30 min

          • Moi aussi, en autant que l’on cesse ou dénonce la surmédicalisation des jeunes. J’ai eu à effectuer une recherche sur le Trouble de l’attachement et quelque fut ma stupéfaction, quand même, de lire au sein d’un rapport que près d’un jeune sur deux, soit 45 % de l’effectif jeunesse, a un diagnostic de trouble mental inscrit à son dossier. Le cumul de diagnostic est présent chez un jeune sur quatre. Les diagnostics les plus fréquents sont : le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) pour 27,2 % des jeunes hébergés ainsi que le trouble oppositionnel pour 12,1 % des usagés. Les jeunes de 6 à 11 ans constituent le groupe le plus touché par les troubles mentaux. C’est dans ce groupe que l’on retrouve la plus grande proportion de troubles mentaux sévères et celui où la fréquence des troubles combinés est la plus grande. C’est aussi dans ce groupe que la plus grande proportion de jeunes est médicamentée. Près de deux jeunes sur cinq prennent un ou des médicaments psychotropes. (Association des centres jeunesse du Québec, Cadre de référence en soutien à l’organisation des services aux jeunes hébergés dans les centres jeunesse et souffrant de troubles mentaux. Septembre 2009.41p.) Je suis issu des centres jeunesse ayant séjourné de 14 è 17 ans (orpheline) à cette épque ’75, aucun diagnostics figurraient au dossier des jeunes. on se gardait bien de les diagnostiquer les mineures et encore plus de les médicamenter.

            Commentaire par Gina Caron — 19 août 2013 @ 20 h 15 min

        • Oh, alors vous devez connaître Pierre Lucier, non? Un excellent professeur que j’ai eu la chance d’avoir à l’UQAM.

          Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 13 h 44 min

          • Désolé, je ne le connais pas. J’ai étudié à l’Université de Sherbrooke, à Longueuil. Il y a une Chaire d’éthique appliquée.

            Commentaire par Gina Caron — 20 août 2013 @ 13 h 53 min

          • Ah pardon, je pense qu’il était sous-ministre de l’Éducation à l’époque et qu’il s’occupait du dossier de l’ECR.

            Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 15 h 28 min

    • Pour moi, la spiritualité est une façon de penser, de percevoir la vie.

      Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 19 h 36 min

      • Bref, la spiritualité en un mot pour moi c’est un bien-être intérieur. Mais avec ce bien-être s’instruit un mode de vie afin d’intégrer en soi cet état d’être. C’est vrai comme vous dites Alain-Antoine que c’est à la fois une façon de penser, de percevoir la vie. En même temps, je crois que dans la façon de penser et de percevoir la vie, la pensée doit être guider dans le bien et le bon chemin pour atteindre le but ultime de l’être humain.

        Commentaire par Damielle Plafter — 19 août 2013 @ 23 h 24 min

        • C’est là où nos avis divergent :

          Pour moi, une spiritualité n’est ni bonne ni mauvaise, elle est tout simplement. Oui elle peut être orienté vers une conception du bien collectif mais et le bon chemin, selon tout-un-chacun, pour atteindre le but ultime de l’être humain peut ET divergent selon chaque individu ou collectivité de pensée.

          Non ?

          Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 6 h 16 min

    • Lorsque l’on traite de cette question en psychiatrie, il me semble qu’on fait souvent référence à des définitions relativement psychologiques de la spiritualité (le sens du divin, du plus grand que soi…) ou des définitions directement héritées du Christianisme. Pourtant de nombreuses expériences que l’on peut ou non considérer hallucinatoires et pathologiques sont aussi caractéristiques dans nos sociétés modernes de ce que l’on appelle les nouvelles spiritualités alternatives, héritières du Nouvel-âge. Je pense à la médiumnité, aux expériences de transes ou d’état de conscience différents donnant accès à un univers invisible (mais pas forcément religieux) par le biais de visions, de voix, de sensations très fortes, de rêves marquants, des relations avec des êtres invisibles… Est-ce que nous intégrons cela dans nos définitions de la spiritualité contemporaine ? Pourtant ces expériences sont au coeur de ces spiritualités alternatives et c’est bien la raison pour laquelle se pose la question des frontières avec la pathologie.

      J’aimerais beaucoup avoir l’occasion d’échanger avec les intervenants et les travailleurs en soins spirituels sur ce point et comprendre comment ces expériences sont prises en compte ou non dans les suivis.

      Commentaire par Véronique Béguet — 20 août 2013 @ 15 h 49 min

      • Sans être un intervenant ni un travailleur en soins spirituels, je me permet ici d’apporter mon expérience au débat :

        Les références actuelles en psychiatries viennent du DSM-IV et très prochainement du DSM-V. Pour répondre à la question d’intégration, la réponse est non. Pour ce qui est de celle des frontières, la réponse est « fort simple » : Étant donné que chaque expérience est unique tout autant qu’individuelle, sa preuve scientifique ne peut être faite. D’où l’illégalisation, entres-autres, du LSD à l’époque. Sans cette prise de position, le contrôle social du gouvernement envers ses électeurs n’existerait plus depuis belle lurette.

        Merci de m’avoir lu.

        Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 19 h 00 min

      • Excellente question, Mme Béguet. Il est clair que si notre définition de la spiritualité se limite au christianisme, nous n’iront pas très loin. Un début de réponse de ma part pourrait porter sur le fait qu’il n’existe pas de définition définitive de la religion (sans parler de la spiritualité… mais restons avec la religion pour l’instant si vous le voulez bien). Pour faire court, il existe deux grandes catégories de définitions de la religion, soit les définitions « substantielles » – qui concernent le contenu des croyances d’une personne ou d’un groupe, ce à quoi on croit et la vision du monde qui en découle – et les définitions « fonctionnelles », qui se concentrent sur le rôle, la fonction que joue la religion chez la personne ou chez le groupe en question. En soins spirituels, je dirais que c’est davantage la compréhension « fonctionnelle » de la religion (ou de la spiritualité, à ce niveau-ci) qui s’applique. Dès lors, le contenu spécifique des croyances exprimées, sans être totalement dépourvu d’intérêt, est secondaire à la fonction qu’occupent ces croyances dans l’intégralité de la personne. On se souciera moins de savoir si elle croit être en contact avec des êtres célestes ou si elle se présente comme la réincarnation du 6e Dalaï Lama. Par contre, quel rôle joue cette conception d’elle-même, du monde ou de l’univers pour cette personne et en quoi est-ce problématique, si ça l’est. La valeur ajoutée ici sera d’accorder une importance à la place qu’occupe cet aspect dans son identité et dans sa manière de comprendre la réalité, et de ne pas la juger. Que la personne attribue les voix dans sa tête à un démon, à une divinité bienveillante, à un esprit, à une puce électronique ou à de la télépathie, ce qui compte à mes yeux de professionnel, c’est comment cette personne fait-elle sens de ce qui lui arrive, quels sont les effets – positifs ou négatifs – de ses croyances et sa conception du monde sur sa souffrance et comment puis-je accueillir tout cela et y accorder de l’importance dans la globalité des soins. En espérant avoir répondu quelque peu à votre interrogation!

        Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 21 h 43 min

        • Good! je suis très heureuse de constater que cette forme de pratique de soins existe réellement. Car avouons le, il y a beaucoup de pièges dans la relation de soin que le soignant doit éviter…

          Commentaire par Gina Caron — 20 août 2013 @ 22 h 07 min

        • Merci, très intéressant.

          Commentaire par Véronique Béguet — 22 août 2013 @ 17 h 01 min

  16. Oh! il y a comme quelque chose qui m’agace avec la spiritualité. Est-ce que cela ne rappellerait pas une certaine époque où l’orthodoxie imposait son dictat sur notre façon de voir comme de faire la réalité? Se lever les matins, s’habiller, manger, conduire, travailler, reconduire, refaire les repas, remanger, se laver, se coucher, sans compter… et les loisirs, ne pourraient pas prendre une autre configuration sous le regard d’un Dieu potentiellement moralisateur quantitativement et qualitativement? Les grandes croisades moyenâgeuses et pour la plus grande gloire d’un Dieu (anthropomorphique), ça ne nous rappellerait rien non plus à cause du fait qu’elles auraient été meurtrières? Comment effectivement pourrions-nous départager le Saint-Esprit du saint (d’)esprit ayant toujours eu besoin, pour ce dernier, de lames de rasoir (Gillette)?

    Premièrement, pour commencer par le début et ne pas brûler les étapes comme on dit dans bien des domaines, la spiritualité faisant référence à l’immatérialité, serait-ce bien réaliste dirait l’expression? Le spirituel serait une chose tout aussi abstraite qu’un concept autrement dit, mais encore là, tout comme pour la théorie de l’information, n’aurait-elle pas besoin de son support pour pouvoir exister (selon Wiener)? Avant de continuer, on voudra bien remarquer que je ne désirerais pas tout réduire le spirituel au neurophysiologique, mais de quoi parlerait-on tout de même et au juste? Parlerait-on préalablement la même langue comme on dit ou si nous serions dans une tour de Babel (biblique)? Ne vivrions-nous pas aussi et déjà des problèmes de tous les jours où tout serait à être reféfini de façon objective, fondamentale, logique, cohérente comme terre à terre aurait dit le commun des mortels?

    Nous saurions par exemple que des breuvages, de la nourriture, de la sexualité ; des pansements, des prothèses, des médicaments ; du respect, de l’empathie, de la thérapie et encore plusieurs autres aspects, ça nous dirait quelque chose si on serait intervenant. Mais même si ces besoins seraient reconnus par nos chercheurs, ne connaîtraient-ils pas encore des ratés en termes d’insuffisance ou d’absence, et ce, à l’intérieur comme à l’extérieur de nos institutions? Est-ce que la liberté des uns ne pourrait pas non plus déranger celle des autres alors que, pour certains auteurs, elle n’existerait tout simplement pas? Sans souffrir d’obsession, ne soulagerions-nous pas d’emblée et effectivement cette problématique si nous considèrerions que cette liberté n’existerait tout simplement pas, et ce, peu importe sa définition? Avouons que ce serait tout un programme pour certains d’entre nous de le reconnaître, n’est-ce pas?

    Encore une fois, pour terminer et sans l’interdire, on aurait besoin pour certaines personnes de spiritualité. Mais surtout pour attaquer le mal à sa racine pour définitivement l’enrayer, pour appeler un chat : un chat, pour ne pas tourner en rond, pour ne pas perdre la carte, pour ni sans voir le tableau, etc., de ce qui serait le plus fondamental et prouvé hors de tout doute raisonnable il me semble, n’est-ce pas? D’ailleurs, n’aurait-il pas été prouvé que de bâtir une maison (tour comme cathédrale) sur des assises incertaines, pourrait faire en sorte que tout pourrait s’écrouler comme un vulgaire château de cartes? Je nous proposerais donc, bien sûr si nous aurions l’habitude de mettre tous nos oeufs dans le même panier, de s’assurer que ce dernier soit bien consistant pour, enfin et toujours, ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain dû à un malencontreux accident (incalculé). N’est-ce pas ce qui pourrait aussi arriver si nous heurterions un trottoir un peu trop surélevé dû à un cataclysme, un effondrement de terrain, des intempéries ou autre du genre? Si c’est l’eau qui aurait fait gonfler au sol, n’aurait-elle pas pu aller là où elle aurait dû et tout en espérant qu’on ne nous étiquetterait pas trop comme délirant au passage (ce qui est déjà arrivé)?

    Sans des oeillères et en espérant qu’on aura su voir plus loin que le bout de notre nez, merci encore une fois de m’avoir lu.

    Jocelyn

    Commentaire par ... — 19 août 2013 @ 13 h 47 min

  17. Spiritualité dans l’offre de services en santé mentale : s’en préoccupe-t-on suffisamment? Question complexe! Oui et non. Le fait qu’il y ait désormais, dans les centres hospitaliers, des intervenants en soins spirituels sur les unités et dans les rencontres interdisciplinaires donne à cette discipline et à cette facette de l’être humain une place inégalée dans l’histoire québécoise, d’un point de vue clinique. Les services sont là, prêts à être utilisés. Le problème se situe à un autre niveau: la nouveauté de cette discipline non-confessionnelle, le fait qu’elle soit méconnue, l’image lourde et poussiéreuse qu’évoque la pastorale de jadis dans l’esprit de plusieurs, le petit nombre d’intervenants en soins spirituels… Voilà des facteurs qui ralentissent l’accès à ces services, qui reposent essentiellement sur la demande venant des patients et sur les références faites par les autres professionnels. Donc, si les patients ignorent l’existence de ces services et que les autres professionnels aussi, en plus d’être réticents (peu importe la raison) à y faire appel, la réponse aux besoins spirituels des patients se trouve court-circuitée. C’est par le travail de terrain, les effets concrets de leurs interventions et des liens qu’ils réussissent à tisser avec les patients, que les intervenants en soins spirituels arrivent peu à peu à faire connaître leurs services et leur utilité au sein de l’équipe. Par contre, au niveau de la 1ère ligne, c’est un domaine qui est pratiquement inexistant. Il n’y a pas si longtemps, les paroisses et leur clergé constituaient en quelque sorte la 1ère ligne en « soins spirituels », étant donnée la large adhésion de la population aux religions chrétiennes institutionnelles. Aujourd’hui, les professionnels en soins spirituels se retrouvent uniquement dans les hôpitaux ou les instituts.

    Commentaire par P.A. Richard — 19 août 2013 @ 13 h 55 min

    • L’offre de service…

      Je travaille dans un milieu communautaire ressource de première ligne en itinérance en en santé mentale. Nous avons une chapelle libre d’accès à ceux qui souhaite s’y retrouver. De plus, le service de messe y est offert 1 dimanche par mois et pour les gens qui souhaitent un suivi en spiritualité, ils savent que 2 personnes formées sont sur les lieux et avec les quels ils ont l’opportunité de converser.

      Par contre, je suis réaliste et je sais très bien, que bien peu de services de ce genre sont disponibles.

      Commentaire par Annik Bélanger — 19 août 2013 @ 16 h 31 min

      • C’est déjà bien! J’aimerais bien établir des liens avec ces intervenants, je ne les connais pas… Nous pourrions bâtir des ponts entre votre ressource et l’Institut.

        Commentaire par P.A. RIchard — 19 août 2013 @ 17 h 41 min

        • Bonsoir P-A, J’aimerais beaucoup bâtir des ponts avec vous. Parfois plusieurs clients proviennent de la métropole et je discute parfois ( à l’aide de facebook ) avec la personne responsable de l’IUSS,. En fait, j’aimerais éventuellement me diriger en centre hospitalier ou en milieu carcéral.

          Commentaire par Annik Bélanger — 20 août 2013 @ 18 h 40 min

          • Vous pourriez m’envoyer par courriel les détails de votre ressource et des intervenants dont vous parlez, je pourrai les ajouter à ma liste de ressources spirituelles en première ligne… En fait, commencer une liste de ressources spirituelles en première ligne! Même si c’est surtout chrétien, c’est très bon à savoir. N’hésitez pas à me contacter vous aussi ou à diffuser l’info au sujet des soins spirituels à l’Institut!

            parichard.hlhl@ssss.gouv.qc.ca

            Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 21 h 52 min

          • Permettez moi de noter les coordonnées et en réciproque. partenariat@cddm.qc.ca ou gcconfluence@hotmail.com

            Commentaire par Gina Caron — 20 août 2013 @ 22 h 10 min

          • Je monte un colloque en février 14…. j’aimerais vous y voir comme conférencier… je vous recontacte

            Commentaire par Gina Caron — 20 août 2013 @ 22 h 12 min

      • C’est vrai que la majorité des personnes itinérantes peut être catholique mais c’est dommage pour ceux qui vivent d’autres sources de spiritualité…N’est-ce pas?

        Commentaire par Damielle Plafter — 20 août 2013 @ 7 h 58 min

        • Bonsoir Damielle, Oui, plusieurs personnes sont croyantes et ce fût un étonnement pour moi et aussi la base de mon retour aux études en théologie. Et Oui ! Ces gars de la rue arrivent en mentionnant cette chance que Dieu fût là pour eux ( wow !! car venant de milieu de maltraitance, d’abandon, de rejet et plus encore… ) Ils ont encore cette foi forte et inébranlable, j’étais subjuguée mais surtout intriguée, moi , qui me croyait athée. J’ai choisis un retour sur les bancs afin d’être outillée et de les comprendre réellement. De plus, je suis en études pastorales alors, j’y apprends aussi sur les diverses religions jumelé à ma grande curiosité et ma passion pour la lecture, je découvre pleins de belles choses qui m’aident à mieux les aider et encore les accueillir comme il se doit en respectant leurs valeurs et croyances.

          Pour ceux des autres spiritualités, j’y arrivent aussi car je dois mentionner que notre société devenant de plus en plus multi-culturelle, les gens de la rue le deviennent eux aussi et dans nos ressources, on les accueillent avec cette même empathie. Dernièrement, j’ai accueilli un musulman, nous avons crée un superbe lien de confiance car il m’a dit que pour une des rare fois depuis son arrivée en nos terres, il se sentait réellement compris et surtout respecté dans l’intervention appliquée.

          Commentaire par Annik Bélanger — 20 août 2013 @ 18 h 37 min

          • Bon matin à nouveau Annik! Ma question était très spécifique et tout de même pertinent, car j’attendais votre réponse pour vous relater un fait vécu. Dernièrement, j’ai fait connaissance avec une femme qui depuis des années vit de grandes difficultés à travers l’itinérance, toxicomanie (alcool et drogue), ainsi que le mode de vie qui va avec ( partie la plus difficile qu’elle m’a dit intégralement la fornication et la prostitution) avec par-dessus cela des troubles psychologiques, psychiques et spirituels. Elle s’est confié à moi où le l’ai rencontré chez une amies ou nous étions plusieurs femmes ensembles et elle vivait encore des états d’âmes où elle recherchait de l’aide ( dans son passé elle a fréquenté des lieux pour son problème d’itinérance); alors elle m’a dit qu’elle ne veut plus aller dans ces ressources étant donné qu’elle ne veut plus sombrer avec ceux qui fréquentent les lieux mais elle a dit également qu’elle n’a jamais eu l’aide spirituel pour s’en sortir dans ce genre de ressources. J’ai trouvé cela dommage, ceci dit maintenant elle est devenue musulmane et présentement je l’appui dans plusieurs niveaux et dimensions de sa nouvelle vie afin qu’elle retrouve sa dignité humaine et une sécurité intérieure, car elle vit de grande perturbation spirituelle pas par sa nouvelle vie spirituelle mais concernant l’emprise de son passé et tout ce qui va avec.

            D’après vous, lorsqu’une personne souffrante comme elle, est-ce qu’il y a de grands risques de rechute, ou le fait d’avoir une croyance quelconque lui permet de rester solide et stable dans son rétablissement? J’aimerais avoir une réponse, car je crains pour elle, car elle me parle parfois de retomber dans son mode de vie…

            Commentaire par Damielle Plafter — 21 août 2013 @ 9 h 48 min

          • Ma question est spécifique et pertinente…:)

            Commentaire par Damielle Plafter — 21 août 2013 @ 9 h 49 min

          • Je crois que c’est à cause de sa pertinence et de sa spécificité que l’on y répond pas Damielle.

            Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 21 août 2013 @ 15 h 53 min

          • Je crois qu’il y a des études qui démontrent qu’une certaine implication dans des communautés religieuses ou une pratique religieuse peuvent agir comme facteurs de protection et réduire les risques. Toutefois, il est pertinent de demander ce qui est considéré comme une pratique religieuse, ou comment celle-ci diffère d’un regroupement social entre amis, par exemple. En relisant votre question et le témoignage que vous avez partagé ailleurs sur cette page, je me suis demandé si la situation avec votre amie venait chercher cette peur chez vous, à savoir celle de retomber dans les abysses de la souffrance malgré votre attachement à votre vie spirituelle.

            Commentaire par P.A. Richard — 21 août 2013 @ 16 h 07 min

          • Bonsoir Damielle, et surtout désolée du délai de réponse… Je me suis brièvement absenté 🙂

            D’abord je dois vous dire que j’apprécie beaucoup vous lire autant dans vos questionnements que vos dires sur l’importance de la sincérité avec soi. Je suis aussi de cet avis

            L’amie dont vous nous parler est exactement dans le même domaine que je travaille mais moi je le fais en milieu masculin mais je vous avoue que les problématiques restent les même , même au niveau de la prostitution. Et oui, il n’y a pas de genre à cette pratique mais plutôt de grand manques qui ont laissés leur trace…Et sur cette voie, que ce trouve une partie de son issue. Bien entendu la spiritualité ( peu importe sa pratique, à mon avis ) saura lui apporter une base pour installer son cheminement et peut être en arriver à comprendre les manques survenus bien malgré elle et ainsi il deviendra en mesure les accueillir , y faire face pour éventuellement les accepter et poursuivre un cheminement qui l’aidera à traverser les prochaines épreuves ( les confrontations qui amenaient à la rechute ) Je crois, que la spiritualité de ces gens est aidante et pertinente car elle les entraînent dans les racines du mal plutôt qu’à la simple surface.  » On a beau travailler sur la consommation, peu importe la substance, qu’elle soit drogue, jeu, alcool ou sexe , on enrayera pas la problématique si on ne connaît pas la source ( souvent inconsciente ) qui nous y a mené.

            Par contre, il y a un danger à ne pas négliger … Ces personnes fragiles et fragilisés sont à risque d’effectuer un transfert de dépendance et de tout faire reposer dans les bras de leur  » Dieu  » plutôt que de rester conscient qu’ils ont aussi une part d’acquis sur lesquel, ils doivent eux même travailler en étant accompagné de ce même Dieu

            Commentaire par Annik Bélanger — 22 août 2013 @ 17 h 20 min

        • Je suis d’accord Damielle

          Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 19 h 03 min

          • Merci bien PA Richard, c’est vraiment apprécié d’avoir répondu à ma question…Je suis maintenant mieux rassuré que malgré un lourd passé une personne peut survivre et déterminé à se sortir des ses abîmes de la vie en ayant un mode de vie spirituel qui l’aide à surmonter les épreuves.

            Pour poursuivre votre propos concernant « si la situation avec votre amie venait chercher cette peur chez vous, à savoir celle de retomber dans les abysses de la souffrance malgré votre attachement à votre vie spirituelle »; je peux vous répondre que oui je vis une certaine peur chez moi de la voir, je m’explique: d’abord son mode de vie me fait penser à mon passé où mon ex-conjoint était atteint de la schizophrénie où celui-ci vivait des hauts et des bas dans la toxicomanie. Ainsi, ma peur pour cette amie qui a vécu l’itinérance me fait vivre ce malaise de la voir dépendante à plusieurs substances qui selon moi amènent des hallucinations de toutes sortes, de la torpeur intérieure et également une perte de contrôle de la personne dans le comportement ( je constate plus ces effets chez elle; mon ex-conjoint vivait des psychoses oui mais je vivais bien avec lui tout de même, il n’était pas violent, c’était un homme doux et aimant ayant une bonne maîtrise de sa personne avec les autres).

            Les abysses de la souffrance est une réalité et il faut s’adapter aux événements de la vie pour les minimiser, car dans mon cas, ma maladie prend le dessus lors des événements de la vie où il y a trop de stress ou de charge.

            Commentaire par Damielle Plafter — 22 août 2013 @ 6 h 39 min

          • En fait Alain-Antoine, ma question avait un but pour avoir une meilleure idée de ce que je peux offrir comme aide à cette femme. Comme personne, je vis des limitations, je ne suis pas une super-women, ni une sauveuse, ni une samaritaine…Je peux être aidante, mais avec le respect de mes capacités à offrir l’aide. C’est bien d’aider les autres, mais pas aux dépits de sa personne! Or, dès que cette femme a voulu de l’aide de son entourage, il y a eu très peu de personne qui se sont manifesté, car elle vit un peu de trouble du comportement social où cela l’isole encore plus.

            Comme ancienne pratiquante infirmière, je m’étais donné un plan d’intervention pour l’aider et la soutenir dans sa démarche: son but est de ne pas rechuter dans son mode de vie qu’elle avait il n’y a pas assez longtemps. J’avais pensé qu’elle puisse avoir une thérapie avec la psychothérapeute musulmane, un soutien pour l’hébergement avec le Centre Amal ( centre de femmes notamment un service spécialisé pour les femmes musulmanes), un soutien spirituel de la communauté musulmane ( moi et des amies de mon entourage). J’avais pensé dans le cas où cette femme est dans le sevrage de la drogue et qu’elle vit des difficultés je pouvais m’organiser avec des ressources plus spécialisées pour la soutenir, car pour l’instant ces ressources sont existantes seulement dans la société et non pas dans la communauté musulmane.

            Pour l’instant, les choses se font à petit pas, mais sûrement! Dans tout les cas, je crois à la complémentarité des expertises pour aider une personne en détresse, il y a des ressources et il faut faire confiance en tout le monde dans la société! Qu’en pensez-vous?

            Commentaire par Damielle Plafter — 22 août 2013 @ 6 h 53 min

          • Oui également PA Richard, j’aimerais rajouter que les abysses de la souffrance sont présentes un peu face à mon passé intérieure concernant tout mon cheminement de ma maladie: je me vois un peu dans le passé en voyant son état d’isolement concernant les forces du mal qui veulent l’emprisonner et l’empêcher de vivre dans la paix.

            Je m’explique: depuis mon enfance, j’avais perçu la vie où il y a le bien et le mal, où chaque être humain doit réaliser des objectifs de vie ( études, professions, travail, vie familiale et autres) dans le but de vivre son existence. Or, à un moment donné de ma vie, je ressentais une plus grande anxiété que mon entourage à vivre entre le bien et le mal! Alors, par la suite, j’ai eu l’occasion de savoir que j’étais souffrante de la schizophrénie.

            Pendant les premières années de ma maladie, j’étais parfois perturbé dans ce monde où je percevais des choses de la réalité avec un œil hors de la réalité. Mais tout de même ces années ont été vécu avec la facilité ( j’ai réussi à atteindre mes objectifs de carrière avec succès). Par la suite, après avoir travaillé sur le marché du travail à la fin de mes études, le choc de la réalité où je vivais constamment une dualité entre le bien et le mal, avait pris une charge sur ma personne.

            C’est à ce moment, que ma vie spirituelle était une nécessité pour survivre dans cette dissociation de la réalité. Lors de cette rechute, il m’arrivais souvent avec les membres de ma famille et lors de mes séjours au centre 388 à Québec, de m’exprimer dans une langue inconnue. J’étais habité par un état étrange. Cela m’empêchait de vivre en harmonie avec mon entourage. Mais la choses qui ressemble à cette femme qui vit dans le torpeur du passé, c’est que moi aussi je pense comme elle depuis mon existence. Je crois que souvent j’ai été poursuivi par une force ceci dit un être détestable qui veut m’amener en enfer. Lors de ma rechute, j’hallucinais des forces qui voulaient me pousser pour que je me suicide. Je résistais à ces forces et j’étais vraiment apeuré de vivre cette peur où j’avais l’impression que le monde invisible voulait me contrôler.

            Or, cette femme m’a fait revivre à un moment donné une grande souffrance où j’ai vécu une détresse en demandant de l’aide d’une intervenante de la Maison Bleue qui me soutien médicalement dans mon rôle maternel ( car ma maladie m’empêche d’avoir une autonomie totale dans ma maternité). Ceci dit, j’étais seule avec cette femme et je les vu perdre le contrôle de sa personne alors qu’elle n’était pas consciente lorsqu’elle me parlait ( ses propos n’étaient pas elle et ses mimiques faciales m’ont démontré qu’elle avait changé de personnalité). Ces paroles disaient en changeant son timbre de voix, « qu’elle aimait la saleté et qu’elle aime vivre dans la saleté ». Ensuite, en amenant ses mains pour cacher son visage, elle s’est réveillé et elle m’a demandé ce qui s’est passé. Alors, elle m’a dit qu’il lui arrive souvent de vivre ces absences dans le public où elle vit de l’humiliation, car elle perd de cette façon la capacité de sa personne à vivre en harmonie avec elle-même. Bref, tout cela pour conclure que cette absence je les plus ou moins vécu, mais de la voir dans cet état m’a bouleversé, car je me suis dis que son passé peut l’amener à nouveau dans les mondes de l’enfer où le mal existe. Je ne lui souhaite pas et je veux qu’elle garde la foi de prendre soin d’elle et de faire confiance en la vie et son Dieu qu’Il l’aide à être mieux inchaAllah.

            Commentaire par Damielle Plafter — 22 août 2013 @ 7 h 36 min

          • Pour répondre à votre question Danielle, je pense que la société inclut la communauté musulmane et non l’inverse.

            Maintenant, pour écrire concernant l’intégration de la femme que vous décrivez, si la communauté musulmane développe une approche ou une ressource probante sous votre impulsion envers les exclusES de la société, celle-ci (la personne et la société) ne s’en porteront que mieux non ?

            Pour ce qui est de votre théorie du relativisme de chaque individu de la société, je n’y crois personnellement pas.

            Je suis plus un adepte du faillibisme d’expertise sur cette question.

            Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 23 août 2013 @ 19 h 27 min

    • Je trouve vraiment intéressants vos commentaire. Je ne connaissais pas cette nouvelle discipline d’intervenants en soins spirituels. Je connaissais l’existence des aumoniers en prison ayant un prêtre que je connais bien qui a travaillé plusieurs années dans une prison. Mais au niveau des services de première ligne je constate comme vous que c’est un domaine méconnu.

      Commentaire par louise — 19 août 2013 @ 18 h 11 min

      • C’est une discipline assez vieille en fait, qui date des années 1920 aux États-Unis. C’est d’ailleurs en psychiatrie qu’elle a vu le jour. Si le sujet vous intéresse et que vous lisez l’anglais, cherchez « Anton Boisen ». C’est un pasteur protestant qui, suite à des hospitalisations psychiatriques, a mis sur pied des stages cliniques pour les étudiants universitaires en théologie. Aujourd’hui, la profession s’appuie sur une formation universitaire en théologie ou en sciences des religions (c’est mon cas) et sur les descendants de ces stages cliniques. Au Québec, il a fallu attendre près de 50 ans pour avoir de tels stages, et encore, uniquement dans les milieux anglophones. C’est en 2005 que les stages (en français, enfin) et la formation universitaire sont devenus la norme dans notre discipline. Auparavant, c’était le « mandat pastoral » (un document émis par une institution religieuse pour signifier la compétence de l’animateur de pastorale, selon la dénomination de l’époque), qui était mis à l’avant plan. Le mandat pastoral a été aboli, ce qui n’est toutefois pas le cas dans l’Armée et dans les services correctionnels. En santé, par contre, ce sont les diplômes universitaires et les stages cliniques qui constituent le fondement de la compétence des intervenants. Bref, il y a eu beaucoup de changement, pour le mieux selon moi, mais il y a beaucoup à faire pour rattraper le temps perdu et pour défaire les sensibilités québécoises typiques, héritées de l’époque où nous étions encapsulés dans une bulle canadienne-française catholique et peu ouverts à ce qui se faisait chez les anglophones et les protestants. Oui, c’est une nouvelle discipline, mais non 😉

        Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 13 h 42 min

  18. Spiritualité et religion : toujours de paire? Pour ma part, j’aborderai la question en termes de «besoins», en m’enlignant sur les besoins spirituels tels que définis par Howard Clinebell, un pilier du «spiritual care» aux É.-U (la traduction est de moi). Toute personne a besoin de: 1- Ressentir régulièrement la force et le pouvoir de guérison de l’amour, qu’il vienne des autres, de soi, ou d’une réalité suprême; 2- Vivre des moments de transcendance qui lui fait dépasser le domaine immédiat des sens; 3- Avoir des croyances vitales qui contribuent à lui donner de l’espoir et un sens à sa vie, surtout lors de tragédies, de deuils et d’échecs; 4- Avoir des valeurs, des priorités et des engagements – habituellement axés sur la justice, l’intégrité et l’amour- qui la guide personnellement et socialement ; 5- Découvrir et développer la sagesse, la créativité et l’amour qui émane de son unicité transpersonnelle/spirituelle; 6- Ressentir et être sensible aux liens qui l’unissent aux autres, au monde et aux autres êtres vivants; 7- Ressources pour l’aider à guérir les blessures que sont le chagrin, la culpabilité, le ressentiment, l’incapacité de pardonner, le rejet de soi et la honte, mais aussi pour approfondir sa confiance, son estime de soi, son espoir, sa joie et son amour de la vie. Selon Clinebell, la manière dont une personne répond à ces besoins spirituels constitue sa religion, qu’elle soit institutionnelle ou personnelle.

    Commentaire par P.A. Richard — 19 août 2013 @ 13 h 57 min

    • Excellent! Le besoin de se constituer un horizon de sens est fondamental pour tout les êtres humains. Et se donner une démarche pour clarifier nos valeurs et apprendre à les prioriser en situation difficile ou il y a des décisions à prendre qui impliquent d’autres humains. Le sens de la dignité, de l’intégrité, de l’humilité s’apprend par l’expérience, là ou on y comprend le sens de notre limite, de ce qui est important, de ce qui est mortifère pour nous…. Cette démarche est une démarche de sens…

      Commentaire par Gina Caron — 19 août 2013 @ 16 h 44 min

  19. En guise de réponse à la première piste de réflexion suggérée, dans un premier temps, je fais un copier-coller de mon texte.

    L’espoir d’une amélioration de son état est la motivation essentielle de toutes démarches auprès des services en santé mentale.
    Cette démarche présuppose la volonté du sujet, dans la mesure où il n’y a pas de prescriptions juridique et médicale à obligations. Les personnes obligées de se faire soigner sont présumées ne pas avoir l’ouverture nécessaire à une démarche spirituelle qui s’inscrirait dans la démarche thérapeutique. De toute manière, la démarche spirituelle ne se fera pas sans l’engagement de la volonté du sujet. Pour de nombreux patient qui ont un discours à connotations religieuses il s’agirait d’une rééducation spirituelle. La démarche spirituelle nécessite des efforts et du temps, beaucoup de temps, pour recouvrer une santé psychologique et mentale complète…
    L’aspect spirituel d’une démarche de guérison ajoute énormément à la motivation de s’engager dans un programme de guérison, pour la simple et bonne raison que ce travail sur soi-même sera “payant” pour plus que l’existence terrestre!
    L’aspect spirituel d’un rétablissement de la personne est le seul qui puisse promettre un véritable espoir de guérison totale!
    Cette affirmation sous-entend la notion de réincarnation qui est un pilier essentiel pour une compréhension adéquate de la spiritualité. Nous préparons notre prochaine incarnation par notre existence actuelle et cette donnée est absolument nécessaire. Les efforts que nous faisons maintenant pour nous améliorer, nous permettrons d’espérer des jours meilleurs dans un avenir à moyen et à long terme. En ajoutant l’aspect spirituel à la démarche thérapeutique l’espoir de mieux vivre est sans limites!
    La patience et l’humilité doivent être au rendez-vous pour une telle démarche. Le travail spirituel véritable se fait sur soi-même. Il ne s’agit plus de faire des salamalecs à l’église ou ailleurs, il faudra se transformer intérieurement avec l’aide de guides et d’enseignements lumineux!
    La devise de ce travail: “Aide-toi et le ciel t’aidera”

    Je reviendrai pour d’autres pistes de réflexions…

    Commentaire par Richard Beaulieu — 19 août 2013 @ 14 h 44 min

    • 1. La rééducation spirituelle…

      2. Un travail « payant » pour plus que l’existence terrestre…

      3. Sous-entendre que la notion de réincarnation est un pilier essenciel pour une compréhension « adéquate » de la spiritualité…

      4. Une donnée absolument nécessaire…

      5. sans limites!…

      6.Avec l’aide de guides et d’enseignements lumineux!…

      En trois mots :

      TOTALEMENT EN DÉSACORD!

      Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 21 h 05 min

      • Je constate qu’en ce qui vous concerne, l’humilité ne semble pas être au rendez-vous!
        Ça n’est pas mon problème, faites comme vous voulez…
        J’ai remarqué qu’il y avait dans les hôpitaux psychiatrique et dans les prisons un taux d’orgueil plus élevé que dans la société en général, c’est pourquoi j’ai mentionné que l’humilité était un pré-requis nécessaire à toute démarche spirituelle sincère et bien fondée. Cela est vrai pour les personnes en difficultés psychologiques à l’instar des gens dit normaux ou en bonne santé relative.
        Il y aurait plus à dire, mais un dernier point quand même. Comment peut-on être en désaccord avec l’apport d’un guide et des enseignements lumineux?
        Les ténèbres vous semblent-elles préférables?

        Commentaire par Richard Beaulieu — 19 août 2013 @ 21 h 48 min

        • Je n’ai pas inclus la notion d’humilité à l’intérieur de mes désacords.

          C’est la notion de lumière et de ténèbre, sous-entendue à votre écriture, ainsi que son jugement qui explique mon comment du pourquoi.

          Juste par curiosité, comment décririez-vous un enseignement ou un guide « lumineux » par rapport à un enseignement ou guide « ténébreux » ?

          Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 22 h 07 min

          • La Lumière et les Ténèbres sont des symboles qui permettent de faire court, sans expliquer tous les détails.
            Tout enseignement qui recommande la pratique des vertus est un enseignement Lumineux. Le contraire est Ténébreux!
            Les principales qualités d’un guide spirituel sont le désintéressement,l’honnêteté intellectuel et la compétence didactique.
            Le véritable Maître ne court pas les rues, cependant leurs enseignements sont demeurés en guise de patrimoine spirituel. Ce patrimoine est pour nous…

            Commentaire par Richard Beaulieu — 19 août 2013 @ 22 h 46 min

          • Et quelles sont les vertus ?

            Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 6 h 25 min

  20. D’entrée de jeu, j’aimerais remercier l’équipe du CÉRRIS qui offre un espace d’échanges permettant d’enrichir ses réflexions autour de la santé mentale — et de se laisser enrichir par le point de vue de tout un chacun. Il en résulte, à mon sens, une grande richesse! C’est donc avec joie que je me joins pour la première fois aux blogueurs à titre de personne utilisatrice de services.

    Pour ma part, sans aller jusqu’à affirmer que ma spiritualité est un gage infaillible de rétablissement, elle y contribue très certainement en agissant comme facteur de protection contre une régression psychotique ou un agir impulsif et/ou autodestructeur qui découle d’une souffrance relationnelle. D’abord, la période qui a entouré ma « bouffée identitaire aiguë », appellation trouvée par Henri Grivois pour désigner la psychose, a notamment été marquée par un besoin irrépressible d’un contact peau à peau avec un de mes amis. À l’instar du bébé pour qui les bras protecteurs et aimants de la mère lui servent de pare-excitation face à des stimuli dont l’intensité est telle qu’il n’a pas la capacité d’y faire face, son corps avait une fonction contenante pour moi qui ne savait trop que faire des expériences angoissantes que je vivais alors.

    Rétrospectivement, je réalise que le développement d’une forme de spiritualité qui passe par la méditation et la création artistique est devenu une manière saine pour moi de répondre à ces besoins archaïques dont je ne pouvais plus ignorer l’existence depuis leur résurgence. Au fil du temps, ce recueillement en moi-même m’a permis de constater qu’il m’était possible de trouver à l’intérieur de moi le réconfort, la protection et la sécurité que j’avais frénétiquement cherché tout contre mon ami.

    Aussi, faire brûler de l’encens constitue un rituel qui entoure ma pratique et même si je ne crois pas vraiment aux propriétés qu’on lui prête selon sa composition, choisir un bâton en fonction de sa supposée vertu m’aide à me plonger dans l’état spécifique que je recherche: me sentir protégée, aimée, en sécurité, réconfortée, etc.

    Ensuite, ancrer ma spiritualité dans la création artistique, créer juste après m’être déposée à l’intérieur de moi, me permet de laisser émerger mon vrai self, ses blessures et ses forces sur la feuille, celui-là même qu’encore trop souvent ma personnalité de surface tasse bien loin pour mieux répondre aux exigences, attentes, désirs et besoins de l’environnement ou à ce que je perçois comme tels. Dans le silence, j’accueille ce qui m’habite pour ensuite faire ressortir les fruits de ma descente intérieure sur papier. De l’abstrait, émergent par la suite des animaux, des personnages, des objets, tout un monde symbolique qui se révèle à moi et qui participe à m’inscrire dans mon histoire.

    La spiritualité renvoie donc pour moi à la dimension sacrée de mon être et au besoin de donner un sens à mon existence. Si je vis ma spiritualité à travers la méditation et l’art, je crois, comme certains d’entre vous l’ont déjà mentionné, qu’elle peut s’exprimer par une multitude de façons, inclure la croyance en Dieu ou pas, s’inscrire dans un cadre religieux précis ou dans une tradition spécifique, s’ouvrir sur différents courants religieux ou être areligieuse.

    Enfin, je souhaite vous informer que l’AQRP (Association québécoise pour la réadaptation psychosociale) a consacré il y a quelques années un numéro complet à la spiritualité en lien avec la santé mentale dans leur revue « Le Partenaire ». Ce numéro est disponible en ligne à l’adresse suivante: http://aqrp-sm.org/wp-content/uploads/2013/05/partenaire-v18-n2.pdf.

    Solidairement vôtre,
    Jolaine

    Commentaire par Jolaine — 19 août 2013 @ 14 h 59 min

    • J’ai vraiment apprécié votre partage empreint de sensibilité et de sagesse. J’aime l’idée d’un rituel bien à vous, d’une façon de vous reconnecter à vous-même par la méditation et par l’art. J’aime les mots que vous utilisez: ancrer, se déposer, laisser émerger, silence, accueillir, dimension sacrée de votre être. création artistique, sens à votre existence…Tout cela me parle et m’inspire…Merci d’avoir partagé cela…C’est pour moi un cadeau de vous avoir lu. Merci aussi pour le lien avec l’AQRP et leur revue « Partenaire » et le numéro consacré à la spiritualité.

      Commentaire par louise — 19 août 2013 @ 17 h 56 min

      • Bonjour,

        Il est important pour moi de bien vivre ma spiritualité parce qu’elle m’aide a découvrir mes forces et mes faiblesses.
        Elle m’aide a comprendre un peu mieux le rôle que j’ai a joué dans la vie. Elle m’apporte une sérénité une stabilité et un bien être. Tel n’a pas toujours été le cas. Il a fallu que je m’ouvre et que je partage ce que je vivais
        avant d’atteindre cet équilibre. En m’ouvrant avec une personne de confiance, j’ai pu discuté de mes croyances et ainsi mieux faire la part des choses. J’ai commencé a me sentir mieux en parlant avec la dame de la pastorale
        a l’hôpital. Elle m’a apaisé dans mes inquiétudes vis a vis de mes perceptions face a dieu.
        J’ai appris a écouté ma petite voix intérieur, la mienne, et a devenir amie avec elle. J’ai cessé de me battre contre
        moi-même. Laissez vous le temps d’apprendre a vous aimez……

        Céline Grondin
        Apts L’Echelon L’assomption

        Commentaire par Céline Grondin — 19 août 2013 @ 19 h 40 min

      • Je me joins à votre appréciation Louise.

        Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 22 h 10 min

      • C’est à mon tour de vous remercier, Louise… et Alain-Antoine, au passage. C’est la première fois que je dévoile quelques bribes de mon histoire publiquement sans demeurer sous le couvert de l’anonymat. En fait, j’ai réalisé dernièrement que l’étudiante et la travailleuse en soutien communautaire que je suis portaient la marque indélébile de celle qui a un jour — et plus d’un jour — déjà beaucoup souffert et bien que je ne sois pas femme de certitudes, il y en a une qui m’habite au plus profond de mon être, celle de croire que je puise mon humanité dans la jeune femme en souffrance que j’étais. Et si celle-ci m’a fait don de cette humanité alors je ne peux faire autrement que de la partager avec d’autres…

        J’ai donc laissé ici mon expérience se raconter beaucoup plus que je n’ai raconté mon expérience et je compte bien récidiver dans le futur…

        La parole me délivre.

        Commentaire par Jolaine — 20 août 2013 @ 19 h 55 min

        • Le dévoilement de soi peut parfois libérer l’esprit, dans la mesure où la personne respecte ses limites! J’apprécie votre courage dans le fait de vouloir faire confiance à autrui pour parler de votre expérience de vie face à la santé mentale.

          Commentaire par Damielle Plafter — 21 août 2013 @ 10 h 12 min

  21. Là où se rejoignent le délire religieux et le développement spirituel sain, c’est au niveau du langage. Les deux utilisent des mots communs. Les deux produisent un discours qui construisent des idées au sujet de choses qui réfèrent au domaine de la transcendance. Dans les deux cas, on remarque un élan de l’être vers l’extériorisation d’une vérité intérieure quant à des questions de sens, des sujets existentiels qui peuvent concerner la personne même ou le monde. La façon dont s’exprime la personne qui délire, la valeur des idées qu’elle exprime, leur complexité est, cela dit, marquée par la condition psychologique de la personne, qui affecte la pensée, les émotions, la volonté, etc, de sorte que la position du déclamateur affecte son discours et laisse voir aisément illogismes, pensées magiques, erreurs quant au sens des mots, inconstances dans l’usage des termes, incapacité à réifier pour les autres les bases de sa sagesse soi-disant prophétique, notamment.

    Il faut concéder que l’expérience de la manie, les impressions d’intuition ou d’éveil peuvent séduire et permettre de convaincre. Mais un discours qui ne passe pas l’épreuve des faits demeure une curiosité dont ne reste, pour ceux qui, comme moi, ont vécu ce genre de délire, que du texte, des élans et des transports extatiques, et c’est cela qui fait toute la vérité, selon moi, du délire à caractère transcendant.

    Pour ce qui est de la manière de reconnaître en quoi un développement spirituel sain est distinct de ce genre de délire, il faut déjà avoir aiguiser quelque peu son sens des réalités au sujet des troubles psychologiques pour voir en quoi une personne est plus à même d’évoluer les deux pieds sur terre, en possibilité d’apprentissage et au contact de la vie, que dans un état comme celui de la psychose, de la manie, ou d’autres états graves de trouble.

    Comprendre la spiritualité peut aider Minimalement il s’agit ici d’avoir assez de repère pour ne pas adhérer à ce qui est faux, ou confondre le sens et le non-sens.

    Un développement spirituel sain, qu’est-ce? À supposer que nous sommes tous évolués jusqu’à un certain point, qu’il y a des âmes plus vieilles que d’autres, plus sages, est-ce qu’un développement spirituel sain est autre chose qu’un être sain, avancée dans une certaine mesure sur le sentier de la réalisation spirituelle? Peut-être parlez-vous, alors, de ce qu’est une attitude saine par rapport au domaine du développement intérieur?

    Commentaire par Dominic Mailhot — 19 août 2013 @ 18 h 59 min

    • Je suis en accord avec le fait qu’un développement spirituel sain n’est autre chose qu’un être sain.

      Je n’y avait pas songé mais je trouve la question intéressante :

      Qu’est-ce qu’une attitude saine par rapport au domaine du développement intérieur ?

      1. Une ouverture à l’apprentissage;

      2. Une recherche d’équilible;

      3. Une possibilté de recul;

      4. Toutes ces réponses;

      5. Autres choses.

      Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 19 août 2013 @ 22 h 32 min

      • Et encore et toujours le fameux POURQUOI !

        Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 6 h 27 min

        • Je pense que l’attitude saine concernant le domaine du développement intérieur est une posture basée sur une compréhension limitée, a priori, du sens de la vie pour un individu. Si la démarche spirituelle est une voie de connaissance, une plus grande compréhension de celle-ci permet de juger de nos valeurs en fonction des réalités que permet de redéfinir –à la lumière des connaissances et expériences intérieures que nous ne saurions acquérir autrement qu’en nous engageant sincèrement–, notre spiritualité, à travers notre cheminement. En dehors de cette redéfinitions des valeurs à la lumières de vérités plus profondes, donc plus sensée, donc plus justes, qui tiennent compte de la double nature de l’homme (matérielle et spirituelle), ce que nous pourrions dire de ce qu’est une bonne attitude face au domaine du développement intérieur me semble ne pouvoir apparaître que comme un jugement quant aux « bonnes valeurs », ce qui n’est rien pour convaincre ceux pour qui le domaine de la spiritualité se confond avec une voie de croyance. L’approche mystique de la spiritualité, à ma connaissance, se définit, en cela, plutôt comme une voie de connaissance.

          Commentaire par Dominic Mailhot — 20 août 2013 @ 12 h 33 min

          • La bonne attitude, en somme, repose sur une décision impossible, celle de décider en quoi un domaine d’expérience dont nous ne pouvons avoir idée de la valeur, a priori, répond à cette situation dans laquelle nous sommes tous: celle d’être engagé d’emblée à partir à la connaissance de nous-même, du fait de notre naissance et de l’exigence intérieure, plus ou moins conscientisée, d’évoluer et de nous réaliser. N’y être pas rendu n’est pas malsain mais semble relever de la condition humaine. En revanche, en retarder l’avènement, en nier l’importance, ça c’est lié à une faiblesse humaine. Ignorer est une chose, le faire sciemment a des conséquences négatives, pour l’individu même et la collectivité aussi.

            Commentaire par Dominic Mailhot — 20 août 2013 @ 12 h 47 min

          • Très inspirant Dominic, un GRAND merci.

            Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 19 h 14 min

  22. 2-Comment la spiritualité contribue-elle au rétablissement?

    Les connaissances spirituelles de la Tradition Initiatique sont les seules qui peuvent expliquer vraiment les maladies psychologiques et mentales!
    La personne qui souffre psychologiquement et mentalement est affectée au niveau de son âme!
    Psycho, psyché signifient âme; névroses, psychoses, schizophrénie sont des affections de l’âme.
    Mais qu’est-ce que l’âme? Même les “psy”, qui l’ont pour objet d’étude, ne sont pas toujours convaincus de son existence! Cependant les enseignements spirituels sont clairs à ce sujet, l’âme est une entité qui se compose de plusieurs éléments.
    Les principaux éléments (qui concerne l’homme “ordinaire”) sont les corps subtiles éthérique, astral et mental.
    Jusqu’à présent, la médecine moderne occidentale ignore encore leurs existences, toutefois elle agit sur ces corps, à son insu, par l’intermédiaire du corps physique. Elle agira mieux lorsqu’elle s’ouvrira à leurs réalités et qu’elle les étudiera. Le jour où la psychiatrie intégrera l’étude de l’âme et de l’esprit humain, tous les espoirs seront permis et son plafonnement s’ouvrira sur un ciel sans bornes. “Sky is the limit”!
    L’étude de la spiritualité fera débloquer la psychiatrie! La psychologie et la psychanalyse en particulier ont étudier l’âme humaine en tâtonnant, sans avoir la conviction de son existence véritable. On en doute tellement aujourd’hui, que ces sciences se tournent de plus en plus vers des bases matérielles, système nerveux, système endocriniens, etc..Il me semble qu’il y a de moins en moins de frontières entre psychologie et psychiatrie. De toute manière, les deux gagneront à étudier une spiritualité universelle qui soit dépouillée de “sauce ethnique ou culturelle”. Le grand biologiste Henri Laborit était sur cette piste avant de nous quitter…
    Les ouvrages de Omraam Mikhael Aivanhov sont ce que je connais de meilleur dans ce domaine.

    Commentaire par Richard Beaulieu — 19 août 2013 @ 20 h 14 min

    • Je suis entièrement d’accord sur le fait que « la personne qui souffre psychologiquement et mentalement est affectée au niveau de son âme! » J’aime savoir que certaines personnes comme vous constater qu’il y a du chemin à faire dans la médecine d’aujourd’hui quand vous dites « Jusqu’à présent, la médecine moderne occidentale ignore encore leurs existences, toutefois elle agit sur ces corps, à son insu, par l’intermédiaire du corps physique. Elle agira mieux lorsqu’elle s’ouvrira à leurs réalités et qu’elle les étudiera. Le jour où la psychiatrie intégrera l’étude de l’âme et de l’esprit humain, tous les espoirs seront permis et son plafonnement s’ouvrira sur un ciel sans bornes »…Bonne observation! Toutefois, je ne sais pas si « les principaux éléments (qui concerne l’homme “ordinaire”) sont les corps subtiles éthérique, astral et mental » sont des révélations absolues mais je peux certes dire qu’il y a dams le corps humain des mystères qui nous échappent et que la science n’a pas pu faire la preuve d’une étude jusqu’à présent.

      Commentaire par Damielle Plafter — 22 août 2013 @ 9 h 31 min

  23. 3- Spiritualité et religion: toujours de pair?

    Spiritualité et religion ne vont pas toujours de pair!
    Une spiritualité peut être sans religion, par exemple l’Astrologie, qui est une science plus valable que l’on ne croit; lorsqu’on l’étudie en profondeur avec bonne foi!
    De même, une religion peut-être vider de son Esprit Vivant, par exemple la religion catholique! Bien sûr ce qui compte, c’est le vécu de la personne; la foi sincère et l’attitude bienveillante, voilà ce qui est nécessaire à l’âme! Le contexte institutionnel est secondaire.
    Toutefois le renouveau spirituel est indubitablement préférable aux vieilles formes dont les clergés se sont montrés incompétents et déphasés depuis longtemps. Ils n’ont pas les réponses nécessaire à la compréhension rationnelle, un pré-requis pour l’intégration d’un enseignement.
    Les grandes religions actuelles donnent des sursauts car elle sentent que leur temps s’achève. Leurs principes éternels vont demeurer, puisqu’ils sont éternels!
    Cependant les vieilles formes ne sont plus adaptées à l’humanité d’aujourd’hui. Je pense à l’Occident que je connais davantage. Les gens sont plus instruits et le niveau de rationalité est plus élevé; on ne se contente plus de croire sans comprendre et les mystères d’autrefois doivent lever leur voile dans une certaine mesure…
    La spiritualité peut être considérer comme une science, une science des choses subtiles qui composent l’Être humain. L’Être humain a un corps, une âme et un esprit. La science spirituelle explique la nature de ces composantes et donne des méthodes pour vivre en harmonie. Il y a de par le monde une foule d’informations concernant ces choses. Le Christ a dit: “Cherchez et vous trouverez” Aujourd’hui, il est plus facile que dans son temps pour trouver…

    Commentaire par Richard Beaulieu — 19 août 2013 @ 22 h 48 min

  24. Mes excuses pour l’envoi précédent comment souvent je suis dans le champ!!! J’aimerais vous partager comment j’en suis venu à la spiritualité. C’est pas par vertu, je crois beaucoup au bas-fond au moment ou on est prêt à tout abandonner, à se laisser emporter par la mort mais ou une puissance supérieure nous relève, Comment je vis cette spiritualité là? J’essais de faire de toutes mes pensées une prière et je puise de l’aide dans la littérature je garde contact avec des gens qui comme moi sont venus à la foi par la souffrance et parfois je discute avec mon ami P.A. que je salut ici. La foi c’est pas simple parfois je la perd mais je laisse la porte entrouverte et ça marche!!! Pour ce qui est de la religion une anecdote, ma blonde du moment me lisait le cantique des cantiques, je trouvais ça délirant j’ai donc décidé d’en parler au psy, il ne savait pas ce que c’étais c’est tout dire. Merci!

    Commentaire par Bernard Saulnier — 20 août 2013 @ 2 h 36 min

    • Cher Bernard, j’apprend des choses intéressantes à te lisant. Cela me fait penser que chaque personne a dans le fond le goût de vivre une foi ainsi une spiritualité pour vivifier son cœur! Beau partage!

      Commentaire par Damielle Plafter — 20 août 2013 @ 6 h 08 min

    • Merci pour cet inspirant partage Bernard, je l’apprécie beaucoup.

      Encore merci.

      Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 6 h 35 min

    • Merci Bernard pour ton partage.

      Commentaire par louise — 20 août 2013 @ 9 h 40 min

  25. Appel à tous: j’ai des questions:

    Qu’est-ce que votre spiritualité apporte comme supplément ou de meilleur dans votre rétablissement?
    En quoi votre spiritualité transforme votre état général par rapport à votre maladie?
    Sous quelle forme de spiritualité vous créer un lien intérieur qui vous permet d’atteindre un bien-être ou une meilleure stabilité dans votre problématique en santé mentale?

    Commentaire par Damielle Plafter — 20 août 2013 @ 5 h 59 min

  26. Ma réponse de la première question d’Alain-Antoine Courchesne:

    Comment discerner un délire religieux d’un développement spirituel sain ?

    Choix de réponse :

    1. En faisant appel à un expert religieux;
    2. En faisant appel à un philosophe;
    3. En jugeant le délire ou le développement spirituel selon nos propres croyances.

    Et surtout, POURQUOI ?

    Définitivement mon choix de réponse est le 1. En faisant appel à un expert religieux.

    Dans le cas échéant que la formation des médecins n’inclut pas des connaissances religieuses, il faut impérativement un expert religieux pour se joindre aux décisions du médecin psychiatre. Mais est-ce que le psychiatre peut avoir l’humilité de consulter un expert dans la matière?

    Commentaire par Damielle Plafter — 20 août 2013 @ 6 h 29 min

    • Il faudrait savoir ce qu’on veut dire par « expert religieux ».

      Commentaire par P.A. Richard — 21 août 2013 @ 11 h 51 min

      • Je suis d’accord.

        Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 21 août 2013 @ 15 h 57 min

        • En effet, cette notion d’expert porte à confusion dans bien des domaines. En éthique par exemple, bien mal venu de se dire expert en éthique. Qu’est ce que cela voudrait-il dire? Chacun emprunte un chemin pour questionner le sens de l’existence… et on ne peut probablement n’être que l’expert de la lecture que l’on fait du sens de notre histoire personnelle…

          Commentaire par Gina Caron — 21 août 2013 @ 20 h 26 min

          • Peut-être expertE en démarche éthique ?

            Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 23 août 2013 @ 19 h 35 min

      • Pour répondre à votre question PA Richard, je sais qu’il existe à la Maison Bleue un ethno-psychiatre ainsi cela touche probablement une approche inter-religieuse ceci dit qui prend en considération l’aspect religieux chez la personne souffrante. Également, il existe à l’Hôpital Jean-Talon la clinique transculiturelle où il y a des soins qui peuvent faire les ponts dans des situations cliniques où la culture et la spiritualité de la personne vit des difficultés à prendre soin d’elle. Mais si vous en savez plus sur ce que je dis, vous pouvez compléter mon information….

        Un expert religieux c’est un intervenant qui a des connaissances de toutes les religions et également qui pourraient avoir une formation en psychiatrie. Qu’en pensez-vous?

        Commentaire par Damielle Plafter — 22 août 2013 @ 9 h 04 min

        • Ce serait l’idéal, c’est clair! Or, ce sont deux domaines tellement vastes et compliqués… D’autant plus que chacun a sa propre définition de la religion et de la spiritualité, et que les psychiatres ont des approches différentes concernant certains comportements ou aspects de la maladie… Je suis souvent sollicité par des équipes qui veulent savoir, en gros, quoi faire devant une personne de telle ou telle religion; ils se sentent limités dans leur connaissances. Et c’est normal: même après des années d’études sur les religions, on n’en sait très peu. C’est certain qu’il y a des éléments généraux qui sont utiles à connaître, mais c’est avant tout une question d’attitude et d’approche, une manière de faire sentir au patient que cette aspect sera pris en compte dans les soins. Il n’y a pas de « checklist » des religions à l’intention des employés de l’urgence ou des unités de soin.; d’ailleurs, ça ne donnerait qu’un faux sentiment de contrôle, une manière de se dire qu’on a tenu compte de cette dimension, de fuir devant les malaise que ça crée et les questionnements existentiels que ça nous renvoie…

          Commentaire par P.A. Richard — 22 août 2013 @ 11 h 46 min

  27. Moi ce matin je me demande si la foi, la spiritualité ça besoin d’être mis en mots comme ça ? Je dirais que souvent y’a ce qu’on appelle la foi du charbonnier…

    Commentaire par Bernard Saulnier — 20 août 2013 @ 7 h 21 min

    • Salut Bernard! 🙂
      Je me trouve souvent confronté à ce dilemme: comment expliquer ce qui ne s’explique pas vraiment oralement? On cherche les bons mots, les mots que l’on trouve sont les nôtres et ne résonnent pas autant chez les autres que pour nous… C’est une facette de la solitude, telle que décrite par Henri Nouwen: chaque personne possède une solitude qui, comme un trésor, lui appartient et la rend plus riche. Au départ, notre réflexe est de chercher à combler cette solitude, par tous les moyens possibles: relations amoureuses, amis, groupes, drogues, achat de biens, etc. Beaucoup de souffrance découle de ces tentatives de faire disparaître notre solitude, jusqu’au jour où on l’accepte et où on se rend compte de sa vraie valeur. Rien ni personne ne peut combler notre solitude, mais être en contact avec elle nous rend plus disponible pour les autres et améliore la qualité de notre existence. Il y a des liens à faire avec le détachement bouddhiste; d’ailleurs Nouwen a été grandement marqué par Thomas Merton, moine chrétien très proche des religions orientales. Nouwen, pourtant assez christocentriste dans sa pensée, s’est fait critiquer par des évangélistes pour avoir dit ça, avec des réactions du genre « Comment ose-t-il dire que rien ne peut combler notre solitude? Jésus comble tout et enlève toutes les souffrances! » Bref, quand je me sens seul dans mon travail, dans les limites de ma capacité d’expliquer ce que je fais, ce que je ressens, j’essaie de ressentir cette solitude comme un cadeau qui me garde ironiquement plus proche des autres.

      Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 9 h 38 min

      • J’apprécie beaucoup votre partage P.A. Il me parle beaucoup. Je connais un peu Thomas Merton par contre je ne connais pas Henri Nouwen. Pourriez-vous me donnez le ou les titres de livres que vous avez apprécier de lui? Merci beaucoup.

        Commentaire par louise — 20 août 2013 @ 9 h 49 min

        • Avec plaisir! Ils commencent à être traduits en français en plus… L’incontournable selon moi est « The Wounded Healer », ou « Le guérisseur blessé » en français. Également, « Prendre soin les un des autres: pour une spiritualité du care ».

          Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 11 h 18 min

          • Merci beaucoup pour les titres, selon vous est-ce que la traduction est bonne ou si je ferais mieux de lire ces livres dans leur langue d’origine.

            J’aimerais bien aussi avoir des infos sur les nouveaux intervenants en soins spirituels, si j’ai bien compris vous en êtes un alors j’aimerais bien quand vous en aurez le temps en apprendre plus. Je suis une intervenante de crise depuis plusieurs années, présentement en arrêt de travail, et comme je l’ai dit plus tôt dans le cadre du CERRIS dans les services de première ligne y’a pas grand place donné à la spiritualité, Pourrais-je avoir une adresse ou no de tél. ou je pourrais vous joindre? Merci beaucoup!

            Commentaire par louise — 20 août 2013 @ 13 h 19 min

          • Certainement! Mon numéro à l’Institut: (514) 251-4000 poste 2174

            Pour ce qui est de l’oeuvre de Nouwen, si vous êtes à l’aise en anglais, je vous la recommande dans cette langue.

            Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 15 h 32 min

          • Merci beaucoup pour vos infos. J’imagine que je peux trouver Nouwen en ligne. 🙂

            Commentaire par louise — 20 août 2013 @ 16 h 11 min

          • Bonjour monsieur Richard, je suis allée faire des recherches sur Google et j’ai découvert que Nouwen était ami avec Jean Vanier, fondateur de l’Arche.

            Je suis allée l’Arche à Trosly-Breuil quand j’avais 20 ans y passer un été comme assistante. Le monde est petit n’est-ce pas. J’ai vu qu’il avait écrit un livre sur Daybreak une communauté de l’arche à Toronto.
            Je pense qu’il a été aumonier là-bas, je ne sais pas combien de temps mais en tout cas. Merci encore!
            Hasard, sycronicité… spiritualité…;)

            Commentaire par louise — 20 août 2013 @ 19 h 32 min

          • C’est exact! Il y a passé les dix dernières années de sa vie, avant de mourir assez jeune (64 ans).

            Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 20 h 27 min

    • Salut Bernard! Je t’avais écrit un long commentaire ici, mais il a disparu… 😦

      Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 19 h 48 min

      • Je crois que je l’ai lu, tu parle de la difficulté de parler de spiritualité, des choses de l’âme c’est bien ça?

        Commentaire par Bernard Saulnier — 20 août 2013 @ 19 h 52 min

        • Oui! De solitude, de Henri Nouwen, etc. Je me suis sûrement fait censurer à cause de mon utilisation abusive de guillemets XD

          Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 21 h 46 min

          • Le message est allé dans le filtre des commentaires indésirables (allez savoir pourquoi!), je l’ai rendu accessible. (Et continuez à utiliser les guillemets!)

            Commentaire par crfscerris — 21 août 2013 @ 10 h 31 min

          • C’est sûrement à cause du mot « Jésus » qu’il s’est retrouvé dans le spam! 😛

            Commentaire par P.A. Richard — 21 août 2013 @ 10 h 48 min

          • J’aurais bien le voir moi ce commentaire 🙂

            Commentaire par louise — 21 août 2013 @ 14 h 33 min

          • Vous l’avez déjà vu, Louise: c’est celui où je parlais de Nouwen et de Merton… il avait disparu pendant un certain temps..

            Commentaire par P.A. Richard — 21 août 2013 @ 15 h 28 min

  28. Spiritualité et espoir : gage de rétablissement?

    À travers mon expérience de la maladie de la schizophrénie, je crois que la spiritualité permet un meilleur rétablissement.
    Également dans ma vie spirituelle, j’ai réussi à avoir de l’aide pour stabiliser mes symptômes et mieux comprendre ma maladie.

    Or, la spiritualité donne la possibilité de mieux vivre sa maladie et la souffrance qui fait partie d’elle.

    Commentaire par Damielle Plafter — 20 août 2013 @ 8 h 06 min

    • Comment ?

      Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 19 h 19 min

      • En premier lieu, la spiritualité m’a toujours placé dans un optimiste face à mes difficultés et mes épreuves, l’espoir de vivre dans la paix. Face à ma maladie, elle m’a donné la possibilité de mieux vivre, car mon morale est plus stable et plus fort avec Dieu. Je me considère comme une créature de terre qui a été créée pour l’adorer Lui seul. L’adoration du Dieu Unique est ma seule raison d’être.

        De plus pour répondre à votre question, grâce à ma vie et mon cheminement spirituel, j’ai réussi à mieux stabiliser mes symptômes…j’ai mieux compris également la définition de ma maladie qui reste parfois mystérieuse même dans le domaine scientifique dont la médecine occidentale.

        D’abord, depuis 6-7 ans environ mon état intérieur s’est améliorer grâce à la prière: le lien avec une Puissance Supérieur( le Tout-Puissant ) fait en sorte que j’ai plus de lumière peut m’éclairer l’esprit et ainsi je m’abandonne moins dans l’irréalité. D’ailleurs, grâce à l’aide que j’ai reçu par une psychothérapeute musulmane, j’ai eu la possibilité de me guérir de ma double personnalité: j’avais eu depuis ma rechute en 2004- 2005 commencer à croire que j’étais la Vierge Marie. Cela a duré pendant 4 ans. C’était un long délire, mais l’islam m’a aidé à me délivrer de cette carapace. de cette identité imaginaire.

        Cependant, je vis encore avec des symptômes plus ou moins présents: pas des voix intérieures, mais des pensées intrusives qui ne sont pas les miennes. Heureusement, j’ai des moyens pour stabiliser ou ressentir la paix, c’est en invoquant des paroles de protections ( des paroles qui crée un lien avec Dieu et une protection divine). Alors ceci est mon bouclier pour les pensées intrusives. D’ailleurs, à part la prière et l’adoration, il y a aussi l’écoute des récitations coraniques qui aide pour purifier ma pensée. « Le coran est une guérison pour les croyants ». Une fois, je me rappelle, j’étais hospitalisé, et j’avais avec moi un walk-man un i-pod pour écouter des récitations coraniques; j’étais habité par des idées de fantasmes qui me dérangeaient l’esprit et tout de suite quand j’avais dans mes oreilles les paroles du coran, tout avait disparu. De plus, je voulais par la suite me forcer la pensée pour revoir les mêmes idées et j’étais incapable tellement le coran était puissant au niveau de la pureté de ma pensée!

        Finalement, l’islam m’a aidé à mieux comprendre ma maladie. L’enseignement islamique explique ces phénomènes. D’abord dans la croyance chez les musulmans, il 6 piliers dont la croyance à l’invisible dont les créatures de lumière ( les anges) et les créatures de feu ( les djiins). Il y a la médecine islamique qui aide les gens avec des troubles mentaux de se libérer de la possession des djiins sur l’homme. Toute personne peut être possédée par un djiin. Par contre, il y a des moyens de se protéger de ces créatures qui ont existé avant la création de l’homme et qui vit dans une autre dimension,  » l’invisible », dans le même espace que l’être humain. sur terre. Le terme djiin veut dire caché en arabe. Ces créatures ne peuvent être visibles de l’homme, mais celles-ci peuvent nous voir.

        Bref, depuis que j’ai une meilleure compréhension de cette réalité, je suis plus en mesure d’être consciente de ma maladie et mieux contrôler mes symptômes parce que ma foi est plus grande grâce à l’application que je donne dans l’adoration et également par le fait que je sais que mes symptômes créés par les djiins ( ils peuvent faire vivre des hallucinations visuelles par exemple en agissant sur l’imaginaire de la pensée ou des hallucinations auditives parce qu’ils peuvent suggérer à l’être humain des idées ou carrément se faire entendre dans la pensée de la personne) existent mais qu’ils (les djiins) n’ont aucun contrôle sur moi à cause que je crois à un Seul Dieu.

        J’espère que j’ai bien répondu à votre question!

        Commentaire par Damielle Plafter — 21 août 2013 @ 12 h 55 min

        • Oui Damielle, un gros merci !

          Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 21 août 2013 @ 16 h 08 min

        • Merci, merci beaucoup d’appuyer vos dires sur votre histoire, c’est du concret, du réel et pour moi, c’est dans des partages comme ceux-ci que je puisses mes apprentissages. je tenais simplement à vous le dire

          Commentaire par Annik Bélanger — 22 août 2013 @ 17 h 26 min

          • Il n’y a pas de quoi Annick. Le fait de me dire que c’est du concret du réel pour vous mes dires sur mon histoire me fait croire que je m’exprime bien malgré ma maladie! Cela me fait du bien d’entendre cela! 🙂

            Commentaire par Damielle Plafter — 22 août 2013 @ 19 h 02 min

  29. Quelles actions / pratiques devraient être mises en place pour favoriser l’accès aux soins spirituels ou interventions se préoccupant de la spiritualité des personnes ?

    Malgré ma maladie et mon diagnostic de schizophrénie que je vis depuis 1998, j’ai eu la possibilité dans mes études de bifurquer des études en musique classique pour m’orienter dans les études infirmières. Évidemment, étant donné ma maladie, mes études infirmières m’ont pris plus temps que la normale à compléter. J’ai commencé en 1998 et pris des pauses d’un an entre chaque année d’études pour enfin terminer en 2002. Cependant, ma réussite s’est fait avec succès, puisqu’à l’examen de l’Ordre des Infirmières et Infirmiers du Québec, j’ai réussi au premier tour, alors que un certain nombre des étudiants ont dû refaire à nouveau l’examen pour avoir leur licence. J’ai pratiqué ma profession que deux ans, car par la suite j’ai eu une dure rechute; c’était ma première rechute depuis 1998! Ainsi, j’ai tombé de haut! Mais je sais que cette rechute m’a faite monter spirituellement…Dans ce moment précis, j’ai vécu une charnière temporelle pour protéger mon âme et ainsi améliorer mon état psychique en recherchant la bonne guidance afin de ne jamais vivre la perturbation du mal qui cherche à persécuter l’âme dans sa bonté.

    Pour répondre à la question ci-haut, à l’époque dans mes études il était question d’observer tout les besoins fondamentaux de la personne pour remédier à son bien-être dont le bien-être bio-psycho-social et spirituel. Toutefois, l’aspect spirituel est difficile parfois de répondre ce besoin, car le temps manque au personnel soignant. Ceci dit, il faut prendre en considération en peu de temps que les personnes veulent vivre leur spiritualité dans leur souffrance.

    Les actions dans les soins peuvent être déterminé dans l’ensemble des interventions où du moment où la personne est envahie par son monde spirituel ainsi proposer dans ce cas échéant un accompagnement plus rapproché d’un spécialiste en la matière pour discerner le vrai du faux dans le respect de la croyance personnel de la personne souffrante.

    Ma réponse est selon moi, très élémentaire et très peu développer sur le sujet, car j’ai très peu d’idées dans le domaine d’expertise en santé mentale, car dans ma pratique infirmière j’étais principalement en soins palliatifs et la gériatrie.

    Bref, je serais heureuse d’entendre d’autres pistes à cette question.

    Commentaire par Damielle Plafter — 20 août 2013 @ 8 h 38 min

    • Bonjour Danielle,
      Pour ma part, en ergothérapie, nous utilisons plusieurs modèles pour nous aider à comprendre un client. Par exemple, le modèle canadien du rendement occupationnel (MCRO) est souvent utilisé quoiqu’un peu moins fréquemment dans le domaine de la santé mentale.

      Pour voir une image du modèle: http://www.ergotherapie.org/wp-content/uploads/2011/08/Colfigure1ENG_Education_.jpg

      Ce qui est frappant, c’est que la spiritualité est en plein centre du modèle. De que j’ai pu constater dans mes stages cliniques, lorsqu’on évalue un client, on se limite souvent à lui demander sa religion. Il me semble que c’est bien peu pour aborder la thématique de la spiritualité… Bien hônnetement, je sais que je pourrais faire plus, mais je me sens maladroite pour le faire.

      Commentaire par Véronique Thibault, étudiante en ergothérapie — 20 août 2013 @ 9 h 04 min

      • Bonjour Véronique,
        C’est en effet un peu court! D’ailleurs c’est l’une des pratiques que je compte essayer de faire changer à l’Institut universitaire en santé mentale: demander la religion des patients lors de leur admission. Cette façon de faire pose problème car elle donne une illusion de connaissance; on a l’impression que cette question est réglée. Je verrais plutôt deux questions simples, du genre « La spiritualité joue-t-elle un rôle dans votre vie? » et « Seriez-vous ouvert à recevoir la visite d’un intervenant en soins spirituels? » Comme vous le soulignez, la spiritualité est désormais de plus en plus présente dans les modèles et la compréhension générale de l’être humain, mais les sentiers pour répondre à ces besoins ne sont pas très fréquentés. Historiquement, et ce sera encore le cas pendant des décennies, croyez-moi, les véritables résultats concrets seront le fruit d’individus qui soulèveront ces questions, qui demanderont ouvertement et sans gêne comment faire mieux, et iront chercher les quelques spécialistes de la question pour les impliquer dans les dossiers. Je vous encourage à verbaliser vos questionnements et à soulever ces points; ils sont assez bien reçus en général une fois que la glace est brisée. Mais ça prend quelqu’un qui a le « guts » de le dire! 😉

        Commentaire par P.A. Richard, intervenant en soins spirituels, Institut universitaire en santé mentale de Montréal — 20 août 2013 @ 9 h 47 min

        • Bonjour monsieur Richard,
          Je trouve très pertinentes les deux questions que vous suggérez. Je tenterai de les intégrer à ma pratique future.
          Aussi, en lisant quelques commentaires du blogues (il y en a tellement et nous ne sommes qu’au jour 2 du débat-blogue!), je constate la distinction qui doit être faite entre la religion et la spiritualité. Dans tous les cas, je crois que l’important comme intervenant est de montrer une ouverture d’esprit et être sans jugement.

          Commentaire par Véronique Thibault, étudiante en ergothérapie — 20 août 2013 @ 10 h 56 min

        • Géniales les questions P.A., ça « sent » le spécialiste à plein écran.

          Tu notes Gina ?

          Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 19 h 32 min

          • Allo, veuillez préciser svp, à lire tout ces commentaires, j’ai peut être perdu le fil, que dois je noter? Ouverte à tous commentaires.

            Commentaire par Gina Caron — 20 août 2013 @ 21 h 42 min

          • Les questions à poser lors de « l’admission » d’une personne en santé mentale :

            1. La spiritualité joue-t-elle un rôle dans votre vie ?

            2. Seriez-vous ouvert à recevoir la visite d’un intervenant en soins spirituel ?

            Je serais curieux de savoir combien de « services » l’intègre, d’une façon ou d’une autre, à l’intérieur de leur questionnaire d’entrée.

            Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 21 août 2013 @ 5 h 48 min

          • J’ai déjà vu ce type de question être utilisé, au Royal-Vic par exemple… Il faut savoir que le monde anglophone est plus familier et à l’aise avec le « spiritual care », car cette discipline y est présente depuis longtemps. Concernant les questions, je les ai formulées rapidement, mais en les relisant, je dirais plutôt « Accepteriez-vous de recevoir la visite etc. », plutôt que d’utiliser « ouvert ». Il ne faudrait pas sous-entendre que le fait de refuser des soins spirituels, c’est d’être « fermé ».

            Commentaire par P.A. Richard — 21 août 2013 @ 10 h 53 min

          • Ha la sémantique et le politiquement correct… No comment.

            Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 21 août 2013 @ 16 h 11 min

      • Bonjour Véronique,
        L’image du modèle me semble intéressante, mais comment vous l’utiliser dans votre pratique?
        En effet, il me semble que demander la religion de la personne, est très peu, pour récolter une vue d’ensemble de la problématique de santé et disfonctionnement ainsi que les besoins.

        Commentaire par Damielle Plafter — 20 août 2013 @ 11 h 26 min

        • Bonjour Danielle,
          Je suis tout à faire d’accord avec vous; c’est très peu! Comme je le mentionnais, c’est souvent par maladresse ou manque de temps qu’on aborde peu le sujet de la spiritualité. Le modèle nous sert un peu de trame de fond quand on aborde un client, qu’on essaie de mieux le connaître. On s’intéresse donc à la personne, ses occupations et son environnement. Ce sontdes éléments qu’on évalue, mais également des éléments sur lesquels nos interventions peuvent porter pour aider la personne dans son processus de rétablissement.

          Commentaire par Véronique Thibault, étudiante en ergothérapie — 20 août 2013 @ 13 h 18 min

      • Très intéressant le modèle Véronique, merci.

        Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 19 h 28 min

  30. Je divague pas mal, mes excuses

    Commentaire par Bernard Saulnier — 20 août 2013 @ 9 h 06 min

    • Moi je ne trouve pas Bernard 🙂 C’est toujours très intéressant de te lire. Je suis contente de t’avoir dans l’équipe pour ce débat! Justement, tu apportes une couleur nouvelle aux échanges.

      Commentaire par crfscerris — 20 août 2013 @ 11 h 46 min

  31. Comment vous dire la religion c’est une chose, la spiritualité une autre tout le monde s’entend. Comme vous remarquez j’ai de la difficulté avec toute les technicalités de la spiritualité. Je vous partage ce que je sent, ce que je ressent par exemple j’aime bien aller prier dans une église, méditer aussi. Je crois quand même que l’église je l’ai à l’intérieur de moi pas besoin de murs de pierre. Je retraite dans mon âme…

    Commentaire par Bernard Saulnier — 20 août 2013 @ 9 h 16 min

    • J’aime la simplicité de ton partage Bernard. Tu partages avec ton coeur et ton âme.

      Commentaire par louise — 20 août 2013 @ 9 h 55 min

      • Je partage la même chose que Louise comme commentaire, ta simplicité du cœur fait de toi une personne unique. Le temps de recueillement pour tout le monde peut faire du bien! 🙂 J’aime ta dernière phrase Ta retraite de ton âme, bien dit! 🙂

        Commentaire par Damielle Plafter — 20 août 2013 @ 11 h 29 min

        • Plutôt je retraite dans mon âme!

          Commentaire par Damielle Plafter — 20 août 2013 @ 11 h 30 min

          • J’aime bien le lapsus Damielle.

            Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 19 h 47 min

  32. On parle de spiritualité mais quand est-il de méditer? Réciter un mantra? Faire des exercises de respirations?

    Commentaire par Bernard Saulnier — 20 août 2013 @ 12 h 28 min

    • De mon point de vue, la méditation, la relaxation ou toutes autres formes de ressourcements personnels font partie de la spiritualité. Évidemment, ma propre définition de la spiritualité est assez large, dans le sens où j’y associe toutes les actions/façons/moyens qui me permettent de m’épanouir personnellement. J’irais même jusqu’à dire que m’adonner à des « séances » d’introspection, de déconstruire dans ma tête des situations heureuses ou difficiles en tentant de les analyser de différents points de vue font partie d’une démarche spirituelle pour moi, puisque j’essaie de « faire du sens » entre mes émotions/états d’esprit et raisonnements pour pouvoir aller de l’avant. Ça me permet de me libérer et je crois que c’est un peu ça la spiritualité!

      Dominique

      Commentaire par crfscerris — 20 août 2013 @ 16 h 50 min

    • Pour moi, ce sont des moyens de retraiter à l’intérieur de son âme Bernard.

      Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 19 h 51 min

  33. 4-Spiritualité dans l’offre des services: s’en préoccupe-t-on suffisamment?

    La réponse est NON!
    La spiritualité devrait occuper une place importante dans l’ensemble des soins apportés aux personnes qui bénéficient des services en santé mentale.
    Car ce n’est pas qu’une question de démarche personnelle de la personne qui requière des soins de santé mentale; toutes ces personnes que l’on appelle parfois, “fous de Dieu” et qui ont un délire à connotation spirituelle ou religieuse, sont manifestement des âmes perturbées par une réalité intérieure, spirituelle et impalpable.
    Une connaissance du domaine spirituel dans ses principes et surtout dans ses manifestations m’apparais indispensable pour gérer à bon escient tous ces maux qui affligent et qui désorganisent.
    Je peux affirmer que la psychiatrie ne fera des progrès que dans la symptomatologie, tant qu’elle ne se tournera pas sereinement vers la science spirituelle. À l’origine et devant le “mystère” que représentait la maladie mentale, les seuls secours venaient du domaine religieux. Démons, malins, forces du mal étaient les réponses que l’Église offrait; malheureusement ces intervenants connaissaient peu et se trouvaient dépourvus face à de si grands défis, c’est pourquoi la science médicale matérialiste, concentrée sur le corps physique, a supplanté les communautés religieuses qui ont lâcher-prise avec soulagement. Ce fut un progrès considérable!
    Mais maintenant, il faut regarder à nouveau du côté spirituel, afin de rendre l’approche plus holistique, plus globale de la personne. Le domaine spirituel est un domaine qui englobe tous les autres, car l’Esprit est au dessus de tout!
    Par exemple, en Astrologie occidentale, il y a quatre éléments: La Terre, L’Eau, L’Air et le Feu. La Terre c’est la matière, le corps physique, l’Eau et l’Air sont l’âme qui est à la fois émotions(eau) et pensées(air), et finalement il y a le Feu qui est l’esprit, celui-ci est au dessus de tout.
    Un exemple pour illustrer cela: le Soleil qui est le Feu, agit sur l’air, qui agira sur l’eau, qui agiront sur la terre… Voilà le processus!
    Voilà pourquoi le Spirituel est important et incontournable dans la compréhension des maux de l’âme humaine. L’approche médicale psychiatrique néglige presque 2/3 de la personne! À quand la thérapie intégrale?

    Commentaire par Richard Beaulieu — 20 août 2013 @ 14 h 59 min

    • Je suis totalement en accord avec toi Richard !

      Maintenant, pour répondre à ta question, la thérapie intégrale sera appliqué lorsqu’elle aura fait ses preuves scientifiques à l’intérieur du « système » de santé.

      Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 19 h 59 min

  34. 5- Quelles actions peuvent-être prises pour favoriser les soins spirituels?

    Les progrès de la psychiatrie moderne et en particulier ceux de la pharmacologie seront la plate-forme indispensable pour le rétablissement psychique!
    Il est impossible d’éduquer, de rééduquer ou de réhabiliter une personne perturbée qui n’est pas contrôler dans ses symptômes. Par exemple, prenons le grand déprimé-suicidaire qui ne veut plus rien faire; la médication, les électrochocs offriront un rétablissement transitoire. Voilà le moment pour entreprendre une thérapie de l’âme et de l’esprit! L’équipe médicale aurait avantage à connaitre les bases de la thérapie spirituelle. Des principes de Vérité, de Sagesse, d’Amour ou de respect inconditionnel et de rigueur face aux comportements probants de mauvaise volonté seraient de mise!
    Le malade mentale est par définition(spirituelle), un sujet qui s’est égaré par l’usage d’une liberté mal orientée!
    J’entend ceux qui répliquent et qui disent, “ma schizophrénie est héréditaire!” Pour la science spirituelle, ce genre d’objections ne tient pas la route, car l’hérédité est la conséquence de causes antérieures à la naissance. Pour l’Intelligence Cosmique, le hasard n’existe pas! Et le Bon Dieu ne serait pas un bon Dieu, s’il offrait des vies délicieuses pour certains et des vies misérables pour d’autres! Dans la perspective d’avoir une seule existence, le Bon Dieu ou le Créateur devient un Monstre incommensurable qui s’amuserait aux dépens de ses créatures…
    Le Christ connaissait la loi de la réincarnation et y croyait! L’Église a évacuée cette notion pour accroître son pouvoir sur le peuple! Elle en porte la responsabilité et je ne voudrais pas être dans ses souliers!
    En résumé, l’encadrement psychiatrique doit être inspiré de la science spirituelle et la démarche de rééducation doit être disponible à ceux qui en ont le souhait…
    POUR UN ESPRIT SAIN DANS UN CORPS SAIN!

    Commentaire par Richard Beaulieu — 20 août 2013 @ 15 h 38 min

    • Intéressant.

      Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 20 h 10 min

    • L’Église a bien des torts, et pas les moindres, mais il est faut d’affirmer qu’elle aurait caché la « loi de la réincarnation » et que Jésus adhérait à une telle croyance.

      Commentaire par P.A. Richard — 21 août 2013 @ 16 h 23 min

      • Nous n’avons pas puisé aux même sources d’informations!
        Évidemment, nos croyances sont tributaires des informations que l’on a recueillit…
        Je tiens de plusieurs sources les assertions que vous contestez et je ne crois pas être un quidam qui se contente d’affirmations gratuites ou données sans preuves. C’est d’ailleurs pour cette raison que, dans ma jeunesse, j’étais devenu athée faute d’avoir eu des instructeurs compétents.
        Je précise que je suis un chrétien gnostique, la seule forme qui me rejoigne!

        J’ai remarqué aussi que, depuis que j’ai retrouvé la Foi,(une Foi conforme à mon esprit rationnel), j’ai remarqué donc que la notion de réincarnation dérangeait tous ceux qui n’ont pas envie de se voir tenu responsable de leur sort actuel, quel que soit ce sort! Cette attitude les rend réfractaires aux bon sens de la notion de réincarnation qui est la manifestation de la Justice Divine!
        De toute manière, je persiste et signe dans les assertions que j’ai formulées et je vous suggère de consulter l’Histoire de l’Église Catholique ou dans un bref document, Wikipedia, http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9incarnation
        Si le coeur vous en dit, en complément d’information, http://spirite.free.fr/reincar.htm

        En terminant, j’aimerais ajouter que la notion de réincarnation est très antérieure au Christianisme!
        L’Éternel, et le Monde spirituel qu’il a créé, envoient de nouveaux Avatars dans des périodes chronologiquement déterminées; au fur et à mesure du développement culturel et cultuel de l’humanité. Mis à part l’Islam, qui est un cas particulier de régressions spirituelles, lorsqu’une religion nouvelle apparaît, elle ajoute des enseignements nouveaux sans désavouer les enseignements précédents. Ce qui signifie que le Christ, qui avait intégrer les grands enseignements antérieurs de son époque, a conçu sa synthèse dans cet Esprit de continuité et de congruence.

        Commentaire par Richard Beaulieu — 21 août 2013 @ 18 h 31 min

        • Loin de moi l’idée de vous traiter de quidam, M. Beaulieu! Pas plus que de dire que la réincarnation n’est pas une idée intéressante… au contraire! C’est un concept tout à fait fabuleux, surtout lorsqu’il est compris à travers des lunettes occidentales, comme c’est souvent le cas. Alors que chez nous, la réincarnation résonne positivement comme une certaine forme de « vie éternelle », en Asie, là où elle prend racine (bien avant le christianisme, comme vous le soulignez… et de loin!), la réincarnation est surtout comprise comme une malédiction, un cycle infernal dont il faut se libérer.

          Il y a une différence entre vouloir vivre plus longtemps sous une autre forme et vouloir à tout prix s’évader d’une boucle infinie.

          Mais pour en revenir à vos affirmations au sujet de Jésus, ce que je disais, c’est qu’il était faux d’affirmer qu’il croyait à la réincarnation. On peut se l’imaginer, bien sûr, comme on peut s’imaginer plusieurs choses… parlez-en à Dan Brown. Pour faire court, il y a déjà extrêmement peu de choses, presque aucune, que l’on peut affirmer sur le Jésus historique. On ne peut donc définitivement pas affirmer qu’il « croyait » en la réincarnation. Avait-il déjà entendu parler de l’idée? C’est probable. Y « croyait »-il? C’est une hypothèse, mais une hypothèse que vous et vos sources aurez beaucoup de mal à prouver. Pour ce qui est de l’Église catholique, elle a effectivement évacué bien des idées et des concepts au cours de son histoire, de la même manière qu’elle en a inventé et emprunté d’autres. Par contre, je ne vois pas en quoi cela lui aurait servi à accroître son pouvoir sur le peuple. Quel pouvoir? Celui de « cacher des vérités »? À part vendre des millions de copies et divertir une grande partie de la planète (ce qui est tout un accomplissement!), de telles idées, bien que fort intelligentes et bien construites, ne résistent tout simplement pas à l’épreuve des faits.

          Commentaire par P.A. Richard — 22 août 2013 @ 16 h 44 min

          • Je vois que vous connaissez la question de la réincarnation. Sachez que je ne considère pas cette affaire comme une forme de vie éternelle!
            Jésus qui connaissait ces fait, car il avait étudier en Inde, est précisément venu pour apprendre aux humains à se libérer de cette « fatalité »…
            Encore une fois, lorsque j’affirme que Jésus connaissait la réincarnation,je ne formule pas une belle hypothèse, il y a d’autres façon de savoir ces choses…
            Adieu et à la prochaine!

            Commentaire par Richard Beaulieu — 22 août 2013 @ 17 h 09 min

      • Faux* , bien sûr

        Commentaire par P.A. Richard — 21 août 2013 @ 19 h 17 min

  35. 7-Délires religieux et spiritualité: comment dissocier/discerner?

    Délires et hallucinations sont les grands symptômes de la maladie mentale sévère!
    Cette question est cruciale et la science spirituelle est au cœur des explications de cette symptomatologie.
    Premièrement, les hallucinations. Ces symptômes sont la manifestation des organes de perceptions spirituelles, ou perceptions extra-sensorielles. L’âme humaine a aussi cinq sens pour le monde spirituel!
    Le monde spirituel n’est pas ailleurs, il englobe le monde physique. Jean-Pierre Ferland a écrit: “Ailleurs c’est peut-être loin ou c’est p’tre à côté!” dans son album Jaune, qui est la couleur de la sagesse et de l’intelligence.
    Il y a l’équivalent spirituel pour chaque sens physique. Ces phénomènes inconnus de la science officielle sont assez documentés dans les ouvrages de la science spirituelle. Ces sens, qui sont ceux de l’âme, ou plus spécifiquement ceux des corps subtiles, corps éthérique, corps astral et corps mental.
    À l’origine, dans l’état originel, les humains vivaient en percevant les deux mondes simultanément, le monde physique et le monde spirituel. Le récit de la Genèse, le premier livre de la Bible, est un récit didactique et hautement symbolique qui se veut l’explication de la perte des humains pour les perceptions spirituels.
    Pour la majorité des humains les sens spirituels sont “endormies” ou dans une torpeur qui les rendent non-fonctionnels. Le malades au prise avec des hallucinations est un sujet qui expérimente intérieurement le réveil d’un ou de plusieurs de ses sens spirituels. Maintenant quelle différences y a-t-il entre un clairvoyant et en psychotique? Il me serait difficile de l’expliquer en détails, mais je sais que c’est principalement une question de pureté d’âme! Pour les “psychosés” leur(s) sens se sont éveiller de façons prématurés par rapport à l’absence d’un programme de purification…

    La perte de la conscience du monde spirituelle ne peut pas être définitif! Nous tous, avons besoin de travailler sur nous-mêmes pour retrouver l’état de “normalité originelle” qui correspond au Paradis perdu qui est un état d’âme avant tout…

    En résumé, lorsque les perceptions extra-sensorielles ou hallucinations sont mauvaises, morbides et entraînent vers l’attitude de disharmonie et la destruction, elles sont pathologiques et lorsqu’elles sont bienveillantes et orientent, elles sont un enrichissement pour l’individu, comme cela a été pour Jeanne d’arc!
    Le délire, pour sa part, est une manifestation dans l’expression des perturbations vécues par le malade. Il peut y avoir des éléments de toutes sortes dans un délire, véridiques mensongers, imaginatifs, c’est un salmigondis en rapport avec le vécu du sujet et, malheureusement, le vécu d’entités étrangères au sujet qui influencent et tourmentent l’âme souffrante. Une “porte” spirituelle s’est ouverte et on ne sait plus comment la refermer…

    Commentaire par Richard Beaulieu — 20 août 2013 @ 16 h 49 min

    • Reste à le prouver scientifiquement à toute la communauté scientique et le faire reconnaître par le système de santé mentale Richard.

      Bonne chance pour ce qui est des AthéEs à l’intérieur du système de santé.

      Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 20 h 18 min

    • M. Beaulieu, M. Courchesne a raison: dans un milieu scientifique, on ne peut utiliser des concepts comme la « pureté d’âme » ou encore se baser sur le judaïsme ancien ou la mythologie grecque. En revanche, ce qu’on peut faire, c’est observer cliniquement les effets d’un espace accueillant et dépourvu de jugement, où les émotions – bien réelles – vécues par la personne souffrante peuvent être abordées dans un contexte où la personne ne se sent pas « analysée ». Et c’est là où entrent en jeu les connaissances sur le judaïsme ancien, le vaudou créole ou le soufisme: l’intervenant doit tenter de comprendre le plus possible le patient et les émotions qui l’habitent dans le moment présent, non pas pour traiter ses symptômes, mais bien pour que la personne se sente accueillie dans son entièreté. Par exemple, quelqu’un qui se prend pour le messie ou pour Dieu se sent en général très seul dans cette « mission » et réagira positivement si on aborde la question sous cet angle.

      Par contre, M. Courchesne, vous seriez surpris de la réception des athéEs, du moins en santé mentale. Je pense qu’une grande partie de ma clientèle – souvent plus jeune – considère faire partie de cette catégorie. Pourtant, ils sont plusieurs à être intéressés par l’écoute et l’espèce de minimalisme humain que j’offre: « être » avec eux, souvent en silence, ou alors en passant de sujets humoristiques à de sujets très graves, sans que ce soit dicté par un plan de réadaptation. C’est comme si l’aspect spirituel agissait comme sorte de « sky is the limit » à ce qu’il est acceptable de parler avec moi. Une sorte de confiance qui s’installe très vite, un code qui est compris rapidement: « Spirituel? Ah, ok, toi t’es de mon bord. Je peux parler de n’importe quoi avec toi, tu ne vas pas me juger. » De plus, le fait que je sois intégré à l’équipe traitante leur donne à mon avis le sentiment que cette facette d’eux-même est valorisée et prise en compte dans la globalité des soins. C’est donc un plus pour l’équipe, aussi, puisqu’ils profitent de ce lien de confiance dans un climat souvent tendu et difficile.

      Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 21 h 10 min

      • My god que j’utilise souvent les guillemets….

        Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 21 h 11 min

      • La pureté d’âme n’est pas un concept aussi abstrait que vous semblez le concevoir! Si je vous mens, ou si je vous vole,ou si je vous exploite, avez-vous affaire à une âme qui soit pure? Pas besoin d’instruments pour mesurer. De toute manière, l’approche n’est pas de juger mais d’orienter! Le Judaïsme, la mythologie, l’astrologie, toute la connaissance spirituelle Universelle doit être mise à profit. Des synthèses existent et elles sont disponibles.Les critères d’évaluations du domaine spirituel ne sont pas ceux de la science matérialiste.La science matérialiste est une alliée, mais ses exigences ne sont pas de mise!
        Si vous imaginez une grande sphère opaque et qu’il y a quelqu’un à l’intérieure de cette sphère, celui-ci vous dira que le monde est concave! Et celui qui marche sur la sphère, vous dira que le monde est convexe! Deux point de vue, deux aspect d’une même réalité…C’est la même chose pour le spirituel et le matériel.
        Le contexte clinique que vous décrivez existe déjà! C’est ainsi que l’on nous incites à accueillir les personnes qui souffrent de difficultés psychologiques. Ce qui manque, ce sont des lignes d’orientation des âmes. La loi de cause à effet nous fait cruellement défaut! Il y a beaucoup de retard à rattraper…
        L’analyse fait parti des outils pour soigner. Si vous souffrez d’un mal de tête aigu et que vous refusez toutes analyses, on vous dira que si vous ne voulez pas vous faire soigner, retournez chez vous! La tête et le cour doivent être mobiliser tous deux! Pas seulement le coeur et pas seulement la tête.
        D’autres part, il n’est pas préconiser de reconnaître un délire et de l’alimenter en en explorant ses aspects. Les connaissances spirituelles ne sont pas là pour nous mettre au diapason des malades mais pour nous permettre de voir lucidement les problèmes et de savoir agir.
        La meilleure synthèse de la science spirituelle que je connaisse, la plus complète, la plus adaptée aux occidentaux que nous sommes, est celle de Omraam Mikhael Aivanhov.

        Commentaire par Richard Beaulieu — 20 août 2013 @ 22 h 58 min

        • N’y-a-t-il personne plus pure que Raël ?

          Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 21 août 2013 @ 6 h 10 min

        • Il faut faire la distinction, évidente en anglais mais qui porte à confusion en français, entre « soin » au sens de « cure » et « soin » au sens de « care ». L’hôpital, qu’il soit psychiatrique ou non, n’a pas pour mission de soigner la spiritualité des gens. Par contre, on peut tenir compte de celle-ci dans le traitement qu’ils y reçoivent. Les « guides spirituels » dont vous parlez, qui « orientent les âmes’, ne manquent pas: il vous suffit de faire une recherche internet. Ce n’est toutefois pas le type de soin qu’on se doit d’offrir dans un établissement de santé.

          Commentaire par P.A. Richard — 21 août 2013 @ 10 h 28 min

          • + 1 M. Richard.

            Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 21 août 2013 @ 16 h 19 min

      • Votre présomption serait fort probablement fausse M. Richard :

        – Vous prèchez à un converti depuis l’âge de 17 ans, âge de mon entrée au CÉGEP lorsque des services pastoraux « non-confessionels » m’ont été offert, lorsque ceux-ci n’avait point encore été éradiqué des établissements en question, et qu’une « résonnance de mon coeur » y fut constaté par ma personne. Ce qui fait que je serais fort probablement pas surpris. Mais je reste ouvert à une étude scientifique concernant le rétablissement ou l’ouverture de vos patient M. Richard.

        Vous-même le seriez-vous ?

        Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 21 août 2013 @ 6 h 08 min

        • Ah! Pardonnez ma présomption, alors 🙂 Pour la recherche: bien sûr! J’ai hâte de voir, déjà, avec l’implantation des nouveaux systèmes informatiques de statistiques et de suivi patient, etc., les données que l’on pourra recueillir au sujet des soins spirituels. Car nous sommes désormais comptés dans les interventions professionnelles. Par exemple, je suis très heureux du fait que l’on pourra dorénavant constater que certains patients, alors que leur dossier est fermé dans les autres services de l’Institut, continuent d’avoir recours aux soins spirituels. Ce sont des liens qui étaient invisibles pour le système jusqu’à maintenant.

          Commentaire par P.A. Richard — 21 août 2013 @ 7 h 27 min

          • Vous avez déjà répondu mais j’aimerais vous ré-entendre sur la question à la lumière de votre dernier exempe ?

            Citation :

            « …une approche centrée sur l’individu est de mise!… La suite de cette question, le fameux «pourquoi» me semble bien intéressant! À mes yeux, lorsqu’on veut favoriser le cheminement d’un individu dans son rétablissement, la spiritualité, les croyances (d’ordre religieuses ou non)doivent être prises en considération et peuvent servir de levier pour susciter l’espoir et mobiliser l’individu dans son processus. Toutefois, si on s’appuie sur des délires religieux, que nous les alimentons, il se peut effectivement que l’individu prenne appui là-dessus pendant un certain temps, mais il faut être prudent: qu’arrivera-t-il lorsque le délire sera résorbé? Ce levier sera également disparu? Sera-t-il tout aussi facile de désormais changer de source motivationnelle? Je ne crois pas qu’il faut nier l’existence du délire religieux, mais vaudrait-il mieux prendre appui sur des éléments qui sont permanents dans le temps pour la personne? La spiritualité est loin d’être immuable, mais d’un autre côté il peut survenir qu’un délire religieux se modifie selon l’évolution de l’individu, voire devienne un élément de persécution ou d’un autre côté suscite une grandiosité qui empêche l’individu d’avoir des attentes réalistes…Beaucoup d’interrogations suscitées par ce fameux «pourquoi», au plaisir de vous entendre à ce sujet! »

            Catherine Denis

            Ainsi que sur la question 37

            En vous remerciant d’avance de votre temps,

            Un intéressé

            Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 21 août 2013 @ 8 h 11 min

          • Dans un contexte multidisciplinaire, les professionnels se doivent de développer une sensibilité à tous les aspects de la personne. Si nous n’avons d’yeux que pour notre discipline spécifique, celle-ci agira comme des œillères qui nous empêcheront d’avoir une vue d’ensemble et de faire appel à toutes les ressources disponibles au sein de l’équipe. La spiritualité n’est donc pas réservée uniquement aux intervenants en soins spirituels. D’ailleurs, comme il a été noté précédemment, d’autres disciplines – comme l’ergothérapie – accordent une place à la spiritualité dans leurs approches et leur compréhension de l’être humain. Les ergothérapeutes pourront alors utiliser l’aspect spirituel par exemple comme source de motivation, comme levier pour amener la personne à atteindre des objectifs essentiels à son rétablissement. Le lien thérapeutique, solidifié par le fait de tenir compte de la spiritualité de la personne, est un préalable à son investissement dans son plan de traitement. L’intervenant en soins spirituels n’a pas de plan de traitement; il ne crée pas un lien thérapeutique pour être en mesure d’amener la personne à atteindre des objectifs (d’ailleurs, des « objectifs spirituels » seraient beaucoup trop subjectifs!). Plutôt, l’ISS se concentrera uniquement sur ce lien, sur LES liens qui relient (religare) la personne à son monde intérieur, aux autres, à l’équipe traitante, à la vie, à une transcendance, et leur fournir un espace pour se développer. J’aime bien l’image qu’avait proposée un professionnel suisse des soins spirituels, que je paraphrase ici : la maladie mentale étouffe les gens; il leur faut un espace pour que le souffle de la vie puisse circuler à nouveau.

            Commentaire par P.A. Richard — 21 août 2013 @ 10 h 13 min

    • Je me retrouve dans votre phrase qui dit: « La perte de la conscience du monde spirituelle ne peut pas être définitif! Nous tous, avons besoin de travailler sur nous-mêmes pour retrouver l’état de “normalité originelle” qui correspond au Paradis perdu qui est un état d’âme avant tout… » Pourquoi? Parce que c’est bien dit premièrement, et également à travers mon expérience face à la schizophrénie c’est exactement ce que je fais et vis à chaque jour: je le vois comme cela, je veux perfectionner à chaque jour mon âme pour atteindre un haut niveau afin de me surpasser et d’un jour meilleur. Je crois en l’au-delà! 🙂

      Concernant vos affirmations à la question « Délires religieux et spiritualité: comment dissocier/discerner? » j’aimerais si j’ai le temps de m’exprimer, mais avant tout, je vais consulter une personne proche (qui a plus de connaissances que moi dans ce domaine:la science spirituelle) qui peut m’aider à faire le lien avec vous.

      Commentaire par Damielle Plafter — 21 août 2013 @ 11 h 22 min

  36. Je sais pas si je devrais me réjouir d’entendre des voix comme Jeanne D’Arc et de botter les anglais dehors… Aujourd’hui pour une phrase comme ça c’est l’hôpital ou la prison… Sans farce j’ai pas fait l’école de l’humour et tenter de trouver la spiritualité positive dans des voix dénigrantes c’est difficile. La campagne se prête elle plus à la spiritualité que la ville? Est-ce possible de créer des lieux pastoraux urbains? Je suis encore dans le champ mais j’aimais bien le site Partenia http://www.partenia.org/ de Monseigneur Gaillot pour la spiritualité sur internet.

    Commentaire par Bernard Saulnier — 20 août 2013 @ 19 h 38 min

    • + 1 Bernard.

      Et pour ce qui est des deux questions, à la première je répondrais que cela dépend de la spiritualité de la personne à l’intérieur de son unicité. À la seconde je répondrai logiquement oui par rapport à ma réponse à la première.

      Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 20 août 2013 @ 20 h 24 min

    • Tu sais, Bernard, moi je me décris comme agnostique, parce que c’est plus simple, plus « acceptable » et que c’est la définition « mainstream » la plus proche de ma spiritualité… mais si j’avais à la décrire en toute liberté et dans mes mots à moi, il ne faudrait pas que ce témoignage se retrouve entre les mains de certains psychiatres!

      Commentaire par P.A. Richard — 20 août 2013 @ 20 h 42 min

      • Merci de le dire! Je vais essayer d’arrêter, comment dire? C’est la part du doute dans la spiritualité…

        Commentaire par Bernard Saulnier — 21 août 2013 @ 15 h 08 min

    • Bernard j’aimerais beaucoup que tu cesses de dire « que tu es dans le champs ». Tu n’es pas dans le champs, tu es une personne comme nous tous et tu partages ce que tu vis. Merci Bernard.

      Commentaire par louise — 21 août 2013 @ 14 h 49 min

    • Salut ! Pour ce qui est de ta question sur la pratique rurale vs la ville et bien, j’ai ma petite idée !! J’ai habité à la ville , pas la grosse métropole mais tout de même et depuis un moment déjà, j’habite à la campagne, petit village environ 700 personnes et je dois avouer que je vois beaucoup plus d’auto de stationné dans la cour de l’Église lors de la cérémonie ( par contre, je n’y vais pas, je suis dans le genre spiritualité à la carte 😉 )
      On m’a aussi convoqué à une réunion paroissiale en tant qu’intervenante sociale et étudiante en théologie afin de voir à trouver des solutions concrètes pour solidifier davantage les liens entre  » humains  » créer de la communication vivante que j’appelle. De plus, en milieu rural, nous devons aussi composé avec des églises qui ferment et des curés qui exerces dans 7-8 et paroisses à la fois donc moins de présence territoriale et ainsi en découle la formation d’une équipe de paroissien bénévole qui ont à coeur la continuité de certains services ( rencontre pré-mariage, rencontre de préparation au baptême, accompagnement en fin de vie au gens choisissant d’habiter leur même vielle maison depuis les 90 dernières années…). J’avoue que j’apprécie cette proximité que les gens tente de recréer en respectant naturellement un éthique plus moderne qu’à l’ancienne

      Commentaire par Annik Bélanger — 22 août 2013 @ 17 h 41 min

  37. Qu’est-ce qui vous a le plus marquéE, comme intervention ou piste de réflexion, au cours de ces deux premiers jours de débat ?

    Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 21 août 2013 @ 7 h 43 min

    • J’ai été touchée par le commentaire de Jolaine (19/08/13, 14h59), surtout la partie suivante: « Rétrospectivement, je réalise que le développement d’une forme de spiritualité qui passe par la méditation et la création artistique est devenu une manière saine pour moi de répondre à ces besoins archaïques dont je ne pouvais plus ignorer l’existence depuis leur résurgence. Au fil du temps, ce recueillement en moi-même m’a permis de constater qu’il m’était possible de trouver à l’intérieur de moi le réconfort, la protection et la sécurité que j’avais frénétiquement cherché tout contre mon ami. » C’est un extrait qui me parle beaucoup.

      Je vous renvoie la question Alain-Antoine, qu’est-ce qui vous a le plus marqué depuis 2 jours dans ce débat?

      Dominique

      Commentaire par crfscerris — 21 août 2013 @ 10 h 45 min

      • La qualité de l’équipe Dominique.

        Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 21 août 2013 @ 16 h 40 min

        • Assez incroyable, je suis de votre avis.

          Commentaire par crfscerris — 21 août 2013 @ 16 h 48 min

          • Je dirais, la richesse des témoignages d’une part, du partage de savoir également, la participation assidu des membres du forum et le respect des participants les uns envers les autres. Une riche expérience qui je crois sera bénéfice pour le centre de recherche qui a initié le Forum. (Gina)

            Commentaire par Gina Caron — 21 août 2013 @ 19 h 54 min

      • Effectivement la qualité des interventions, la richesses de leurs partages et l’appui de site, auteurs qui parfois m’étaient inconnus mais que j’ai bien pris soin de noter! Moi aussi je sors grandi de cette toute première expérience de blogue ( je ne suis pas très ordi ) mais wow très bénéfique dans mes apprentissages et ici je fais un copier-cooler d’une mention que j’ai posté un peu plus haut @ Damielle :Merci, merci beaucoup d’appuyer vos dires sur votre histoire, c’est du concret, du réel et pour moi, c’est dans des partages comme ceux-ci que je puisses mes apprentissages. Je tenais simplement à vous le dire

        Commentaire par Annik Bélanger — 22 août 2013 @ 17 h 49 min

    • Je suis surtout touché par les témoignages personnels des personnes ayant connu la maladie ainsi que leurs perspectives sur la spiritualité… La rencontre de ces deux tabous, spiritualité/religion et maladie mentale, crée une sorte de zone où peu de gens osent plonger, encore moins s’ouvrir de la sorte. Je suis très reconnaissant envers tous les participants ici d’être à l’aise avec ces sujets et de partager leur point de vue unique et intime. Ça m’endrichit beaucoup et ça me donne courage pour la suite de ma carrière professionnelle.

      Commentaire par P.A. Richard — 21 août 2013 @ 11 h 22 min

      • C’est vraiment apprécié de savoir cela de votre part PA Richard que chaque témoignage vous apporte un plus dans votre carrière professionnelle. Cela me fait penser à mon impression lors de ma dernière hospitalisation où je croyais au jour du jugement et certaines personnes de mon entourage dont les soignants je les voyais parfois comme étant des êtres de lumière qui pouvaient m’aider à vivre mieux pour vivre l’épreuve du jour du jugement à la fin de notre existence. parfois tout simplement que je ressentais de la compassion d’autrui. Dans mes témoignages je vis le goût de me libérer des souvenirs de mon passé qui font souvent surface dans mon quotidien! Tant mieux si je peux avoir de l’écoute attentive car mes histoires de vie passent pas dans du beurre, elles sont entendues et ainsi donne une réalité de la vie dans la schizophrénie…:)

        Commentaire par Damielle Plafter — 22 août 2013 @ 8 h 24 min

  38. Bonjour à tous!

    Est-ce que votre spiritualité a un impact sur votre relation avec les autres dans une perspective de votre rétablissement? ou dans une perspective d’intervention ou sociale?

    Commentaire par Damielle Plafter — 21 août 2013 @ 10 h 19 min

    • Bonjour! Moi j’entre assez facilement en contact avec les autres quoi que j’ai des difficultées, vous allez rire je récite des bribes du Notre Père ça m’aide un peu et le Père justement qu’en est il dans votre spiritualité? La figure paternelle pour moi c’est très important mon père est décédé et des amis plus vieux que moi que j’avais pris comme exemple et mentor sont décédés aussi. C’est peut être pas très spirituel mais j’ai besoin de figure d’hommes dont je puisse suivre l’exemple. Je vous écris ça en pensant à un ancien praticien que j’admire si j’arrive a faire le quart de ce qu’il fait ce seras bien. Donner l’exemple c’est peut être une forme de spiritualité. J’espère à mon tour être exemplaire je sais pas si j’y arrive.

      Commentaire par Bernard Saulnier — 21 août 2013 @ 10 h 52 min

      • Anton Boisen, le « fondateur » des soins spirituels, parlait d’une « idée de Dieu » qu’on se fait tous, et qui est en quelque sorte la cristallisation de toutes les relations qu’on estime être les plus dignes de notre loyauté et de notre respect. Il est normal, selon cette compréhension, que ton père, tes amis décédés et le praticien dont tu parles se retrouvent dans ton idée de Dieu.

        Commentaire par P.A. Richard — 21 août 2013 @ 11 h 02 min

    • Fort probablement Damielle.

      Commentaire par Alain-Antoine Courchesne — 21 août 2013 @ 16 h 45 min

      • C’est certain quant à moi. J’ai mis des années à me construire des points de repères, fruits de mes expériences de vie, des passages les plus difficiles, des crises de sens qui ont jalonné ma route, qui m’ont fait comprendre le sens de l’humilité, fruit également des remontées, des succès, de mes recherches et de mes longues études en éthique appliquée, repères que je trouve pertinents et qui guident ma manière de vivre mes relations au monde que j’habite, mes relations aux autres qui croisent ma route, mes relations envers mes proches. (ces dernières souvent sont celles qui mettent plus à l’épreuve mon éthique..) Ma quête de sens s’inscrit tous les jours…rien d’acquis, tout à apprendre encore et toujours de ceux avec qui j’entre en relation…

        Commentaire par Gina Caron — 21 août 2013 @ 20 h 19 min

  39. 2) Comment la spiritualité peut-elle contribuer au rétablissement des personnes utilisatrices de services en santé mentale?

    À travers mon expérience de la maladie de la schizophrénie, je crois que la spiritualité permet un meilleur rétablissement. Dans mon cas, j’ai toujours voulu avoir une vie spirituelle, que ce soit du yoga, la méditation ou la prière. Depuis des années, j’ai eu un cheminement de recherche pour enfin me stabiliser avec un mode de vie propre à mes besoins ainsi je pratique dans le quotidien une vie spirituelle avec le monde musulman ainsi l’islam où j’ai retrouvé le plus d’équilibre, vérité, et de paix intérieure.

    Également dans ma vie spirituelle, j’ai réussi à avoir de l’aide pour stabiliser mes symptômes et mieux comprendre ma maladie.

    Commentaire par Damielle Plafter — 21 août 2013 @ 11 h 57 min

  40. Bon matin à tous et toutes!

    Est-ce que vous ressentez une intégration de votre entourage concernant votre vie spirituelle à travers votre rétablissement? Est-ce que c’est nécessaire pour vous de ressentir une compréhension au niveau de votre vie spirituelle de la part de votre entourage?

    Pour ma part, parfois j’ai l’impression que mes choix spirituels fait en sorte que mon entourage peut avoir tendance à me juger, notamment, que c’est à cause de mon état mental ma maladie que je suis vis une spiritualité. Tout le monde (le monde en général) pense également que c’est les plus faibles d’esprit qui vont vers l’islam. Ce qui ne m’aide pas dans mon intégration social ni dans mon rétablissement. Cependant, je suis confiante avec moi-même que je choisi le confort personnel avant le confort social. J’ai constaté des changements notables dans le bien-être intérieur chez moi et je garde ma position de vivre bien dans ma vie.

    Concernant la nécessité de ressentir de la compréhension de mon entourage face à ma vie spirituelle, je suis réaliste dans la mesure où parfois les gens sont différents de moi et ont de la difficulté à comprendre. Chacun a sa vie!

    Commentaire par Damielle Plafter — 22 août 2013 @ 7 h 58 min

    • C’est à propos de la compréhension de mon entourage. J’en ai pas besoin ma vie spirituelle c’est personnel parfois ils rient quand je dis que je vais prier pour eux. Autre point ça me fascine comment ça tourne autour du langage, on entend des voix, on parle une langue inconnue y’a que les humains qui ont ces facultés je dirais que la psychose nous rend plus humain…

      Commentaire par Bernard Saulnier — 22 août 2013 @ 8 h 20 min

      • Je dois plutôt dire une fois sortis de la psychose ça nous rend plus humain, on s’entend pour dire qu’une psychose c’est invivable, merci de votre tolérance je dis une petite prière pour tout les participants.

        Commentaire par Bernard Saulnier — 22 août 2013 @ 14 h 46 min

  41. À vous de répondre:

    Est-ce que lors de vos hospitalisations vous avez ressentis le besoin d’avoir un accompagnement pour vivre mieux votre espace spirituel?

    Commentaire par Damielle Plafter — 22 août 2013 @ 7 h 59 min

  42. J’aimerais exprimé le fait que le débat-blogue arrive à sa fin et que vraiment j’ai apprécié le fait que cette fois-ci CÉRRIS nous a offert plus de temps à échanger ensemble ( avant le blogue était d’une durée de trois jours alors que cette fois-ci il y a un jour de plus). Pour ma part, je vivais beaucoup de stress pour vivre le blogue en trois jours, étant donné que j’ai beaucoup de choses à faire et que c’est dans mes temps libre que je peux participer au blogue. Maintenant, j’ai réalisé que j’avais le temps de lire et d’écrire sans vivre trop de pression. Je pouvais plus trouver le temps malgré mes occupations de la vie. Merci au centre CÉRRIS pour vivre plus temps dans le débat-blogue.

    Commentaire par Damielle Plafter — 22 août 2013 @ 8 h 04 min

    • C’est grâce à une de tes recommandations que nous avons décidé d’allonger la durée du débat. En effet, ça permet plus de latitude aux blogueurs 🙂

      Commentaire par Dominique Michaud — 22 août 2013 @ 9 h 40 min

  43. Spiritualité et rétablissement vont de pair. Il ne s’agit pas de croire en Dieu ou non puisque on peut avoir une spiritualité sans Dieu. Il s’agit de croire en des valeurs tels que l’amour, la justice la paix ou de croire en la nature. La spiritualité c’est ce qui nous permet d’absorber les coups que la vie nous donne. Bref il s’agit de se forger une philosophie de la vie.

    Mais la spiritualité est difficile à définir car c’est quelquec hose de tellement personnel. Il y a autant de définition sur la spiritualité qu’il y a d’individus. Je suis animiste (théorie fondée sur la croyance en l’âme) et je crois profondément en l’âme et son étincelle divine. Il s’agit de se connaitre, de bien nourrir son âme qui soit dit en passant est le principe absolu de la guérison. Se connaitre donc, respecter ses limites et ne pas se mettre les pieds dans les plats voila ce qu’exprime la sagesse; la mienne du moins, inspirée de mes lectures et de l’expérience.

    Pour conclure je dirai que celui qui est coupé de la parole est coupé de la vie. On parle de thérapie par la parole qui libère. Comme une mélodie, ça prend des silences et n’y a t-il pas plus belle musique que chanter la liberté? C’est ce que je vous souhaite.

    Michel Blais

    Commentaire par Michel Blais — 22 août 2013 @ 9 h 42 min

  44. Je le trouve extraordinaire ton texte Michel merci!

    Commentaire par Bernard Saulnier — 22 août 2013 @ 10 h 06 min

  45. Bonjour à tous nos blogueurs!

    Le cinquième débat d’idées sur le Blogue-Notes du CÉRRIS est terminé, pour la partie relative au concours et au tirage des prix. Nous sommes fiers d’avoir réussi à créer un véritable dialogue entre les étudiants, les personnes utilisatrices de services et leurs proches, et les intervenants en santé mentale… et toutes autres personnes intéressées par la spiritualité dans le rétablissement des personnes utilisatrices de services en santé mentale!

    L’équipe du CÉRRIS tient à féliciter particulièrement chacun des blogueurs qui ont fait partie de l’équipe. La qualité de vos (nombreux!) commentaires et réflexions nous a beaucoup impressionnés. D’ailleurs, nous allons certainement reprendre les suggestions lectures, les liens vers des sites web ou associations qui ont été nommés durant le débat pour enrichir notre section « Spiritualité » sur le site Web du CÉRRIS. Je vous invite à la visiter dans les prochains jours: http://www.iusmm.ca/le-cerris/interventions-innovatrices/spiritualite-et-sante-mentale.html.

    Merci aussi aux membres du public qui se sont prêtés au jeu et qui ont eux aussi commenté les billets des blogueurs.

    Demain, vers 13h, vous connaîtrez le nom des blogueurs-gagnants (3 blogueurs et 1 membre du public) qui remporteront l’un des quatre prix en cartes-cadeaux. Leurs noms ou pseudonymes seront affichés ici-même. Les gagnants seront aussi contactés par courriel.

    JE VOUS INVITE À POURSUIVRE LA DISCUSSION… Continuez d’alimenter le débat!

    À bientôt et au plaisir de vous lire lors d’un prochain débat! Si vous avez des suggestions de thèmes, partagez-les ici avec nous!

    Dominique Michaud
    Coordonnatrice, CÉRRIS

    Commentaire par cerris — 22 août 2013 @ 17 h 32 min

    • Malgré mes interventions peu nombreuses, j’ai grandement apprécié cette expérience de partage, virtuelle, mais pas moins vivante qu’un échange en personne! Tout comme certains, j’ai moi aussi pris note de quelques références proposées ici, notamment les ouvrages de Thomas Merton et un lien hypertexte vers un document qui traite, de façon unique, des contenus religieux dans le délire schizophrénique.

      Par vos différents points de vue, vos questionnements, votre savoir expérientiel et/ou professionnel, vous avez mis sur mon chemin d’autres repères lumineux qui me permettent de mieux me situer par rapport à ma spiritualité.

      Vous m’avez nourrie au cours des quatre derniers jours et pour la nourriture intellectuelle et spirituelle que vous m’avez apportée, je vous remercie.

      Commentaire par Jolaine — 22 août 2013 @ 21 h 50 min

  46. Bonsoir mes ami(e)s du blogues!

    En cette fin de blogue sur la spiritualité j’aimerais vous informer que je suis depuis une période (plus ou moins lointaine) dans des travaux d’écriture: j’ai deux livres à l’œuvre où je tiens à réaliser dans un temps où j’aurai tout terminé mon travail intérieur, car ces écrits se veulent avant tout une thérapie. L’écriture est en soi un art pour moi mais surtout un exutoire. Le premier que j’ai commencé à écrire lors de la grossesse de ma fille Nadia il y a de cela un peu plus de 3 ans environ s’intitule « Le mystère de ma psychose » et l’autre que j’ai entamé l’année passé s’intitule « Le monde invisible de la psychose de Dounia ». Mon mentor c’est Annie Gauthier, auteure du livre « De Dieu et de ma camisole de force ». Pour ceux qui veulent en savoir plus sur elle et son chef d’œuvre, veuillez me manifester s’il-vous-plaît! 🙂

    Aussi, j’aimerais savoir si parmi vous il y a des personnes qui voudraient être informé dans le cas où mes livres seraient achevés. Est-ce que des gens parmi vous qui voudraient être présent lors du lancement de mes livres?

    Commentaire par Damielle Plafter — 22 août 2013 @ 20 h 05 min

  47. Merci de me répondre, j’apprécie le fait que des gens peuvent être intéressés à mes objectifs thérapeutiques personnels à l’intérieur des arts! 🙂 Cela aussi m’encourage à persévérer, car je ne suis pas écrivaine de profession, c’est plutôt un passe-temps mais toutefois c’est une occupation qui est au-delà de mes aspirations, cela me donne le goût de continuer à vivre dans ce monde ainsi me donne un sens à mon existence…

    Pour ce qui est des écritures d’Annie Gauthier, son livre peut se retrouver en librairie. Annie Gauthier est une amie proche qui me soutient dans ma vie; elle a une vie semblable à la mienne.

    Commentaire par Damielle Plafter — 23 août 2013 @ 9 h 40 min

  48. Aussi, j’aimerais rajouter que la plume d’Annie est sublime, elle aussi n’est pas une écrivaine, mais elle a toute les qualités d’écrivaine! Son livre « De Dieu et de ma camisole de force » a été publié aux Éditions Rodrigol.

    Voici un résumé de son parcours de la part de la Maison d’Édition Rodrigol: Née en 1977. À dix-sept ans, elle quitte le Québec pour traverser les États-Unis sur le pouce. Elle accompagne ainsi toutes sortes de voyageurs marginaux et partage leurs vies intenses et leurs quêtes spirituelles. Après un court retour chez elle, elle repart en Europe pour finalement atterrir aux Îles Canaries. Frappée par une psychose, elle est rapatriée au Québec par sa mère. Tout en subissant des soins médicaux, elle entreprend l’écriture de son premier récit, De Dieu et de ma camisole de force qui paraîtra aux Éditions Rodrigol en 2003 sous forme de récit de voyage. En 1999, elle participe à un dojo pour acteurs sous la direction de Pol Pelletier et étudie la soudure-montage à l’École des Métiers de la Construction. Elle a participé à de nombreuses soirées de poésie annuelles de l’Empire Rodrigol et a été invitée à lire ses œuvres à plusieurs soirées Solovox. En 2004, elle publie un texte aux Éditions Botakap, dans un recueil intitulé Canicule sur Québec. Elle mène aujourd’hui une vie pieuse et élève son enfant.

    Commentaire par Danielle Plafter — 23 août 2013 @ 10 h 48 min

    • Pour vous,

      Voici un résumé de son livre:
      De Dieu et de ma camisole de force – Annie Gauthier

      Partie en voyage pour s’affranchir de son marasme quotidien, guidée par sa candeur et cette seule envie de n’obéir à aucune contrainte, une jeune femme se jette corps et âme dans l’inconnu. Poursuivie et rattrapée par ce vide de l’existence, elle bousculera le sort qui l’entraînera jusqu’aux Îles Canaries. C’est dans ce décor paradisiaque, au milieu des Canarios, des raves et leurs « paradis artificiels », qu’elle se laissera submerger par toutes sortes de visions, LEURS visions. Alors que surgit devant elle une nouvelle dimension de la réalité, seule la psychose pourra traduire la violence du choc dans un éclatement de sa raison et de sa vie.

      Également pour faire la lecture d’un extrait de son livre: http://leseditionsrodrigol.com/html/CMS/index.php?page=ade-mdedieu

      Commentaire par Danielle Plafter — 23 août 2013 @ 10 h 59 min

  49. Super intéressant! Tu nous tiens aussi au courant Danielle 🙂

    Commentaire par Dominique Michaud — 23 août 2013 @ 11 h 24 min


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